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©-DR- LES 400 COUPS de François Truffaut (1959) p10
06/11/2014 06:19
DVD Classik
Petit parigot de 14 ans entrant tout juste dans les affres de l’adolescence, Antoine Doinel sèche les cours et tente d’échapper à une vie familiale morne et à des parents absents. Avec son ami René, il fera l’école buissonnière, vivant de débrouille et partageant ses journées entre errances dans le Paris des années 50, chapardages, lectures de Balzac à la bougie et séances de cinéma. Antoine et René, deux gamins lâchés dans Paris découvrent la vie en faisant… les 400 coups.
Analyse et critique (1)
Film phare de l’Histoire du cinéma, Les 400 Coups (dont le premier titre était Les 4 Jeudis) fit l’effet d’un chien dans un jeu de quilles tant à sa sortie qu’à sa présentation au Festival de Cannes 1959 (où il gagnera le Grand Prix de la Mise en Scène). La révélation de Truffaut cinéaste est en effet foudroyante et le film marque les esprits pas sa liberté de ton et par la qualité de sa mise en scène, alors louée par les nombreux supporters de la Nouvelle Vague dont Truffaut fut l’un des fondateurs alors qu’il n’était encore qu’un journaliste pour Arts et Les Cahiers du Cinéma - le film est d’ailleurs dédié à André Bazin, figure mythique des Cahiers qui mourra le premier jour du tournage.
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©-DR- LES 400 COUPS de François Truffaut (1959) p11
06/11/2014 06:23
DVD Classik
Le film arrive certes après Le Beau Serge de Chabrol (casse pas des briques)ou Hiroshima mon Amour,(ultra déprimant)mais aujourd’hui, ce n’est pas tant par son aspect "nouvelle vague" que le film nous touche encore,que pour sa beauté intrinsèque. Certes, on y retrouve tous les ingrédients qui font la Nouvelle Vague à l’époque : décors naturels, prises de vue en extérieurs, situations et personnages tirés du quotidien, langage de tous les jours, mise en scène décomplexée et audacieuse… Mais se contenter de ces simples détails serait occulter la beauté de la photographie de Henri Decae, qui nous offre un Paris magnifié. Ce serait négliger la majesté de ses cadrages dans un splendide 2.35, l’audace du montage…
Ce serait oublier enfin la partition de Jean Constantin, qui atteint des summums d’émotion notamment dans les derniers plans du film - partition dont Truffaut d’ailleurs semble avoir regretter l’utilisation plus tard, mais qui aujourd’hui contribue à la beauté du film.Reste que si le film nous bouleverse aujourd’hui encore, alors que les innovations d’alors sont devenues monnaie courante, c’est que ce qui fera le cinéma de Truffaut tout au long sa carrière (ben non justement)est déjà en germe dans ce premier opus : enfance, lyrisme, émotion, liberté…
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©-DR- LES 400 COUPS de François Truffaut (1959) p12
06/11/2014 11:37
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©-DR- LES 400 COUPS de François Truffaut (1959) p13
06/11/2014 11:42
DVD Classik
Sur un scénario simple et linéaire - comme pour les deux Doinel suivants - Truffaut s’affranchit des carcans de l’époque, descend dans la rue caméra au poing et suit les aventures du petit Doinel avec une fraîcheur et une liberté de ton effectivement novatrices mais surtout réellement bouleversantes. Son regard sur l’enfance est empreint d’une humanité et d’une tendresse que l’on retrouvera plus tard dans L’Argent de poche ou L’Enfant Sauvage par exemple. Le tout dans un style déjà très personnel. Il faut voir sa caméra s’aventurer à l’air libre, prendre les chemins de traverse du cinéma français et se sentir tellement affranchie qu’elle en finit par tourner, tourner, tourner sur elle-même dans une scène de manège d’une beauté et d’une fraîcheur franchement épatantes.
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©-DR- LES 400 COUPS de François Truffaut (1959) p14
06/11/2014 11:50
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