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 CINEMA :Les blessures narcissiques d'une vie par procuration
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CINEMA :Les blessures narcissiques d'une vie par procuration

VIP-Blog de tellurikwaves
  • 12842 articles publiés
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  • 1 visiteur aujourd'hui
  • Créé le : 10/09/2011 19:04
    Modifié : 09/08/2023 17:55

    Garçon (73 ans)
    Origine : 75 Paris
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    © DR - LE NOM DE LA ROSE de J.J.Annaud (1986) p4

    10/02/2013 19:46

    © DR - LE NOM DE LA ROSE de J.J.Annaud (1986)  p4


    Cast
    Sean Connery : Guillaume de Baskerville
    Christian Slater  : Adso de Melk
    Dwight Weist  : Vieil Adso (Le narrateur)
    Helmut Qualtinger  : Remigio de Voragine
    Elya Baskin  : Severin de Sant'Emmerano
    Michael Lonsdale  : l'abbé
    F. Murray Abraham  : Bernardo Gui
    Volker Prechtel  : Malachie de Hildesheim
    Feodor Chaliapin Jr.  : Jorge de Burgos
    William Hickey  : Ubertin de Casale
    Michael Habeck : Bérenger d'Arundel
    Urs Althaus : Venantius de Salvemec
    Valentina Vargas : la fille
    Ron Perlman : Salvatore
    Leopoldo Trieste  : Michel de Cesene
    Franco Valobra : Jerôme de Kaffa
    Vernon Dobtcheff : Hughes de Newcastle
    Donald O'Brien : Pietro d'Assisi
    Andrew Birkin : Cuthbert de Winchester
    Lucien Bodard  : cardinal Bertrand du Pogetto
    Peter Berling : Jean d'Annaux

     





    © DR - LE NOM DE LA ROSE de J.J.Annaud (1986) p5

    10/02/2013 19:53

    © DR - LE NOM DE LA ROSE de J.J.Annaud (1986)  p5


    Commentaires
    Dans le générique d'ouverture, le film se présente explicitement comme un palimpseste du roman, c'est-à-dire qu'il ne prétend pas à une exacte fidélité  mais qu'il est une œuvre dont il partage le même support. Si le fil rouge de l'histoire reste le même, de nombreux éléments importants du roman ont été écartés et font la place à des scènes plus spectaculaires  qui ne figurent pas dans le roman.(c'est pour cette même raison que l'on va voir un film)

    Un clin d'œil est fait à Umberto Eco, lorsque Guillaume de Baskerville dans la bibliothèque s'extasie sur un ouvrage d'« Umberto de Bologne », ville où  Umberto Eco est professeur. Le film est bâti comme l'illusion de l'escalier sans fin de Roger Penrose (ou de Maurits Cornelis Escher), escalier où aura lieu d'ailleurs le combat dans  l'incendie entre le"bon" moine franciscain Guillaume de Baskerville,-par ailleurs ancien inquisiteur-et l'un des "méchants",ex-bibliothécaire de l'abbaye, Jorge de Burgos (autre clin d'œil, d'U. Eco cette fois, à Jorge Luis Borges et à sa nouvelle La Bibliothèque de Babel).

    Comme dans Notre-Dame de Paris de Victor Hugo, le monde médiéval est illustré avec le difforme (bossu), la jeune fille érotique, la religiosité, les  paysans primaires et ici les copistes pour un livre païen. Jean-Jacques Annaud sollicita pour le film le producteur allemand Bernd Eichinger qui finança ce coûteux projet. Sean Connery insista lourdement(?)  afin d'obtenir le rôle principal de cette adaptation qui ne se fit pas sans difficultés. Plusieurs scénaristes planchèrent sur un laborieux travail de transposition (le premier étant le scénariste attitré de Annaud : Alain Godard).

    Le chef opérateur italien Tonino Delli Colli (qui avait travaillé avec Pier Paolo Pasolini) signa les lumières, et le décorateur italien Dante Ferretti  reconstruisit l'abbaye austère dans les Abruzzes, non loin de Rome.La musique du film est signée James Horner (le futur compositeur de la bande originale de Titanic).






    © DR - LE NOM DE LA ROSE de J.J.Annaud (1986) p6

    10/02/2013 20:04

    © DR - LE NOM DE LA ROSE de J.J.Annaud (1986)  p6


    Critique/commentaire 2

    On ne pourrait que très difficilement nier à Jean-Jacques Annaud la capacité et l'audace d'entreprendre des films d'envergure. Ce "nom de la rose"  représente une grosse machine. Les moyens sont considérables.La précision, le soin pris pour recréer des décors aussi vrais que ceux que l'on s'imagine sont impressionnants. Il ne faut pas oublier de souligner (soulignons,soulignons)le  superbe travail photographique de Tonino Delli Colli, maitrisant configuration spatiale, caractéristiques atmosphériques et naturelles, filtres ou jeux de  lumières.

    Cet ensemble d'éléments visuels différents produit une image à la fois belle et inquiétante, en parfaite harmonie avec le récit.(Entièrement d'accord) Parce qu'en effet, à la dépense d'efforts et de moyens pour coller à une réalité visuelle historique, Jean-Jacques Annaud ajoute un autre type de labeur  périlleux : l'adaptation d'un texte d'Umberto Eco. Pas une mince affaire!

    Pourtant le scénario -où je vois que "sévit"(?) Gérard Brach entre autres participants- est d'une clarté et d'un équilibre savoureux.Nul besoin de posséder une aussi grande culture historique et philosophique qu' Umberto Eco pour maitriser les tenants et les aboutissants de l'enquêteTout y est présenté avec netteté et finesse.Le ton y est peut-être tout aussi empreint de cet humour distancié dont fait preuve le roman initialOn constate également que la très haute qualité du casting est pour beaucoup dans la tenue générale du film.Les comédiens forment une bien belle somme de talents.Il se dégage de cette troupe une grande classe.

    Pour n'en citer que trois, qui pourrait avoir l'idée farfelue d'établir une hiérarchie dans la qualité de jeu? Ils me semblent maitriser leurs rôles avec une  gourmandise qui transparait à l'écran. C'est un réel plaisir de spectateur que de les voir et les entendre évoluer. Sean Connery trouve là un très joli rôle, celui d'un matérialiste perdu dans un monde obscur,de Sherlock Holmes (Baskerville)médiéval en butte à  l'ineptie d'une époque aveugle mais également celui d'un maitre très humain, pré-humaniste, envers son frêle disciple, un rôle riche, élégant et  intelligent.

    Dans celui de l'élève, Christian Slater fait un travail plutôt correct. Avec cette revoyure, je nourrissais une certaine appréhension à son encontre. Je m'attendais à ce que le temps soit cruel, de découvrir un jeu très appuyé. Il n'en a rien été. Mes craintes étaient injustifiées. Entre ultra-réalisme, gueules pas possibles, pestilences médiévales et désir, amour du savoir et de la pensée, liberté du rire, perversion chrétienne, du  pouvoir et autres thématiques humaines d'une époque tellement riche en évènements et réflexions philosophiques, cette histoire nous balade avec un  étonnant suspense entre les divergences et les intelligences d'une humanité pétée de trouille et d'ignorances. Un film futé.(comme un bison ?)

    (anonyme)

     

     






    © DR - LE NOM DE LA ROSE de J.J.Annaud (1986) p7

    10/02/2013 20:14

    © DR - LE NOM DE LA ROSE de J.J.Annaud (1986)  p7







    © DR - LE NOM DE LA ROSE de J.J.Annaud (1986) p8

    10/02/2013 20:19

    © DR - LE NOM DE LA ROSE de J.J.Annaud (1986)  p8


    Autour du film
     
    Le décor extérieur de l'abbaye a été créé de toutes pièces ; ce site n'existe donc pas. Il est toutefois nettement inspiré du château italien du XIIIe siècle  Castel del Monte (commune d'Andria, à 70 km à l'ouest de Bari, dans les Pouilles) qui est l'œuvre de Frédéric II du Saint-Empire. L'édifice est classé au Patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco depuis 1996.Les intérieurs ont été tournés au Kloster Eberbach,ancien monastère cistercien en Allemagne, près d'Eltville (Hesse) (signalé dans le générique).

    -Anecdote racontée par Michel Pastoureau au cours d'une interview à France Inter, dans l'émission Le grand entretien du jeudi 27 janvier 2011 de 17 h 10  à 17 h 45 : au Moyen Âge les porcs n'étaient pas roses mais noirs et comme on avait beaucoup de mal à en trouver de cette couleur pour le tournage on utilisa des porcs"roses" que l'on avait peints. Ils se frottaient les uns contre les autres et la peinture tenait difficilement.

    -Jean-Jacques Annaud ne souhaitait pas voir jouer des acteurs de renom dans son film. C'est Sean Connery lui-même, très motivé pour jouer le rôle de frère Guillaume, qui réussit à le convaincre de le choisir. Le réalisateur fut  immédiatement séduit par la qualité d'interprétation de l'acteur.
     
    -Les ouvrages utilisés pour les besoins du film étaient si remarquablement imités, par la qualité des enluminures et des reliures, que certains d'entre  eux furent volés durant le  tournage, obligeant l'équipe à mettre les livres au coffre à la fin de chaque journée de travail.
     
    -La statue de la Vierge à l'enfant, devant laquelle le jeune Adso de Melk vient prier, est un anachronisme puisque son style est proche du milieu de la  Renaissance. Le réalisateur s'en aperçut lors du tournage, mais, la reproduction de la statue ayant été coûteuse, la production le persuada de tourner avec. C'est un  détail qui fut longtemps reproché à Jean-Jacques Annaud. Comme il aime à le raconter lui-même, c'est l'une des premières remarques qu'on lui fit lors de la première projection du film à Marseille.

    -Dans la scène opposant Guillaume à Jorge de Burgos, durant le débat sur le rire, Guillaume tient cette phrase pour argument:"Le rire est le propre de  l'homme". Cette formulation précise est en réalité due à Rabelais, qui vécut au XVIe siècle, même si l'idée que l'homme est le seul animal qui puisse rire est déjà exprimée par Aristote (De partibus animalium III ). Ce léger anachronisme — la scène se place en 1327 — se trouve déjà dans le roman.


     
     
     
     





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