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©-DR- PIXAR animation studio
07/03/2015 05:00
Pixar
Animation Studios
est une société américaine de production de films en images de synthèse.
Son siège social nommé Pixar Campus est situé à Emeryville, en Californie. À ce jour, le studio d'animation a remporté vingt-deux Oscars du cinéma, quatre Golden Globes et trois Grammy Awards ainsi que de nombreuses autres récompenses. Le studio est surtout connu pour ses longs métrages d'animation en images de synthèse créés avec PhotoRealistic RenderMan, sa propre version de l'interface de programmation de rendu RenderMan utilisée pour créer des images de haute qualité.
Pixar a été créé en 1979 sous le nom de Graphics Group, un service de la Lucasfilm Computer Division (division informatique de Lucasfilm) avant d'être acheté par le cofondateur d'Apple, Steve Jobs, en 1986. La société a tenté de diversifier ses activités avec la production d'un ordinateur, le Pixar Image Computer. Mais c'est dans le domaine de l'animation que la société a été rentable avec des longs métrages coproduits avec Disney à partir de 1995. La société a été rachetée par The Walt Disney Company en 2006 et le studio est devenu une filiale de Walt Disney Pictures.
Le studio a réalisé treize longs-métrages, qui ont débuté avec Toy Story en 1995, et chacun d'eux a reçu un succès critique et commercial. Pixar a poursuivi l'expérience de Toy Story avec 1001 pattes en 1998, Toy Story 2 en 1999, Monstres et Cie en 2001, Le Monde de Nemo en 2003, Les Indestructibles en 2004, Cars en 2006, Ratatouille en 2007, WALL-E en 2008, Là-haut en 2009 (le premier film de Pixar présenté en Disney Digital 3-D), Toy Story 3 en 2010, Cars 2 en 2011 et Rebelle en 2012.
Les huit films de Pixar sortis après la création de l'Oscar du meilleur film d'animation en 2001 ont tous été nommés pour la récompense et sept d'entre eux, Le Monde de Nemo, Les Indestructibles, Ratatouille, WALL-E, Là-haut, Toy Story 3 et Rebelle l'ont remporté.
Historique
1979-1986 : débuts au sein de Lucasfilm
Pixar a d'abord été fondé en tant que Graphics Group, un service de la division informatique (Computer Division) de Lucasfilm Ltd. qui a été lancée en 1979 avec l'embauche d'Edwin Catmull, du New York Institute of Technology (NYIT)[1], où il était responsable du laboratoire graphique de l'université, le Computer Graphics Lab (CGL). Au NYIT, les chercheurs ont initié de nombreuses techniques de graphisme par ordinateur qui sont désormais tenues pour acquises et ont travaillé sur un film expérimental intitulé The Works. Lorsque le groupe est passé à Lucasfilm, l'équipe a travaillé sur la création du précurseur de RenderMan, nommé Motion Doctor, qui permettait aux animateurs habitués à l'animation traditionnelle d'utiliser l'animation par ordinateur avec un minimum de formation[1].
L'équipe commence alors à travailler sur des séquences de film produites par Lucasfilm avec Industrial Light & Magic pour les effets spéciaux[1]. Après des années de travail, et des travaux sur des films comme Star Trek 2 : La Colère de Khan et Le Secret de la pyramide[1], le groupe, qui comptait environ 45 personnes à l'époque[2], a été acheté en 1986 par Steve Jobs peu de temps après son départ d'Apple[3]. Jobs a déboursé 5 millions de USD pour acheter le service graphique de George Lucas et a payé 5 autres millions pour fonder et donner un capital à la nouvelle société[4],[5],[6],[7]. Un facteur ayant contribué à la vente par Lucas fut l'augmentation de ses problèmes de trésorerie dus à son divorce en 1983, qui a coïncidé avec la chute brutale des revenus de la licence de Star Wars après la sortie du Retour du Jedi et le désastre au box-office de Howard... une nouvelle race de héros (1986)[1]. La nouvelle société dénommée Pixar est enregistrée le 3 février 1986 en Californie[8]. Cette nouvelle société indépendante était dirigée par Edwin Catmull et Alvy Ray Smith, Steve Jobs étant à la fois le président du conseil d'administration et le chief executive officer[9].
1986-1995 : reconversion dans l'animation
Luxo Jr., emblème intégré au logo de Pixar
Initialement, Pixar était une entreprise de matériel informatique haut de gamme dont le produit principal était le Pixar Image Computer, un système essentiellement vendu à des organismes gouvernementaux et au secteur médical. L'un des principaux acheteurs du Pixar Image Computer était Disney, qui utilisait le système dans le cadre de son projet CAPS, afin de passer de la méthode laborieuse d'animation du ink and paint à une méthode plus automatisée et donc plus efficace. Le Pixar Image Computer ne s'est jamais bien vendu[10]. Dans le but d'en augmenter les ventes, l'employé de Pixar John Lasseter — qui avait pendant longtemps créé de courtes démonstrations d'animation telles que Luxo Jr. pour montrer les capacités de l'appareil — a exposé ses créations à la SIGGRAPH, le plus grand séminaire de l'industrie de l'infographie[10].
Étant donné que les mauvaises ventes des ordinateurs de Pixar menaçaient de mettre la société en faillite, le département animation de Lasseter a commencé la production de publicités animées par ordinateur pour des entreprises extérieures. Les premiers succès sont survenus avec des publicités pour des marques telles que Tropicana, Listerine et Life Savers[11]. Durant cette période, Pixar a continué à entretenir de solides relations avec Walt Disney Feature Animation, un studio dont l'entreprise mère, à terme, deviendra son partenaire le plus important.
En 1990, la société réalise une perte nette de 8,3 millions de $[12] et doit chercher un partenaire financier. Elle se sépare le 30 avril 1990 de sa division de matériel informatique[13]. La même année, la société alors hébergée par Lucasfilm dans leurs locaux du Comté de Marin, le Skywalker Ranch, déménage dans ses propres bureaux à Richmond[14].
1995-2003 : Disney, distributeur exclusif
En mai 1991, après de nombreux licenciements dans le département informatique de la société, Pixar signe un contrat de 26 millions de dollars avec Disney pour produire trois longs métrages d'animation, dont le premier a été Toy Story. Malgré cela, la société coûtait tellement que Steve Jobs a envisagé de la vendre.
C'est seulement après la confirmation que Disney distribuera Toy Story pour les fêtes de fin d'année de 1995 qu'il a décidé de lui donner une autre chance[15],[16]. Le film a recueilli plus de 350 millions de USD de recettes brutes dans le monde.
Après le film Toy Story réalisé en partenariat avec la Walt Disney Company, la société Pixar a signé un accord le 24 février 1997 pour coproduire avec Disney cinq longs métrages d'animation totalement en image de synthèse durant les 10 prochaines années[17],[18] et pour l'achat par Disney de 5 % du capital de Pixar[17]. L'argent récolté permet a Pixar d'emménager dans des nouveaux locaux, au 1200 Park Avenue à Emeryville, désormais nommé Pixar Campus[14].
En 1998, 1001 pattes sort au cinéma, suivi de Toy Story 2 (1999).
2003-2006 : problèmes avec le contrat de distribution de Disney
Durant la production de Toy Story 2, Pixar et Disney commencent à avoir des points de désaccord. Toy Story 2, la suite de Toy Story, était d'abord destiné à une sortie directement en vidéo. Pour Disney, cette production ne faisait pas partie du contrat des trois films signés en 1997. Toutefois le film est finalement sorti en salles, suite à une décision prise pendant la production. Pixar a alors demandé qu'il soit inclus dans les trois films prévus par le contrat, mais Disney a refusé[19]. Pixar se voit donc contraint à produire quatre autres films inédits, exceptions faites d'éventuelles suites. Pixar produit donc Monstres et Cie (2001) puis Le Monde de Nemo (2003) et Les Indestructibles (2004).
Le 6 février 2003, la presse se fait l'écho que Steve Jobs, PDG de Pixar, chercherait un autre distributeur pour les films de son studio[20]. Fin 2003, Pixar n'a plus qu'un seul film à faire pour réaliser sa part du contrat, ce sera Cars, prévu pour 2006. Depuis 1995, l'association avec Disney a été fructueuse, les cinq premiers longs-métrages de Pixar ont recueilli à eux cinq plus de 2,5 milliards de dollars, soit le revenu moyen par film le plus haut de l'industrie, bien que Pixar et Disney aient tous deux profité de ces revenus.
Pixar se plaindra plus tard que l'accord n'était pas équitable. Pixar était responsable de la création et de la production, tandis que Disney gérait le marketing et la distribution. Les profits et les coûts de production étaient répartis à 50-50, mais Disney avait la possession exclusive de l'histoire et des droits de suite ainsi que les droits de distribution. L'absence de la possession de l'histoire et des droits de suite est peut-être un des aspects les plus lourds pour Pixar et a créé les conditions de mauvaises relations entre Disney et Pixar[21], comme le confirme le problème de Toy Story 2.
Début 2004, avec la fin imminente du contrat entre Disney et Pixar, les deux sociétés ont cherché à définir un nouveau contrat, Pixar le souhaitant plus équitable. Le nouveau contrat ne portait que sur la distribution, Pixar devant contrôler la production et avoir la propriété des films. La société voulait également financer ses films et recueillir la totalité des recettes, donnant à Disney seulement 10 à 15 % des revenus sur les droits de distribution[22]. Plus important encore, dans le cadre d'un accord sur la distribution avec Disney, Pixar a exigé un contrôle sur les films déjà en production qui étaient sous les conditions de l'ancien accord, y compris Les Indestructibles et Cars. Disney a jugé ces conditions inacceptables, mais Pixar n'a pas cédé[22].
Les désaccords entre Steve Jobs et le PDG de Disney, Michael Eisner, ont rendu les négociations plus difficiles qu'elles auraient dû l'être. En janvier, Steve Jobs déclare que Pixar s'emploie activement à la recherche d'autres partenaires que Disney[23]. De son côté, Eisner annonce que la société Disney vient de fonder un studio d'animation en image de synthèse, Circle 7 Animation, qui a pour but de produire Toy Story 3.
La rupture devient très nette à partir de la mi-2004, Cars est annoncé comme la dernière des coproductions Disney/Pixar. En prévision d'une concurrence possible entre Pixar et Disney, Jobs a annoncé à la fin de 2004 que Pixar ne sortirait plus de films en fin d'année, mais au cours de la période plus lucrative du début de l'été. Cela permettrait également de sortir les DVD des films Pixar durant la période des achats de Noël. Un avantage supplémentaire du report de Cars a été d'étendre le délai restant sur le contrat entre Pixar et Disney afin de voir comment les choses se joueraient entre les deux sociétés[24]. Toutefois, Pixar n'est pas entré en négociation avancée avec d'autres distributeurs.
Après une longue interruption, les négociations entre les deux entreprises ont repris après le départ d'Eisner de Disney en septembre 2005. Le projet, entre Jobs et Robert Iger, nouveau PDG de Disney depuis octobre 2005, se transforme non plus en un contrat de distribution mais en une acquisition de Pixar par Disney.
En attendant le résultat des négociations, les deux sociétés signent un contrat de distribution spécifique pour la sortie de Ratatouille en 2007[25]. Cette signature est justifiée au cas où l'acquisition échouerait et pour veiller à ce que la distribution du film soit tout de même assurée par Disney mais avec des conditions nouvelles. Contrairement à l'ancien contrat entre Disney et Pixar, ces nouvelles conditions auraient fait de Ratatouille une propriété de Pixar, et Disney n'aurait reçu que les revenus sur les droits de distribution[25]. Mais avant la sortie du film, avec l'acquisition effective de Pixar par Disney, ce contrat de distribution devient caduc[25].
Depuis 2006 : acquisition par Disney
Le 24 janvier 2006[26], Disney annonce le lancement d'une opération boursière visant à acheter Pixar pour environ 7,4 milliards de dollars, pour moitié par un échange d'actions[27]. En signe d'apaisement, le studio Circle 7 Animation est lui officiellement fermé le 21 mars 2006[28]. Suite à l'approbation des actionnaires de Pixar, l'acquisition a été finalisée le 5 mai 2006[26],[29].
Dans le cadre de l'opération, les personnalités de Pixar ont vu leur situation changer :
- Steve Jobs, qui était l'actionnaire majoritaire de Pixar avec 50,6 %[29], est devenu le plus grand actionnaire de Disney avec 7 %[30]. Ses parts sont alors plus importantes que celles que détenait Michael Eisner, ancien plus grand actionnaire qui détenait 1,7 % et celles de Roy Edward Disney, qui détenait près de 1 % des parts de la société. Jobs a par contre perdu ses fonctions de Président et CEO de Pixar, mais a obtenu un siège au conseil d'administration de Disney en tant qu'administrateur non-indépendant[29].
- le cofondateur de Pixar, John Lasseter, est devenu directeur de la création pour Pixar et Walt Disney Animation Studios ainsi que conseiller créatif de Walt Disney Imagineering, qui conçoit et construit les parcs à thème Disney[30].
- Ed Catmull a maintenu sa position de président de Pixar, tout en devenant président de Walt Disney Animation Studios, celui-ci prenant à la place une place au conseil d'administration de Disney[29],[31].
Les positions de Lasseter et Catmull, à la fois chez les studios Disney et Pixar, ne signifient pas que les deux sociétés ont fusionné. En fait, des conditions supplémentaires ont été posées dans le cadre de l'accord pour veiller à ce que Pixar reste une entité distincte, une préoccupation que les analystes avaient à propos du contrat avec Disney[32].
Certaines de ces conditions étaient que la politique en gestion des ressources humaines de Pixar reste intacte, y compris en ce qui concerne l'absence de contrats de travail. Aussi, le nom de Pixar devait persister, et le studio devait rester à son siège social actuel à Emeryville, en Californie. Enfin, la marque des films sortis après la fusion serait « Disney • Pixar » (ce qui a commencé avec Cars)[33]. D'après l'annonce faite par John Lasseter, nouveau responsable de Walt Disney Pictures, le studio Pixar continuera à produire un film en images de synthèse par an tandis que Walt Disney Animation Studios reprendra le dessin traditionnel[34] au même rythme.
En 2008, Jim Morris, le producteur de WALL-E, a été nommé directeur général de Pixar. À ce nouveau poste, Morris est chargé de la gestion au jour le jour du fonctionnement des installations et des produits du studio[35].
Le 9 avril 2008, Disney et Pixar ont annoncé plusieurs longs métrages à venir, dont The Bear and the Bow, Newt et Cars 2[36]. Au cours de l'été 2008, Peter Docter a également laissé entendre qu'une suite à Monstres et Cie était en préparation[37]. En signe de détente, Disney a annoncé pour 2009 la sortie de Toy Story 3 sous la direction de Lee Unkrich et non plus de John Lasseter comme prévu initialement[38]. Mais la date a par la suite été repoussée à l'été 2010.
Pixar a également des projets qui vont au-delà de l'animation par ordinateur, avec un film en prises de vues réelles, intitulé 1906 et réalisé par Brad Bird, qui sortira prochainement[39]. Une suite aux Indestructibles est également envisagée[40].
Le 6 septembre 2009, la société Luxo engage un procès contre Disney-Pixar pour la commercialisation de lampes et de la création d'un audio-animatronic au parc Disney's Hollywood Studios, basés sur le court métrage Luxo Jr. (1986) mettant en scène des lampes de bureau reprenant le design de la marque[41].
Le 16 février 2011, Marvel Comics et Disney Publishing annoncent leur première collaboration concrète avec le lancement d'un mensuel nommé Disney-Pixar Presents en mai 2011 avec des personnages de Pixar[42]. Pixar prévoit de sortir, fin 2013, un film d'animation sur les dinosaures, et un autre sur le cerveau humain en 2014[43]. Le 28 septembre 2011, la chaîne américaine Telemundo obtient les droits de diffusion en espagnol de 10 films de Pixar[44].
Le 8 mai 2013, la commission américaine des marques rejette la demande de Disney de dépôt d'une marque de produits dérivés pour le film de Pixar inspiré du Dia de los Muertos[45]. Le 12 juillet 2013, Disney fait classer la partie entre Lucasfilm et Pixar, désormais deux filiales du groupe, d'un procès contre les entreprises technologiques de la Silicon Valley accusées de conspiration pour ne pas débaucher leurs employés respectifs[46]. Le 9 octobre 2013, Disney ferme le studio de Pixar à Vancouver au Canada, licenciant 100 personnes[47]. Le studio avait été ouvert en 2010 pour bénéficier des avantages financiers offerts par le gouvernement de Colombie Britannique qui les a depuis revu à la baisse. Le 22 novembre 2013, Pixar annonce 60 suppressions de postes sur 1200 employés en raison d'un retard sur The Good Dinosaur repoussé de mai à novembre 2015[48].
Le 18 mars 2014, Robert Iger annonce la mise en production de Cars 3 et Les Indestructibles 2[49].
Productions cinématographiques
Longs métrages (Rien à cirer des titres Quebeccois!!)
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©-DR- PIXAR animation studio (suite)
07/03/2015 05:10
Analyse des productions
Le credo de Pixar est que la technologie doit être au service d'une bonne histoire. John Lasseter a d'ailleurs déclaré à ce sujet : « Ce n'est pas la technologie qui divertit le public. Ni aucun médium en particulier. C'est ce que vous en faites qui compte. Et chez Pixar, nous sommes avant tout attachés à l'histoire. Raconter une belle histoire avec des personnages solides »[91].
Thèmes et éléments récurrents
Selon une interview de John Lasseter par Tavis Smiley[92], les films Pixar suivent le thème du développement personnel. Avec l'aide d'amis ou de la famille, un personnage s'aventure dans le monde réel, et apprend à apprécier ses amis et sa famille. À la base, selon John Lasseter, « il faut être concentré sur le développement du personnage principal, et sur la façon dont il évolue »[92].
Les productions de Pixar possèdent de nombreux éléments récurrents. Parmi ceux-ci figure par exemple la compagnie Dinoco, station essence dans Toy Story et sponsor de Strip Weathers dans Cars[93]. Le numéro A113 est récurrent au point d'apparaître dans tous les longs métrages de Pixar. Il serait tiré du numéro d'une classe de CalArts, école où ont travaillé John Lasseter et Brad Bird[94],[93]. La chaîne de pizzerias Pizza Planet apparaît dans tous les longs métrages de Pixar à l'exception des Indestructibles (2004), sous la forme du camion de livraison de pizzas, le premier film étant Toy Story (1995)[95],[96].
De nombreuses connexions et références se trouvent également entre les films. C'est ainsi que Nemo se retrouve en tant que jouet de Bouh dans Monstres et Cie ou que Rex apparaît dans WALL-E[97].
Suites
Toy Story 2 est « commandé » par Disney pour sortir directement en vidéo, sous un format de 60 minutes. Lorsque les dirigeants de Disney constatent l'impressionnant travail fait sur l'imagerie de la suite, ils décident qu'elle devrait être remaniée pour une sortie en salles[98]. Le changement de statut de Toy Story 2 est l'une des principales causes de désaccord entre les deux sociétés. Jusqu'en 2008, Toy Story est le seul film Pixar à avoir été décliné en suites. Toy Story 3 est la deuxième suite à sortir au cinéma, le 14 juillet 2010[99]. Cars 2, la troisième suite des Studios Pixar, sort ensuite à l'été 2011[100].
Les studios Pixar ne sont pas contre les suites mais pensent qu'ils ne devraient en faire que si elles peuvent aboutir à une histoire aussi bonne que celle du premier épisode[ souhaitée] souhaitée]. Suite à la sortie de Toy Story 2, Pixar et Disney effectuent un gentlemen's agreement grâce auquel Disney accepte de ne faire aucune suite sans la participation de Pixar, bien qu'ils en aient le droit. En 2004, Pixar annonce l'échec de leur tentative de trouver un nouvel accord et Disney déclare qu'ils continueront à produire des suites aux films de Pixar, avec ou sans eux[22]. Ils ajoutent cependant qu'ils préféreraient que Pixar accepte d'y collaborer[22]. Toy Story 3 est alors mis en pré-production à la nouvelle division de Walt Disney Animation Studios, Circle 7 Animation[101].
Lorsque John Lasseter est nommé responsable de toute l'animation de Disney et de Pixar d'après la fusion, il déclare la mise en suspens immédiate de toutes les suites. Disney va même jusqu'à déclarer que Toy Story 3 est annulé[102]. Cependant, en mai 2006, Toy Story 3 est annoncé comme de retour en pré-production, désormais sous le contrôle de Pixar.
Lasseter alimente encore la spéculation sur l'avenir des suites quand il déclare : « Si nous avons une bonne histoire, nous ferons une suite. » (If we have a great story, we'll do a sequel)[103]. Cars 2, la première suite de Pixar ne reposant pas sur Toy Story, est officiellement annoncée le 8 avril 2008. Monstres et Cie 2, un film devant se dérouler avant le premier opus, est annoncé le 22 avril 2010 pour sortir le 2 novembre 2012[104]. Cependant, le 5 avril 2011, il est annoncé que le film est reporté au 21 juin 2013 en raison du succès des films de Pixar sortis durant l'été, selon le président de la distribution globale chez Disney, Chuck Viane[105]. Une suite aux Indestructibles et au Monde de Nemo sont également envisagées[40].
À la télévision
Toy Story a été le premier film de Pixar à connaître une déclinaison à la télévision avec le film Buzz l'Éclair, le film : Le Début des aventures et la série télévisée Les Aventures de Buzz l'Éclair. Cars a également fait l'objet d'une adaptation à la télévision, avec Cars Toon, une série de courts-métrages (de trois à cinq minutes) diffusée sur Disney Channel[106]
Expositions
Les Studios Pixar ont créé en 2006, conjointement avec le Museum of Modern Art de New-York[107], une exposition baptisée "Pixar, 20 ans d'animation", où étaient exposées pour la première fois peintures, dessins, sculptures et story-boards, utilisés pour la genèse de leurs films d'animations[108]. Depuis l'exposition, qui s'agrandit au fil des nouveaux films, a été accueillie par de nombreux musées : le Musée d'histoire naturelle de Londres, le Musée d'art d'Helsinki, le Musée d'art contemporain de Shanghai, ou Art Ludique - Le Musée en France[109].
Esprit d'entreprise
Premiers recrutements
Alors que quelques-uns des premiers animateurs de Pixar, dont John Lasseter, ont l'expérience de l'animation traditionnelle, certains travaillent sur de l'animation en volume, d'autres sur de l'animation par ordinateur, et plusieurs animateurs sont même de récents diplômés[1]. Un grand nombre des animateurs de Pixar sont embauchés à l'époque de la sortie de 1001 pattes et de Toy Story 2. Bien que Toy Story soit un succès, c'est le seul long métrage de Pixar à l'époque. La majorité de l'industrie de l'animation est basée à Los Angeles, alors que Pixar est situé à environ 500 km au nord, dans la région de la baie de San Francisco. D'ailleurs, l'animation traditionnelle en 2D est encore à l'époque le procédé majoritairement utilisé pour les longs métrages. Peu d'animateurs basés à Los Angeles sont prêts à s'installer avec leur famille si loin au nord, à renoncer à l'animation traditionnelle et à s'essayer à l'animation par ordinateur. Partiellement à cause de cela, bon nombre d'animateurs embauchés par Pixar autour de cette période viennent directement de l'université. De plus, le logiciel d'animation Pixar (Marionette) est conçu de telle sorte qu'il requiert un minimum de formation aux animateurs traditionnels avant qu'ils ne deviennent productifs[1].
Ambiance de travail
Les studios Pixar du Pixar Campus, fabriqués en brique rouge[110], ont été conçus de sorte que tous les employés se rencontrent sans distinction de grade. Le bâtiment est conçu symétriquement, avec les bureaux de chaque côté, et au centre, un lieu unique pour les toilettes. Ce lieu est unique pour que les techniciens puissent échanger leurs idées et parler entre eux sans distinction de grade[110]. John Lasseter le décrit comme un paradis pour l'homme. Les bureaux sont éclairés par de larges baies vitrées, et à l'extérieur, sont installées une piscine et une table de tennis de table[110]. Les employés ont également accès à des jeux vidéo, un baby-foot, une cuisine et une cafétéria[110]. Tout est prévu pour le confort des employés qui, lors de la conception d'un film d'animation, sont souvent bloqués par le temps. Lorsque manque l'inspiration, ces divertissements proposés dans ces lieux sont considérés par John Lasseter comme une « bouffée d'oxygène » pour les employés de Pixar.
Ainsi, lors du tournage de Ratatouille, les employés ont pu se détendre lorsque l'inspiration leur manquait. Effectivement, l'équipe de tournage ne disposait que de deux ans pour réécrire le scénario, concevoir les personnages et réaliser le film. Brad Bird avouera que sans ces lieux de détente, ils n'auraient sans doute pas terminé le film à temps, en les décrivant comme une ressource.En 2004, Pixar a annoncé agrandir ses locaux afin d'accueillir 1 300 employés supplémentaires dans trois nouveaux bâtiments d'un total de 49 500 m2[111],[112].
lien vers la page Wiki complete
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pixar_Animation_Studios
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©-DR- COLLISION de Paul Haggis (2004)
08/03/2015 10:31
Collision (Crash)
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Les fêtes de fin d'année se préparent à Los Angeles. Un vol de voiture, un accident de la route, des individus de couches sociales et ethniques différentes qui vont être amenés à se croiser. Une peinture réaliste sur la composition de l' Amérique d'aujourd’hui, et de son communautarisme exacerbé, où la différence, qu'elle soit sociale ou raciale, est omniprésente dans les rapports humains, et où personne n'est ni tout noir ni tout blanc.
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Cast
Fiche technique
Réception critique
La réception critique du film a été plutôt positive, obtenant 75% d'avis favorables sur le site Rotten Tomatoes, pour 199 critiques et une note moyenne de 7,1/10[1] et un score de 69/100 sur le site Metacritic, pour 36 critiques[2].
. La revue Positif évoque un film qui met « en cause les idées reçues d'une société où une attitude antiraciste peut cacher une manipulation politique ». Le Figaroscope y voit un film « de l'Amérique post-11 septembre ». Rolling Stone qualifie pour sa part de « film puissant, complexe et indispensable ».
Distinctions
On verra ça à la fin avec IMDb
Nominations
Awards of the Japanese Academy, 2007 (Best Foreign Language Film)
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Oscars du cinéma* Art Directors Guild, 2006 Laurence Bennett & Brandee Dell'Aringa
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BAFTA Film Award 2006 (Best Cinematography…)
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British Independent Film Awards, 2005 (Best Foreign Film)
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Broadcast Film Critics Association Awards, 2006
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Chicago Film Critics Association Awards, 2006 (Matt Dillon, Terrence Howard, Ludacris)
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Cinema Audio Society, USA 2006 (Outstanding Achievement in Sound Mixing for Motion Pictures)
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Cinema Brazil Grand Prize, 2007 (best foreign-language Film)
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Edgar Allan Poe Awards 2006
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Empire Awards, UK, 2006, (scene of the year, best film, best actor Matt Dillon)
Récompenses
- En 2005 :
- En 2006 :
- AFI Awards, USA - 2005 Mark Isham
- ALMA Awards - 2006 Michael Peña (Outstanding Actor in a Motion Picture)
- American Cinema Editors, USA Best Edited Feature Film - Dramatic Hughes Winborne
- BAFTA Awards, Thandie Newton (Best Performance by an Actress in a Supporting Role), Paul Haggis & Robert Moresco (Best Screenplay - Original)
- Black Movie Awards 2005 (Outstanding Performance by an Actor in a Supporting Role)
- Black Reel Awards 2006
- Screen Actors Guild Awards : Meilleure distribution pour l'ensemble des acteurs
- Broadcast Film Critics Association Awards, 2006 Best Acting Ensemble & Best Writer
- Casting Society of America, USA, 2005
- Chicago Film Critics Association Awards, 2006 (Best Picture & Best Screenplay)
- Cinema Writers Circle Awards, Spain 2007 (Best Foreign Film)
- Dallas-Fort Worth Film Critics Association Awards, 2005 (Matt Dillon)
- David di Donatello Awards, 2006 (Best Foreign Film Paul Haggis)
- Empire Awards, UK, 2006, (Thandie Newton Best Actress)
Notes et références
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©-DR-COLLISION de Paul Haggis (2004) p2
09/03/2015 12:34
Nona Gaye & Brendan Fraser
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IMAGESETMOTS la critique de Bernard Sellier
24 Heures dans la vie de quelques habitants de Los Angeles. Rick Cabot (Brendan Fraser), Procureur, et sa femme Jean (Sandra Bullock), se font voler leur véhicule par deux jeunes Noirs armés. Un officier de police, William Lewis est abattu,apparemment en état de légitime défense,par un collègue,Conklin (Martin Norseman). John Ryan (Matt Dillon),un flic raciste, se plaît à humilier un couple noir, Cameron (Terrence Howard) et Christine Thayer (Thandie Newton), qu'il arrête sans raison. Son coéquipier, Tom Hansen (RyanPhillippe), écoeuré, demande à son supérieur un changement d'affectation...
La construction scénaristique sous forme de pièces de puzzle, livrées partielles et brutes, en ordre dispersé, puis progressivement repositionnées à leur place, semble faire de plus en plus d'adeptes. Pour sa première grande oeuvre cinématographique en tant que réalisateur, Paul Haggis n'a pas choisi la facilité. Tout au moins sur le plan du découpage narratif. Il faut dire que ses qualités en tant que scénariste (surtout pour la télévision) lui permettaient de labourer en terrain bien connu.
Encensé par nombre de critiques et récompensé à maintes reprises, le film laisse pourtant perplexe. Construit à la manière des récits éclatés façon "11h14", dont Alejandro González Iñárritu s'est fait le chantre ("Amours chiennes", "Babel", & "21 Grammes"), le scénario présent se démarque assez nettement de ses prédécesseurs. Alors que le mexicain bâtit son histoire un peu à la manière d'une pyramide, en commençant par des blocs épars pris sur la base, pour concentrer petit à petit la dramaturgie sur le point focal du sommet-dénouement, Paul Haggis donne à sa narration une forme beaucoup plus lâche, laissant en suspens certains fragments.
Certes, les personnages ont des points de contact : parfois frôlements, parfois heurts violents. Mais le tissu qui semble, par moments, se tricoter de manière serrée, laisse apparaître un jour dans les minutes qui suivent. C'est sans conteste une qualité : il n'y a pas réellement une focalisation de tous les événements sur un regroupement final, comme l'opère par exemple "11h14", de manière malicieuse, mais assez primaire et artificielle. C'est aussi un inconvénient : en voyant les interconnections se distendre régulièrement, d'une part le spectateur perd ponctuellement le fil conducteur, ce qui minimise l'impact dramatique, et, d'autre part, en multipliant le nombre de protagonistes, une dilution psychologique s'opère.
C'est ainsi que certaines individualités prennent davantage l'aspect d'archétypes simplistes (le flic raciste, les jeunes Blacks rebelles) plutôt que celui d'êtres humains charnels et souffrants. Heureusement, cette impression est démentie par plusieurs exemples. Sans pathos, sans tomber dans de spectaculaires effets tragiques, l'histoire recèle des moments magiques, au premier rang desquels se situe l'agression du serrurier par son client Irakien. Sans mésestimer la remarquable construction de l'oeuvre, il est également possible de se poser la question de son but. Celui-ci ne semble pas évident. Vers quel objectif Paul Haggis a-t-il voulu diriger sa création ? Est-ce une dissection du tissu karmique, avec ses actions et réactions ?
Est-ce un pamphlet social ? Sont abordés, en effet, mais la plupart du temps très anecdotiquement, les problèmes du racisme, des défauts de la couverture sociale, des assurances, de l'insécurité, de la corruption... Est-ce une approche de l'initiation individuelle, de la prise de conscience générée par les souffrances vécues ? C'est à la fois un peu de tout cela. En l'occurrence, il est permis de regretter le "un peu", car la dispersion des approches et des thématiques nuit en partie à l'humanité spontanée qui clôt ce tableau, à la fois terrifiant et porteur d'espoir.
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©-DR-COLLISION de Paul Haggis (2004) p3
09/03/2015 12:43
Sandra Bullock dans un rôle ingrat
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