DVD Classik
Le film arrive certes après Le Beau Serge de Chabrol (casse pas des briques)ou Hiroshima mon Amour,(ultra déprimant)mais aujourd’hui, ce n’est pas tant par son aspect "nouvelle vague" que le film nous touche encore,que pour sa beauté intrinsèque. Certes, on y retrouve tous les ingrédients qui font la Nouvelle Vague à l’époque : décors naturels, prises de vue en extérieurs, situations et personnages tirés du quotidien, langage de tous les jours, mise en scène décomplexée et audacieuse… Mais se contenter de ces simples détails serait occulter la beauté de la photographie de Henri Decae, qui nous offre un Paris magnifié. Ce serait négliger la majesté de ses cadrages dans un splendide 2.35, l’audace du montage…
Ce serait oublier enfin la partition de Jean Constantin, qui atteint des summums d’émotion notamment dans les derniers plans du film - partition dont Truffaut d’ailleurs semble avoir regretter l’utilisation plus tard, mais qui aujourd’hui contribue à la beauté du film.Reste que si le film nous bouleverse aujourd’hui encore, alors que les innovations d’alors sont devenues monnaie courante, c’est que ce qui fera le cinéma de Truffaut tout au long sa carrière (ben non justement)est déjà en germe dans ce premier opus : enfance, lyrisme, émotion, liberté…