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Critique publiée par OG_LOC le 14 mars 2014
Jouissif ! Franchement, une fois que t’as déposé ton cerveau à la caisse en entrant dans le cinéma, ce second volet est une tuerie, au sens propre du terme. Limite je me croyais dans un jeu vidéo en voyant tous ces décrochages de têtes au ralenti, ces sauts de l’ange irréalistes et ces mecs à moitié à poil insensibles au feu, qui ont la capacité-jeuvideoesque de passer dans un mode « furie » où ils découpent tout sur leur passage en tournant sur eux-mêmes.

Noam Murro nous sert là un film ultra burné et testostéroné. La virilité clichée et vulgaire – qui fonctionne même avec les corps huilés et épilés des grecs – est esthétisé dans une explosion de violence chorégraphié. Ce film est un concentré de bourrinage aussi bien dans les images (avec du sang-BD qui gicle partout) que dans les discours où les raccourcis sont faciles, forcés à outrance et sur-répétés (ATHENES = DEMOCRATIE = LE BIEN / PERSE = LE MAL), fin toute la soupe simpliste-américanisé.

Ce film est appréciable dans l’instant. Avec du recul, évidemment, il cumule de multiples erreurs et grossièretés qui – dans un flux d’images grandiloquentes et jouissives – deviennent divertissantes.En effet, la vulgarité *  assumée de la mise en scène offre un bon nombre de rires. Comment ne pas rire en écoutant les discours gratuits et vides de sens des Athéniens ? (OH LIBERTY ! OH LIBERTY !) Comment ne pas rire en observant la version américanisée de Xerxès toujours affublé du paradoxe de l’homme efféminé à la voix de Batman ? Comment ne pas rire au « blanc » Athénien face aux « ténèbres-d4rk » des Perses totalement caricatural ?

Bref, la caricature est poussé à un tel point que ça en devient cool. Cool parce qu’on rigole la moitié du temps et qu’on est estomaqué par des scènes de combats surréalistes.Le rôle paradoxal d’Artemis (Eva Green) parvient à retourner le film et à surpasser la caricature de la bestialité-masculine-virile avec son rôle de femme-fatale-badass. Au milieu de cette masse dense de testostérone au m², elle est finalement le personnage du film avec le plus de couilles * dans le pantalon.

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* Question vulgarité vous n'êtes pas en reste mon cher OG_LOC