LE REVE DU CINEMA (fin)
Pourtant, cette juxtaposition donne l'allure d'une narration à épisodes et impose une discutable impression de discontinuité. Cette progression aboutit à un contexte « presse du cœur » (d'ailleurs avoué, voire même souligné). La petite bergère épouse l'argent du prince charmant. Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants, nés d'un premier mariage.
L'argent et l'ennui. Et dans un magnifique plan-séquence, Schlesinger nous donne l'un des plus beaux strip-teases du cinéma. La caméra suit « Darling » dans l'enfilade des pièces traversées, alors qu'elle renverse des objets de luxe et quitte un à un bijoux et vêtements. A la fois une révolte et une prise de conscience. Sa nudité est pour elle une libération et une invitation à rompre avec un milieu où elle s'ennuie de ne plus être regardée et choyée. Pourquoi retourne-t-elle alors vers celui qui l'a vraiment aimée ? Par égoïsme blessé ? ... "
Raymond Lefèvre