|
|
|
|
|
|
© DR - LA NUIT de Michelangelo Antonioni (1961) p3
27/12/2012 19:24
External Reviews
| |
|
|
|
|
|
|
|
© DR - LA NUIT de Michelangelo Antonioni (1961) p4
27/12/2012 19:31
En 1960, Michelangelo Antonioni déclarait à propos de son film :
« Avec La Nuit, j'arriverai à un résultat de compromis. Le compromis que l'on retrouve, aujourd'hui, dans la morale et même dans la politique. Les personnages, cette fois-ci, se sont trouvés, mais ils ont du mal à communiquer, parce qu'ils ont découvert que la vérité est difficile, elle demande beaucoup de courage et des résolutions irréalisables dans leur milieu. »
| |
|
|
|
|
|
|
|
© DR - LA NUIT de Michelangelo Antonioni (1961) p5
28/12/2012 04:49
Analyse(succinte)
On n’oublie pas le plan symbolique où Lidia, minuscule silhouette, se retrouve au pied d’un gigantesque immeuble blanc lors de son errance dans Milan déserté. Après s’être cognés durant toute la nuit comme des billes de flipper à d’autres âmes aussi mal-en-point que les leurs,Giovanni et Lidia,mis à nu par les premières lueurs de l’aube,ne peuvent plus échapper à la vérité :le naufrage de leur union.La psychanalyse n’exclut pas l’élégance et jamais couple pathétique n’aura été aussi beau et sensuel que se dévisageant,seulement éclairé par la lumière du jour pointant...
Défaits de tous artifices,Giovanni-Mastroianni et Lidia-Moreau,jeu minimaliste,visages exsangues et regards éperdus expriment parfaitement leur désarroi.Grâce aux forces conjuguées des acteurs et réalisateur ,La Nuit ou l’épreuve d’un couple, est une œuvre qui se démarque par sa sobriété et reste un exemple de ce qu’un cinéma adulte peut produire pour répondre à nos problèmes existentiels.
| |
|
|
|
|
|
|
|
© DR - LA NUIT de Michelangelo Antonioni (1961) p6
28/12/2012 04:57
Le réalisateur:Michelangelo Antonioni
*
*
*
Cast (partiel) Marcello Mastroianni : Giovanni Pontano Jeanne Moreau : Lidia Monica Vitti : Valentina Gherardini Bernhard Wicki : Tommaso Garani Vincenzo Corbella : Monsieur Gherardini Gitt Magrini : Madame Gherardini Giorgio Negro : Roberto Roberta Speroni : Beatrice Rosy Mazzacurati : Rosy
| |
|
|
|
|
|
|
|
© DR - LA NUIT de Michelangelo Antonioni (1961) p7
28/12/2012 05:04
La nuit (La Notte) sur ARTE par Delphine Valloire
Un homme est en train de mourir à l’hôpital. Tommaso (Bernhard Wicki) écrivain en souffrance, se confie à un couple qui le visite, ses deux meilleurs amis : Lidia (Jeanne Moreau) et Giovanni (Marcello Mastroianni), lui aussi écrivain. Tous les deux expérimentent différemment la douleur de perdre Tommaso. Giovanni se rend ensuite à la fête de lancement de son nouveau livre.Puis,le couple,de plus en plus mutique,se prépare à sortir.Leur nuit (« La Notte » du titre) commence dans une boîte de strip-tease pour s’achever dans une fête donnée dans la villa d’un industriel richissime.
* Commentaire/Analyse : La figure centrale de ce film est un concept abstrait : un couple qui se désintègre plan après plan. Cette disparition est le cœur même de cette trilogie : il est question de la recherche d’une femme disparue dans"L’Avventura"et de deux destinées qui se séparent et disparaissent l’un à l’autre dans « L’Eclisse ». Ici le couple Giovanni / Lidia est incarné par deux acteurs au summum de leur gloire en France et en Italie : Jeanne Moreau et Marcello Mastroianni.L’équation fait apparaître un troisième personnage qui va déclencher à la fin l’inévitable CQFD:Valentina,la fille de l’industriel (jouée par Monica Vitti...superbe), une jeune héritière brillante et désabusée qui est, consciemment ou non, manipulée par le couple. Au matin, elle leur lance d’ailleurs : "Vous m’avez vraiment épuisée vous deux !" La radicalité de ce chef d’œuvre est toujours aussi fascinante aujourd’hui : quasiment une expérience en soi, il prend la forme d’un véritable jeu de piste, où il s’agit de décrypter sur des visages presque fermés toutes les émotions. Le travail d’Antonioni sur le signe dans l’image se lit dans chaque plan.Par exemple, Lidia au cours d’une de ses promenades enlève la rouille d’un mur, croise un enfant qui pleure dont on ne voit pas le cri dans le cadre puis observe une horloge cassée. Elle regarde sans cesse le ciel et les envols(un hélicoptère, des fusées, un avion) avec mélancolie.
Le mot « salaire » dans la bouche de l’industriel se raccorde avec une image de cage à oiseau dans un jardin. Un chat entêté fixe une tête de statue du regard. Un hôpital devient ironiquement une sorte de night-club quand le dernier champagne est servi dans une chambre. Une foule applaudit un cheval. Une femme noire en robe blanche effectue un striptease acrobatique en jouant avec un verre de vin. L’absurde est là. La poésie parfois.
| |
|
|
|
|