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 CINEMA :Les blessures narcissiques d'une vie par procuration
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CINEMA :Les blessures narcissiques d'une vie par procuration

VIP-Blog de tellurikwaves
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  • Créé le : 10/09/2011 19:04
    Modifié : 09/08/2023 17:55

    Garçon (73 ans)
    Origine : 75 Paris
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    ©-DR-BIANCANIEVES de Pablo Berger (2012) p8

    28/10/2015 17:57

    ©-DR-BIANCANIEVES de Pablo Berger (2012)  p8


    Les années ont passé






    ©-DR-BIANCANIEVES de Pablo Berger (2012) p9

    29/10/2015 04:59

    ©-DR-BIANCANIEVES de Pablo Berger (2012)  p9


    Sofía Oria : Carmencita / Blancanieves (enfant)

    *

     

    Les Inrocks par Vincent Ostria

    Le muet sera-t-il le nouveau gimmick à la mode après la renaissance du relief?? En tout cas, peu de temps après le triomphe public de The Artist, puis la consécration critique de Tabou, Blancanieves est une nouvelle preuve que le cinéma est travaillé par ses origines. De là à refonder le cinéma d’aujourd’hui à l’aune de celui d’hier, il y a un pas…

    Mais qu’est donc ce capricho espagnol que rien ne laissait présager – à part le fait que Berger est, à l’instar d’Hazanavicius, un fétichiste du passé?? Son premier film (qui nous a échappé), Torremolinos 73, était une farce sur le porno amateur des seventies. Blancanieves, plus ambitieux, moins trash, plus méticuleux, transpose le conte Blanche-Neige dans l’univers de la tauromachie?; c’est-à-dire une légende germanique dans l’Espagne traditionnelle. Non seulement Blanche-Neige y trouve ses sept nains, mais ici ils forment une troupe de toreros.

    Les nains appartiennent au baroque espagnol depuis longtemps. Au moins depuis le XVIIe siècle, où Vélasquez, l’immense peintre espagnol, donna ses lettres de noblesse à cette fascination ibère pour l’étrange, que perpétue le cinéma. Mais Berger n’en fait pas un cheval de bataille. Il intègre avec une légèreté humoristique ces éléments “différents” à un mélodrame style Tod Browning.

    Un célèbre matador, encorné par un taureau, est paralysé et se retire du monde. Sa femme meurt en couches et sa fille unique, Carmen, est confiée à sa grand-mère. À la mort de celle-ci, l’enfant est renvoyé chez son père. Mais Carmen est séquestrée, élevée exclusivement par sa terrible belle-mère, Encarna, infirmière manipulatrice qui a épousé le veuf.

    Berger greffe ainsi au début de Blanche-Neige celui de Cendrillon (Carmen est une enfant-esclave) puis utilise comme coda La Belle au bois dormant. L’idée la plus poétique du film. S’amusant avec l’étrangeté, Berger arrondit les angles.

    Contrairement à Miguel Gomes, il ne joue pas sur les décalages temporels et les niveaux de lecture, mais se contente d’un fac-similé à l’ancienne, certes pulsé par les palmas (claquements de main) du flamenco revisité avec grâce par le compositeur Alfonso Vilallonga. Pablo Berger singularise ce fac-similé en empruntant maintes situations à Tod Browning et en les poussant jusqu’au lyrisme, sans toutefois aller au bout de la morbidité primitive du réalisateur de Freaks. Le film déploie une plaisante panoplie cruelle avec le personnage gothique de la marâtre, infiniment plus stylé que dans les affreuses adaptations américaines de Blanche-Neige.

    On serait aussi tenté de rapprocher cette résurrection du mélo muet avec l’œuvre de Guy Maddin, qui retravaille ces formes archaïques depuis vingt-cinq ans au Canada. Mais Maddin, lui, a toujours été résolument postmoderne, jouant à fond les paradoxes, déconstruisant le récit systématiquement. Tout le contraire de Berger, artisan obsédé par la perfection de sa reproduction. Dans le cadre de cette imitation, il se permet heureusement des notations très contemporaines. Et en décrivant de manière très documentée les rituels de la corrida, il la tourne également en dérision. Le personnage de Carmen (une femme torero, quelle hérésie?!) a une portée féministe inconnue dans le cinéma des années 20.

    Dans le fond, Berger est proche de son compatriote Almodóvar (lequel a également titillé l’imagerie de la corrida dans Matador), mais il élude la provocation sexuelle. Il n’approfondit pas le thème de la paralysie du père ni celui des relations assez troubles de Carmen avec les nains qui en ont fait leur égérie et vivent avec elle. Trop de retenue dans la fantaisie…

    Réserves balayées par le finale onirique dans un cirque, où une Blanche-Neige morte-vivante se mue en Belle au bois dormant. Par cette symbiose magique entre l’univers forain, typique de Browning, et le conte de fées, Berger transcende son second degré aimable et sa méticulosité formelle.

    Il décolle de l’imitation pour aboutir in extremis à une vraie féerie poétique. Cette fin envoûtante et belle, aux antipodes des clichés, donne toute sa saveur à ce mélodrame en noir et blanc contrasté et haut en couleur.






    ©-DR-BIANCANIEVES de Pablo Berger (2012) p10

    29/10/2015 05:02

    ©-DR-BIANCANIEVES de Pablo Berger (2012)  p10


    Bienvenue






    ©-DR-BIANCANIEVES de Pablo Berger (2012) p11

    29/10/2015 16:04

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    ©-DR-BIANCANIEVES de Pablo Berger (2012) p12

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