Autour du film
Le décor extérieur de l'abbaye a été créé de toutes pièces ; ce site n'existe donc pas. Il est toutefois nettement inspiré du château italien du XIIIe siècle Castel del Monte (commune d'Andria, à 70 km à l'ouest de Bari, dans les Pouilles) qui est l'œuvre de Frédéric II du Saint-Empire. L'édifice est classé au Patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco depuis 1996.Les intérieurs ont été tournés au Kloster Eberbach,ancien monastère cistercien en Allemagne, près d'Eltville (Hesse) (signalé dans le générique).
-Anecdote racontée par Michel Pastoureau au cours d'une interview à France Inter, dans l'émission Le grand entretien du jeudi 27 janvier 2011 de 17 h 10 à 17 h 45 : au Moyen Âge les porcs n'étaient pas roses mais noirs et comme on avait beaucoup de mal à en trouver de cette couleur pour le tournage on utilisa des porcs"roses" que l'on avait peints. Ils se frottaient les uns contre les autres et la peinture tenait difficilement.
-Jean-Jacques Annaud ne souhaitait pas voir jouer des acteurs de renom dans son film. C'est Sean Connery lui-même, très motivé pour jouer le rôle de frère Guillaume, qui réussit à le convaincre de le choisir. Le réalisateur fut immédiatement séduit par la qualité d'interprétation de l'acteur.
-Les ouvrages utilisés pour les besoins du film étaient si remarquablement imités, par la qualité des enluminures et des reliures, que certains d'entre eux furent volés durant le tournage, obligeant l'équipe à mettre les livres au coffre à la fin de chaque journée de travail.
-La statue de la Vierge à l'enfant, devant laquelle le jeune Adso de Melk vient prier, est un anachronisme puisque son style est proche du milieu de la Renaissance. Le réalisateur s'en aperçut lors du tournage, mais, la reproduction de la statue ayant été coûteuse, la production le persuada de tourner avec. C'est un détail qui fut longtemps reproché à Jean-Jacques Annaud. Comme il aime à le raconter lui-même, c'est l'une des premières remarques qu'on lui fit lors de la première projection du film à Marseille.
-Dans la scène opposant Guillaume à Jorge de Burgos, durant le débat sur le rire, Guillaume tient cette phrase pour argument:"Le rire est le propre de l'homme". Cette formulation précise est en réalité due à Rabelais, qui vécut au XVIe siècle, même si l'idée que l'homme est le seul animal qui puisse rire est déjà exprimée par Aristote (De partibus animalium III ). Ce léger anachronisme — la scène se place en 1327 — se trouve déjà dans le roman.