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©-DR-LE RETOUR d'Hal Ashby (1978)
15/03/2015 15:23
Le Retour (Coming home)
est un film américain réalisé par Hal Ashby sorti en 1978.
Résumé
Le mari de Sally part à la guerre du Viêt Nam. Pour se rendre utile, elle décide de s'engager comme bénévole à l'hôpital des vétérans. Elle y retrouve un copain de lycée, Luke, devenu paraplégique. Ils tombent amoureux l'un de l'autre pendant que le mari est à la guerre. Sally s'éloigne peu à peu de l'amour qu'elle portait à son mari, mais que va-t-il se passer quand ce dernier reviendra du Viêt Nam ?
Fiche technique
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Titre français : Le Retour
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Titre original : Coming home
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Société de production : Jerome Hellman Productions, Jayne Productions Inc.
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Musique :
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Big Brother and The Holding Company feat. Janis Joplin : Call On Me ;
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Jumpin' Jack Flash, My Girl,
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Ruby Tuesday, Sympathy For the Devil ;
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Durée : 127 min.
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Recette : 32 653 905 $
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Cast
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Nominations
Récompenses
Autour du film
Coming Home fut une des premières œuvres cinématographiques américaines à aborder le problème des traumatismes subis par des militaires américains engagés dans la guerre du Viêt Nam. Hal Ashby s'est associé pour la réalisation de ce film à Jane Fonda, à la fois actrice et productrice et très engagée publiquement contre cette guerre. Coauteur, avec l'opérateur Haskell Wexler, d'un documentaire consacré à ce sujet (Introduction to the Ennemy), Jane Fonda participera également au scénario du film.Il sera suivi de Voyage au bout de l'enfer, Apocalypse Now, Full Metal Jacket et Platoon qui auront plus de succés.
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©-DR-LE RETOUR d'Hal Ashby (1978) p2
16/03/2015 06:36
Cinéclub de Caen
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Le conflit armé
Ce n'est pas la première guerre télévisée en direct. C'est en effet technologiquement impossible. Le direct n'existe pas. Les opérateurs filmaient sur support film. Il fallait ensuite développer et transporter les bobines aux Etats-Unis. Mais les films, diffusés par les chaînes 48 heures plus tard au mieux, étaient perçus à l'époque comme du direct. C'était de l'événement concret qui était filmé.
Le statut d'un opérateur de télévision, comme de tout journaliste accrédité auprès de l'état-major américain, était celui d'officier de l'armée américaine. Il est donc libre de s'incorporer à toute unité combattante se dirigeant vers le front.Il pouvait aller où il le souhaitait et assister aux combats à ses risques et péril.les opérateurs ramenèrent ainsi des scènes de guerre jamais vues et filmées en direct (diffusé en différé). Malgré l'attitude de l'état major qui s'y oppose, les films sont diffusés. La leçon a été terrible : les gouvernements ne laisseront plus jamais libres les journalistes ni à Grenade ni au Panama ni durant la guerre du Golf pas plus que les Anglais ne laisseront libres les journalistes durant la guerre des Malouines.
La guerre du Viêt Nam confronte :
la République démocratique du Viêt Nam (RDVN, ou Viêt Nam du Nord) alliée au Front national pour la libération du Viêt Nam (NLF ou Viêt-Cong)la République du Viêt Nam (RVN, ou Viêt Nam du Sud) ainsi que ses alliés, dont les États-Unis, qui soutinrent le Sud avec des forces de combats entre 1965 et 1975.Après l'échec de la tentative française pour conserver l'Indochine, le pays fut coupé en deux par une zone démilitarisée (DMZ), par les accords de Genève.L'organisation politique des deux parties du Viêt Nam fut marquée par des gouvernements d'idéologie et de politique opposées. La guerre débuta sous la forme d'une guerre civile pour savoir si le Viêt Nam resterait définitivement séparé ou s'il deviendrait unifié sous la RDVN.
Les combats commencèrent en 1957, avec un soutien et des interventions sino-soviétiques et surtout américaines. Le Viêt Nam du Sud et ses alliés ont donné au conflit une image basée sur des principes et une stratégie anti-communiste : l'expansion du communisme devait être stoppée conformément à la doctrine américaine du containment, afin d'empêcher un « effet domino » en Asie orientale. Le Viêt Nam du Nord et le Viêt-Cong en ont fait, quant à eux, une lutte pour réunifier le pays et pour repousser une agression étrangère impérialiste semblable à une poursuite de la Première Guerre d'Indochine.
Après quinze ans de combats et d'un lourd bilan humain, l'intervention majeure et directe des États-Unis prit fin avec la signature des accords de Paix de Paris en 1973.Les combats s'achevèrent avec la chute de Saïgon.Après la victoire du Nord, le Viêt Nam fut uni et devint la République Socialiste du Viêt Nam, dotée d'un gouvernement composé essentiellement du parti communiste et basé à Hanoï.
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©-DR-LE RETOUR d'Hal Ashby (1978) p4
16/03/2015 06:56
LE MAUVAIS COTON (extraits) http://www.lemauvaiscoton.fr/cinema/festival-lumiere-2013-nouvel-hollywood-hal-ashby/
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[...] Tout en en étant en quelque sorte un auteur oublié, Hal Ashby, à l’honneur cette année, exemplifie bien des traits du Nouvel Hollywood : il rompt avec les tournages en studio pour aller filmer ses histoires en décors naturels, se contente de modestes budgets et bénéficie donc parfois d’une impressionnante rentabilité de ses films (3 millions de dollars de budget pour Le Retour et le quintuple de recettes, en 1978), innove dans la forme (En route pour la Gloire est, en 1976, le premier film à utiliser la Steadicam) et porte surtout de film en film l’esprit contestataire de la « Décennie du Doute » américaine.
Père suicidé, mère distante, problèmes comportementaux, mariage et divorce à 19 ans, précarité de ses débuts à Los Angeles : ce sont peut-être ses années de jeunesse particulièrement chaotiques qui explique la prédilection d’Ashby pour les personnages de marginaux dont il sublime la résistance aux forces liberticides qui traversent les années 70 – en premier lieu la conscription durant la Guerre du Vietnam.
Chez Ashby, la résistance aux carcans moraux et aux politiques les plus dures de l’époque s’organise dans l’intimité : c’est cet amour hors-norme entre un adolescent suicidaire et une vieille débordante de vie dans le cultissime et réjouissant Harold & Maude (1971), ces marins indisciplinés de l’US Navy dans La dernière Corvée (1974), ces amants sacrilèges traumatisés par le Vietnam dans Le Retour (1978) ou encore ce vieil homme anormalement innocent qui dévoile malgré lui les absurdités de la politique nationale dans la satire mordante Bienvenue Mister Chance (1979).
Il suffit de découvrir les prestations de Jack Nicholson(Prix d’interprétation à Cannes pour La dernière Corvée*), Jane Fonda, John Voigt (tous deux oscarisés pour Le Retour) ou encore Peter Sellers (Mister Chance est son dernier rôle) pour deviner le merveilleux directeur d’acteurs qu’était Hal Ashby. Du fait que celui-ci n’ait que rarement été l’initiateur des projets qu’il rejoignait, son oeuvre touche-à-tout est peut-être moins porteuse d’une identité propre que celles de ses contemporains. Pour autant, il semble que le message importait plus au cinéaste que la forme, et l’aperçu de son oeuvre offert par le Festival offre un regard tendre sur une décennie de contestations et de rêves de liberté…
* Incompréhensible pour moi tant ce film est mauvais
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©-DR-LE RETOUR d'Hal Ashby (1978) p5
16/03/2015 16:04
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