OBJECTIF CINEMA (fin)
Dana Andrews (1909-1992), jouant le gangster se disputant avec Potts le cœur de Sugarpuss, était alors au tout début de sa carrière (Ball of Fire est son 8e film). Par la suite, il composera surtout des policiers, notamment dans Laura (Otto Preminger, 1944) et Where the Sidewalk Ends (Otto Preminger, 1950). A l’opposé, Dan Duryea (1907-1968) qui incarne Duke Pastrami, son homme de main à la gâchette facile, sera souvent condamné à incarner des truands de bas étage, comme dans The Woman in the Window (Fritz Lang, 1944).
On reconnaîtra parmi les sept professeurs équivalents des sept nains du conte, Henry Travers (1874-1965) qui, quelques années plus tard, sera l’ange Clarence dans It’s a Wonderful Life (Frank Capra, 1946). C’est à lui que revient l’une des répliques les plus drôles de Ball of Fire. Après être rentré dans un panneau indicateur, avec la voiture transportant ses camarades et Sugarpuss, le professeur Gurkakoff (Oskar Homolka) se justifie ainsi : « je pourrais vous prouver par la loi de la relativité que ce n’est pas moi qui suis rentré dans le panneau, mais le panneau qui m’est rentré dedans. »
A cela, le professeur Jerome (Henry Travers » réplique : « si tu le fais, en vertu de cette même loi, ta tête va se cogner à cette bouteille ! » Fait rare, Howard Hawks réalisera lui-même le remake musical de Ball of Fire en 1948 : A Song Is Born. Cette fois-ci, il y sera question d’une belle (Virginia Mayo) se cachant dans un institut de recherches musicales peuplé de célibataires, dont le professeur Hobart Frisbee (Danny Kaye). Vous devinez la suite…
Pascal LAFFITTE