|
|
|
|
|
©-DR- LA METAMORPHOSE DES CLOPORTES de Pierre Granier Deferre (1965)
08/01/2017 17:09
La Métamorphose des cloportes
Résumé
Edmond, Arthur et Rouquemoute sont sur un « coup ». Mais, pour percer le coffre, il leur faut un chalumeau spécial, et la vieille Gertrude n'est plus prêteuse : trois « briques » ! Edmond réussit à convaincre son ami d'enfance Alphonse, le voleur de tableaux, de vendre quelques toiles pour avancer les fonds et de se joindre à eux, en lui faisant miroiter un magot bien plus gros qu'il ne l'est réellement.
Alphonse se berce d'illusions et… se retrouve tout seul en prison par la faute d'un vigile imprévu. Il en prend pour cinq ans, sans nouvelles de ses anciens amis. Cinq ans pendant lesquels il a ruminé sa terrible vengeance et a fomenté l'écrasement de ces « cloportes » devenus, depuis, des gens honorables.
Fiche technique
- Réalisation : Pierre Granier-Deferre
- Scénario : D'après le roman éponyme d'Alphonse Boudard (Éditions Plon)
- Adaptation : Albert Simonin
- Dialogue : Michel Audiard
- Assistant réalisateur : Jean-Michel Lacor, Jean-Pierre Petrolacci et Patrice de Balliencourt
- Photographie : Nicolas Hayer
- Cadreur : Philippe Brun, assisté d'Yves Rodallec et Arlette Massay
- Son : Jean Labussière, assisté de Yves Dacquay et Jean Bareille
- Musique : Jimmy Smith (éditions Hortensia)
- Décors : Jacques Saulnier, assisté de Georges Glond et Gérard Viard
- Montage: Jean Ravel, assisté de Hélène Muller et Mireille Joly
- Scripte : Hélène Sébillote
- Photographe de plateau : Dimitri Fedotoff
- Production : Bertrand Javal, Edward-C. Leggewie, Mario Argentteri
- Sociétés de production : Les Films du Siècle ; Produzioni artistiche internazionali (Roma)
- Directeur de production : Paul Joly
- Distribution en France : 20th Century Fox
- Tirage : Laboratoire Franay L.T.C Saint-Cloud
- Générique : Jean Fouchet
- Format : Noir et blanc - 35 mm - 2,35:1 (Franscope) - Mono
- Tournage : Studios de Billancourt, Paris-Studio-Cinéma
- Pays d'origine : France, Italie
- Genre : Film policier
- Durée : 95 minutes
- Date de sortie :
- ()) Classification CNC : tous publics (visa d'exploitation 30182 délivré le 13 septembre 1965) 30182 délivré le 13 septembre 1965)
Cast
Appréciation critique
« C'est pas du grand art, c'est du Boudard adapté par Simonin. Et Granier-Deferre signe là une mise en scène efficace. Le plaisir vient surtout des dialogues d'Audiard, qui s'offre un festival de bons mots[2]. »
— Isabelle Danel, Télérama
« Les dialogues et les « bons mots » de Michel Audiard qui, des Barbouzes aux Tontons flingueurs – pour ne citer qu'eux – contribuent à la popularité des films policiers, on les retrouve dans cette Métamorphose des cloportes de Pierre Grenier-Defferre (Le Petit Garçon de l'ascenseur, Les Aventures de Salavin). Et aussi, bien sûr, des acteurs connus (Charles Aznavour, Pierre Brasseur, Maurice Biraud) incarnant un groupe d'escrocs dont le surnom de cloportes symbolise la stupéfiante bassesse. Le plus pur et, dans son rôle, le plus talentueux, Lino Ventura luttera seul pour se venger d'eux.
Monde médiocre, film médiocre, avec, dans un climat de faux réalisme, de déplaisants moments de vulgarité[3]. »
— Yvonne Baby, Le Monde, 5 octobre 1965.
Box-office
Sorti en octobre 1965
, La Métamorphose des cloportes a totalisé 905 484 entrées, dont 267 716 sur Paris[4]. Il s'agit donc d'un demi-échec commercial à une époque où Lino Ventura drainait entre deux et trois millions de spectateurs dans les salles de cinéma[5].
Autour du film
Notes et références
| |
|
|
|
|
|
|
|
©-DR- LA METAMORPHOSE DES CLOPORTES de Pierre Granier Deferre (1965) p2
10/01/2017 06:10
Biraud,Ventura,Géret,Aznavour
| |
|
|
|
|
|
|
|
©-DR- LA METAMORPHOSE DES CLOPORTES de Pierre Granier Deferre (1965) p3
10/01/2017 06:18
L'avis d"Avoir à lire"
* Notre avis : Après avoir fait ses armes avec deux petits films, le réalisateur Pierre Granier-Deferre entre pour la première fois dans la cour des grands avec cette adaptation d’un roman noir d’Alphonse Boudard. Il dispose de moyens conséquents, d’un casting royal dominé par la star Lino Ventura et d’un dialoguiste hors pair, à savoir Michel Audiard. A part les deux génériques (de début et de fin) qui font preuve d’une véritable imagination, la réalisation de Granier-Deferre est d’un redoutable classicisme qui tranche sérieusement avec les expérimentations de la nouvelle vague, alors en pleine effervescence. Certes, quelques mouvements d’appareil laissent entrevoir un semblant de mise en scène, mais l’ensemble demeure statique, faisant essentiellement la part belle aux acteurs.
Et dans ce domaine, La métamorphose des cloportes (1965) offre un véritable festival de monstres sacrés pour lesquels Audiard a concocté des dialogues ciselés à l’humour cinglant. Lino Ventura tient une fois de plus le rôle d’un truand charismatique. Il est soutenu par un Charles Aznavour veul, un Maurice Biraud lâche à souhait et un Pierre Brasseur qui cabotine un maximum.(toujours) Autant dire que l’essentiel du plaisir du spectateur vient de cette impeccable confrontation entre des acteurs dirigés de main de maître et des répliques immédiatement cultes.
L’histoire, très classique dans sa structure, permet toutefois de donner libre cours aux sarcasmes si chers à Audiard. Malgré la bonne tenue de ce polar typiquement français, le résultat au box-office hexagonal fut plutôt en demi-teinte avec un total de 905 000 cafards sur toute la France, à une époque où le seul nom de Lino Ventura permettait de drainer dans les salles entre deux et trois millions de spectateurs. Heureusement, ce demi-échec n’a pas entamé la bonne réputation de ce thriller, toujours aussi agréable à regarder aujourd’hui.
Virgile Dumez
| |
|
|
|
|
|
|
|
©-DR- LA METAMORPHOSE DES CLOPORTES de Pierre Granier Deferre (1965) p4
10/01/2017 10:12
à droite:Françoise Rosay
*
L'avis d"Il était une fois le cinéma" (part 1)
* Drôle, d'un grand classicisme formel, gratifié des dialogue ciselés par Audiard, "La Métamorphose des Cloportes" est un grand film sortant enfin en DVD chez Opening.
* L’indigence globale des comédies françaises actuelles, vulgaires et nombrilistes à souhait, pourrait faire oublier que le genre connut jadis en France un âge d’or. La Métamorphose des Cloportes (1965) – pour la première fois édité en DVD chez Opening ce 03 novembre – est un exemple ô combien magistral de ce cinéma comique de très haute qualité, remarquable pour les films de cette nature tant l'entreprise demeure périlleuse, tant il est difficile de faire rire ses contemporains, au cinéma comme ailleurs.
Ce film de Pierre-Granier est donc un sommet du genre grâce à une incroyable profusion de talents. Plusieurs grands noms, dont la carrière de certains débute à ce moment-là, vont donc apporter leur contribution à l’ouvrage. D’abord des écrivains, au premier rang desquels on trouve Alphonse Boudard, auteur du roman éponyme du même nom dont Albert Simonin, le scénariste, va s’inspirer.
Celui-ci collabore avec Michel Audiard, grand dialoguiste de ces années-là, formant un duo faisant merveille, les répliques d’Audiard semblant êtres écrites spécialement pour Ventura, qui joue le personnage principal, mais aussi pour Charles Aznavour, Pierre Brasseur (comme au théâtre),Catherine Verdier en charmante ingénue mais aussi Annie Fratellini et Maurice Biraud....
| |
|
|
|
|
|
|
|
©-DR- LA METAMORPHOSE DES CLOPORTES de Pierre Granier Deferre (1965) p5
11/01/2017 04:20
L'avis d"Il était une fois le cinéma" (part 2)
Rien que ça, une pléiade d’acteurs au sommet de leur art. La gouaille parisienne, aujourd’hui quasiment disparue, dans la bouche de ces acteurs est un plaisir de gourmet résonnant à nos oreilles – et c’est bien là le talent d’Audiard – parfois comme de la poésie pure ou le mélange très réussi d’une langue châtiée et d’argot parisien. Ne pas oublier aussi, lorsque l’on essaie de définir cet idiome incomparable, sa dimension comique. Ainsi une indic lance-t-elle, lorsque des flics la questionnent : « Un homme ça dit jamais ou ça va , ni d’où ça vient. C’est plein de secrets. » Ou Tonton, collectionneur d’art (Pierre Brasseur) pour cette sentence : « Sur le plan de l’arnaque, les coups tordus ne sont rien, rien à côté de la peinture abstraite. »(entièrement d'accord!!)
| |
|
|
|
|