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 CINEMA :Les blessures narcissiques d'une vie par procuration
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CINEMA :Les blessures narcissiques d'une vie par procuration

VIP-Blog de tellurikwaves
  • 12842 articles publiés
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  • Créé le : 10/09/2011 19:04
    Modifié : 09/08/2023 17:55

    Garçon (73 ans)
    Origine : 75 Paris
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    ©-DR-WE WANT SEX EQUALITY de Nigel Cole (2010) p2

    12/03/2017 02:45

    ©-DR-WE WANT SEX EQUALITY de Nigel Cole (2010) p2


    Sally Hawkins






    ©-DR-WE WANT SEX EQUALITY de Nigel Cole (2010) p3

    12/03/2017 10:10

    ©-DR-WE WANT SEX EQUALITY de Nigel Cole (2010) p3


    Andrea Riseborough  : Brenda

     

     

    *

    MADE IN DAGENHAM s’ouvre sur une joyeuse dynamique. Un parfum de nostalgie côtoie une série d’informations qui place le décor: les années soixante,l’Angleterre, les usines Ford… Une amusante artificialité fait corps avec des images d’archives et la société de consommation prend vie. Mais ce n’est pas pour autant que la nostalgie est magnifiée. Derrière l’artificiel c’est une réalité complexe et délicate qui s’établit. Pourtant Nigel Cole opte pour une approche légère d’un sujet qui est loin de l’être. Derrière des répliques fabuleuses, un excellent casting, des décors et des costumes chatoyants c’est un réel combat qui est magnifié.

    DES DROITS ET NON DES PRIVILEGES

    A l’instar du jeu induit par le générique, MADE IN DAGENHAM tend à une contextualisation qui sert de mise en place aux réels enjeux soulevés. Il s’agit de fondre le spectateur à la réalité de l’Angleterre de la fin des années soixante, celle à la fois des milieux ouvrier et bourgeois. Pourtant bien différents, ceux-ci partage une réalité commune basée sur la patriarcat. Les femmes sont définies selon et dans des rôles précis et réducteurs. Qu’importe qu’elles soient érudites ou non,qu’elles travaillent ou non, leur place est en cuisine. Elle n’ont donc pas de voix face aux hommes qui imposent leur autorité de manière arbitraire. Pourtant c’est bien une femme qui, après avoir été Ministre des transports, est secrétaire d’Etat en charge de l’emploi…

    Le regard du spectateur épouse celui de la principale protagoniste du film qui entre en bataille un peu malgré elle. Epouse, mère de famille et ouvrière chez Ford,Rita décide avec ses collègue femmes de faire grève – une première en Angleterre ! Sans le savoir encore, elle s’engage dans un combat qui dépasse largement ses revendications premières – à savoir obtenir un grade d’emploi qualificatif et que les heures supplémentaires soient rémunérées. Rapidement la perspective est bien autre et lui demande de prendre confiance en elle.

    Une confiance qui à mesure qu’elle se développe fait écho à la conscience qui se fait sienne des inégalités vécues. Certes c’est un homme qui lui souffle de moduler ses revendications et d’exiger l’égalité des salaires entre les hommes et les femmes. Mais ce sont bel et bien des femmes qui mènent le combat, qui font bloc, qui s’organisent… Et derrière ces revendications c’est un idéal ouvrier, social et sociétal qui se dessine !

    Lorsque son mari lui scande qu’il est un bon époux et que jamais il ne la bat, Rita explose car le déclic s’est fait. Elle a pris conscience qu’en tant que femme elle a des droits ! Des droits que son mari perçoit comme autant de privilèges qu’il lui consent. Les enjeux du combat qu’elle mène sont là. Tout autres. Au-delà de la donne matérielle qui est la base minimale de la reconnaissance de ces droits – des droits encore bafoués, dénigrés et négligés dans nos pays où certes des textes de lois ont été votés mais sont loin d’être respectés.

    YOU CAN GET IT IF YOU REALLY WANT

    Les enjeux soulevés sont nombreux. MADE IN DAGENHAM a beau être une gentille comédie, le film peut être envisagé comme un réel détonateur. Plusieurs combats sont mis en parallèle et convergent vers la revendication d’un monde égalitaire et respectueux des droits de chacun. Entre 1968 et aujourd’hui il y a eu des avancées, mais une question demeure : où en sommes-nous aujourd’hui ? Parce qu’il ne faut pas oublier que derrière la reconnaissance des droits des femmes se cache celle de toutes les minorités. Que ce combat singulier a une résonance bien plus large. Et que toucher à ces droits ou les remettre en cause est un signe évident d’oppression.






    ©-DR-WE WANT SEX EQUALITY de Nigel Cole (2010) p4

    12/03/2017 10:15

    ©-DR-WE WANT SEX EQUALITY de Nigel Cole (2010) p4


    Jaime Winstone  : Sandra






    ©-DR-WE WANT SEX EQUALITY de Nigel Cole (2010) p5

    12/03/2017 10:17

    ©-DR-WE WANT SEX EQUALITY de Nigel Cole (2010) p5


    ABUS DE CINE


    Conviction et courage indestructibles

    Il y a des pages de l’Histoire que l’on oublie ou qui nous sont complètement étrangères, parce qu’oubliées des ouvrages scolaires. Et pour accomplir ce devoir de mémoire, le cinéma est un outil fabuleux, permettant de se rappeler de ce qu’était hier pour mieux vivre demain. C’est exactement ce que nous propose Nigel Cole (réalisateur) à travers ce film. « We want sex equality » sort dans les salles 33 ans après les faits, et malheureusement le combat de ces femmes ne semble pas si désuet… L’égalité, ou parité, homme-femme, n’est toujours pas appliquée, malgré les lois. Certaines mœurs semblent avoir la dent dure !

    Nigel Cole n’est pas tombé dans le piège de certains films historiques, en voulant absolument greffer des images d’archives pour appuyer son propos. Il les a parcimonieusement réservées pour les génériques de début et de fin, ne polluant pas son objectif : montrer le combat de Rita O’Grady, meneuse du mouvement, et laisser le spectateur être complètement transporté par son parcours et l’énergie communicative de ces ouvrières ‘choucroutées’ (mode montgolfière), mais couillues.

    Pour narrer ce combat, on apprécie également le fait que le réalisateur n’ait pas choisi de faire un film militantiste, où il emmènerait le spectateur brandir une pancarte, lui aussi, contre le vilain capitaliste américain. Il a préféré s’affairer à refléter au plus juste les problèmes qu’ont rencontré ces femmes : absence de soutien de leur conjoint, place déconsidérée de la femme dans la société et dans les foyers… avec beaucoup de tendresse et de pudeur. Et c’est comme cela qu’il a réussi à obtenir un film honnête et respectueux de cette lutte des sexes.

    Parmi toutes ces femmes, Sally Hawkins (précédemment vue dans « Be happy ») tient le film à bout de bras, interprétant magnifiquement cette femme de tête,arborant son sourire chevalin en toute occasion (notamment face au machisme affligeant des hommes de l’époque).Bien que présentant quelques longueurs, « We want sex equality » a su apporter une vision juste et sans tralala d’un combat de femmes, que l’on n'imagine malheureu sement plus arriver de nos jours, malgré des inégalités salariales toujours présentes. C’est une belle leçon de courage qui nous est envoyée d’Outre- Manche, à destination de toutes les femmes, mais aussi de tous les hommes.

    Véronique Lopes






    ©-DR-WE WANT SEX EQUALITY de Nigel Cole (2010) p6

    12/03/2017 10:18

    ©-DR-WE WANT SEX EQUALITY de Nigel Cole (2010) p6







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