CHRONIQUES DE CLIFFHANGER
La critique de Fabrice Sayag (4)
On déteste Gulab tout en comprenant qu’il ne fait que reproduire les comportements de ses aînés et qu’il serait immédiatement rejeté par ses camarades et son village s’il allait à l’encontre de la tradition, refusait ce mariage ou s’en accommodait pour traiter Janika autrement que comme une servante à laquelle il déni le droit de disposer librement de son corps.
Leena Yadav prouve ainsi que sur un sujet aussi grave, on peut prendre clairement position et défendre sans ambiguïté les victimes, ne jamais excuser les auteurs de ces violences, tout en essayant de comprendre les raisons profondes de ces drames.
Elle dresse en même temps un terrifiant constat, Gulab comme ses camarades étant encore plus radicalisé que ses aînés, craignant que les femmes puissent être perverties par l’influence grandissante d’autres cultures auxquelles elles ont accès grâce aux livres, à la télévision et à internet.