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©-DR-WE WANT SEX EQUALITY de Nigel Cole (2010) p12
12/03/2017 15:54
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©-DR-WE WANT SEX EQUALITY de Nigel Cole (2010) p13
12/03/2017 15:56
AVOIR À LIRE (sute)
Aujourd’hui, Cole voit grand et se tourne vers l’Histoire de ses protégées, puisque, fort d’une actualité qui lui donne raison, il décide de rendre hommage aux pionnières de la lutte pour l’égalité des salaires entre hommes et femmes, dans l’Angleterre des usines des années 60. Un sujet brûlant puisque, aujourd’hui encore, les travailleuses, vues comme mères, potentielles ou effectives, avant d’être appréhendées comme des employées à part entière, demeurent lésées dans les entreprises à postes égaux.
Il n’en fallait pas plus pour que Nigel Cole délivre un délice de conte social basé sur l’histoire vraie des "Dagenham girls", ouvrières qui avaient déstabilisé Ford en Grande-Bretagne, allant manifester jusque sous les fenêtres du parlement. La fameuse "armée des jupons" revit sous nos yeux avec vivacité ; le rire et la bonne humeur s’effacent souvent pour faire place à l’émotion, celle que nous imposent des thèmes forts et bien traités comme la solidarité face aux dérives phallocrates des maris et des grands patrons de l’époque.Ces derniers voyaient en l’augmentation soudaine du salaire des épouses une perte pour le capital et les profits, menaçant le gouvernement britannique de délocalisation.
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©-DR-WE WANT SEX EQUALITY de Nigel Cole (2010) p14
13/03/2017 04:57
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©-DR-WE WANT SEX EQUALITY de Nigel Cole (2010) p15
13/03/2017 04:59
AVOIR À LIRE (fin)
Pas forcément anticapitaliste, mais en tout cas fortement progressiste et humain, We want sex equality dépasse le stade des bonnes intentions en dessinant avec humilité et justesse le portrait de ces tempéraments féminins, si différents a priori, et pourtant unis par une seule et même cause,celle d’un droit universel à revendiquer.
Comme toujours dans le cinéma social britannique, c’est beau et chaleureux, les bons sentiments et les excès de glucose sont bien évités,notamment dans le choix d’un casting bien employé, principalement des seconds rôles connus : dans la lutte ouvrière on retrouve en tête de manifestation Sally Hawkins (Never let me go) et Géraldine James (déjà présente dans Calendar Girls) ; en ouvrière sexy on redécouvre Andrea Riseborough (bientôt chez Madonna en Wallis Simpson, la maîtresse du roi Edward VIII qui va mener le jeune monarque à abdiquer) ; en femme de patron bourgeoise, l’ancienne James Bond girl Rosamund Pike, qui depuis Meurs un autre jour a fait une belle carrière, est resplendissante.
On se délecte également du jeu rigoureux mais fantaisiste de l’impériale Miranda Richardson, parfaite en ministre de Sa Majesté qui va clouer le bec aux exigences du grand capital...Magnifiquement dirigées, les comédiennes font de l’ombre aux hommes, qu’ils soient époux, dirigeants ou syndicalistes (Bob Hoskins y compris). Dans un film formellement un peu plat (c’est Nigel Cole qui réalise, il ne faut pas l’oublier), elles nous persuadent aisément d’adhérer à leur cause. Le public britannique, lui, a déjà été conquis, vous serez sûrement les prochains à rejoindre les rangs.
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©-DR-WE WANT SEX EQUALITY de Nigel Cole (2010) p16
13/03/2017 05:05
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