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 CINEMA :Les blessures narcissiques d'une vie par procuration
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CINEMA :Les blessures narcissiques d'une vie par procuration

VIP-Blog de tellurikwaves
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  • Créé le : 10/09/2011 19:04
    Modifié : 09/08/2023 17:55

    Garçon (73 ans)
    Origine : 75 Paris
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    ©-DR- Hal Ashby / Bio

    16/03/2015 16:19

    ©-DR- Hal Ashby / Bio


    Hal Ashby

     

     

     

    JOURNALCINEPHILELYON
    http://journalcinephilelyon.com/2013/10/06/retrospective-hal-ashby-au-festival-lumiere/
     

    Né dans l’Utah, Hal Ashby est très tôt confronté aux aspects les plus sombres de l’être humain. Fils de parents divorcés, il découvre à l’âge de 12 ans le cadavre de son père qui met brusquement fin à ses jours dans la ferme familiale. Cet évènement le marquera à jamais. Adolescent rebelle, le jeune et torturé Hal quitte le lycée à 17 ans pour se rendre à Hollywood, où il commence à travailler comme assistant monteur puis monteur. C’est par le biais de cette profession qu’il rencontre le réalisateur Norman Jewison, qui devient son mentor.

     Travaillant sur le montage de plusieurs films du célèbre metteur en scène (Le Kid de Cincinnati en 1965 ; L’Affaire Thomas Crown en 1968), Ashby est auréolé en 1967 de l’Oscar du Meilleur montage pour Dans la chaleur de la nuit.Trois ans plus tard, Jewison le pousse à réaliser Le Propriétaire, une comédie grinçante sur les rapports entre Noirs et Blancs . Il enchaine l’année suivante avec son film le plus connu, Harold et Maude. Cette comédie évoque la relation amoureuse entre un jeune bourgeois suicidaire et une femme septuagénaire.

    Même si Harold et Maude n’est pas un succès commercial, Hal Ashby acquiert le statut de réalisateur de renom au début des années 70. Il poursuit sur sa lancée avec plusieurs films s’inscrivant clairement dans la veine du Nouvel Hollywood : La Dernière Corvée (1973), comédie dramatique récoltant trois nominations aux Oscars dont celle du Meilleur acteur pour Jack Nicholson ; Shampoo (1975), une autre comédie dramatique portée par Warren Beatty dans le rôle d’un coiffeur séducteur ; En route pour la gloire (1976), biographie consacrée au chanteur Woody Guthrie pendant la Grande Dépression ; Le Retour (1978), centré sur les ravages de la guerre du Vietnam avec Jon Voight ; Bienvenue Mister Chance (1979), satire sociale offrant à Peter Sellers l’un de ses derniers grands rôles.

    Comme pour beaucoup d’artistes indissociables des 70’s, les années 80 constituent une véritable descente aux enfers pour Ashby, que ce soit sur le plan personnel ou professionnel : les films qu’il réalise deviennent nettement moins mémorables, et sa santé se détériore à une vitesse grand V. Rongé par l’alcool et la drogue, peu nombreux sont les producteurs ayant assez de courage pour lui confier un projet (il se fait d’ailleurs régulièrement renvoyer avant l’entrée en post-production de certains de ses films). Ses rares réalisations (Lookin’ to Get Out en 1982 ; The Slugger’s Wife en 1985, Huit millions de façons de mourir en 1986) sont constamment mal accueillies, tant par le public que la critique.Le 27 décembre 1988, à l’âge de 59 ans, il décède d’un cancer.

     






    ©-DR-LE RETOUR d'Hal Ashby (1978) p7

    16/03/2015 16:29

    ©-DR-LE RETOUR d'Hal Ashby (1978)  p7


    à droite : Bruce Dern






    ©-DR-LE RETOUR d'Hal Ashby (1978) p8

    16/03/2015 16:33

    ©-DR-LE RETOUR d'Hal Ashby (1978)  p8


    SENS CRITIQUE

     

    *


    Critique publiée par pphf le 23 février 2015
    1. Deux corps nus qui s’enlacent, se lient, se nouent – en réalité la scène n’est pas longue, ni esthétisée, simplement belle. Et forte. Il ne s’agit pas d’un film sur le handicap, sur la compassion ou sur la compensation. Le thème sera traité, bien plus tard dans The Sessions.Coming home n’est pas un mélodrame – malgré ce qu’on a pu lire ici ou là,il n’y a dans cette scène ni à aucun moment du film la moindre trace de sentimentalisme de mièvrerie.C’est un mélodrame, en fait – mais qui penche du côté du drame, pas du mélo.

    2. (John Voight à Jane Fonda)
    - Tu as changé de coiffure !!
    - Qu’en penses-tu ?
    - Très joli !

    3. (Bruce Dern à Jane Fonda, bien plus tard)
    - Qu’est-il arrivé à tes cheveux ?!

    Ces deux micro moments, en échos ou en miroirs, avec la confrontation indirecte des trois personnages, constituent sans doute (sans qu’on s’en rende compte, le plus souvent) deux moments essentiels du film – le moment de la vraie bascule, l‘instant où Jane Fonda oublie son image permanentée, quelque part entre la poupée sexuée créée par Vadim à l’image des pinups des décennies passées, en réalité l’image la plus conforme de la ménagère américaine, très bourgeoise et très rangée – et le visage de la suffragette, très engagée dans ces années-là.

    On est au moment où tout bascule. Et pour elle-même, et pour tous, ce ne sera pas aussi simple. Son engagement comme bénévole, au service des grands blessés –mutilés du Vietnam, à l’instant où son époux capitaine part précisément pour le Vietnam, c’est au début sa façon à elle de s’engager pour la nation, très naïvement deservir. Et l’instant, très symbolique, où elle retrouve sa coiffure d’origine, correspond, de façon encore assez confuse à l’appréhension d’une autre réalité – l’engagement, au nom d’une « liberté » manipulée et très virtuelle dans une guerre absurde, incompréhensible, mortelle et mortelle pour l’Amérique puisque perdue d’avance.

    Coming home (le Retour) est le premier film consacré à la guerre du Vietnam.
    Pas tout à fait – auparavant il y avait bien eu quelques panégyriques patriotards, en forme d’autojustification comme les Bérets verts. Il y avait eu aussi la tentative assez remarquable d’Elia Kazan,The Visitors, sur l’après Vietnam, plus que critique, déchirée et évidemment très mal perçue. Coming home ose à son tour entrer dans le traumatisme. D’autres œuvres importantes suivront, Voyage au bout de l’enfer (la même année), Apocalypse now, Full metal jacket, Platoon

    Une des différences essentielles, une singularité forte de Retour, c’est précisément que l’histoire, à aucun moment (à l’exception d’une très courte escale, presque une villégiature, une respiration très ratée où les couples se retrouvent à Hong-Kong). Et le titre, très polysémique est tout sauf anodin – le retour, c’est évidemment celui du mari, tragique, mais c’est aussi le retour, tout aussi tragique, de l’Amérique sur elle-même. Et les personnages qui se rencontrent, se déchirent et s’aiment, sont évidemment des emblèmes.Au plan technique, la réalisation très sobre repose essentiellement sur deux figures récurrentes, souvent très critiquées, alors même qu’elles lui donnent encore plus de force.

    • Une BO faisant appel aux plus grand groupes de l’époque (et à d’autres) et à des œuvres souvent très célèbres, des Beatles aux Rolling stones, deTim Buckley à Buffalo Springfield, de Bob Dylan à Aretha Franklin, de Jimi Hendrix à Jefferson Airplane et à Steppenwolf … Et même si la musique peut sembler parfois envahissante (surtout pour les thèmes trop connus), elle provoque au contraire , quand elle passe en sourdine, une véritable immersion dans l’époque, encore plus forte aujourd’hui.


    • Le montage alterné, systématique, et parfaitement maîtrisé, particulièrement fort dans les scènes ultimes – avant de passer à la réalisation, Hal Ashby était un grand monteur, totalement reconnu, et c’est précisément cette maîtrise du montage, sa grande fluidité dans Coming home qui permet de compenser les trous du scénario, provoqués par la succession ininterrompue des scénaristes … Et le montage finit même, comme aux premiers temps du cinéma et tout autant que le récit lui-même, à donner tout son sens au film. Sa profondeur.

    L’Amérique face au traumatisme – son évolution à elle passe évidemment par la rencontre avec l’ancien marine mutilé, presque détruit (mais d’autres dans le film ne s’en sortiront pas), mais porteur d’une rage de vivre encore plus forte, d’abord incontrôlée, puis sublimée par la rencontre amoureuse, jusqu’au recul, toute haine évacuée, tout ressentiment aboli et aux conférences devant une jeunesse en train de se reconstruire.

    La fin n’en est pas optimiste pour autant car il s’agit bien d’un drame dont personne ne peut sortir intact. Le retour est inévitable – attendu, appréhendé, ridicule (l’origine de la blessure du capitaine), impossible, d’une vulgarité extrême (l’alcool, les blagues très grasses des marines, l’impossibilité de rentrer dans la vie"normale") et finalement placé sous le signe de la tragédie à l’instant où la vérité éclate (parce que la CIA traîne, inévitablement, dans les parages et rapporte) et où l’amant et le mari se trouvent face à face. Des emblèmes : tous ne sont pas prêts, tous ne peuvent pas avoir le recul, et l’histoire demeurera tragique, au moins pour l’un d’eux. « Explique-moi, espèce d’ordure, comment tu peux comprendre ! » Par les voix de trois comédiens magnifiques, au-delà d’eux-mêmes, Coming home dit un traumatisme.

    4. (en montage alterné) – un ancien combattant, soldat ruiné, dans son fauteuil, souriant, paisible, évoque son passé vietnamien, et toutes les guerres, face à une assemblée d’étudiants, plus qu’intéressés à l’évidence. Un ancien combattant, un autre soldat perdu, seul, debout devant l’océan, se dévêt, court sur la plage, et pénètre dans la mer. Coming home dit aussi une purification. Et la catharsis est double – au sens premier, tout d’abord, celui qui confronte le spectateur au spectacle et à son propre drame, mais aussi au bout du récit, à son terme – le dépouillement, le retrait des oripeaux, et le plongeon.Ne demeure alors, face à la mer, que le silence de l’homme nu.






    ©-DR-LE RETOUR d'Hal Ashby (1978) p9

    16/03/2015 17:11

    ©-DR-LE RETOUR d'Hal Ashby (1978)  p9







    ©-DR-LE RETOUR d'Hal Ashby (1978) p10

    17/03/2015 03:06

    ©-DR-LE RETOUR d'Hal Ashby (1978)  p10


    Critique publiée par Nicolas Collombon le 5 janvier 2015
    Ce qui manquait (pour que ça me plaise) à Voyage au bout de l'enfer, on le retrouve dans ce film. C'est-à-dire de la profondeur. C'est un film sur le traumatisme du Vietnam, encore, mais cette fois abordé en profondeur, sans hyperbole comme dans le film de Cimino.Je sais pas qui est le niais qui a écrit le synopsis, mais le personnage de Fonda ne retrouve pas son amour de lycée, c'était simplement un camarade.


    J'avais peur au début du film, quand elle entre en scène, d'avoir affaire encore une fois, comme dans ces films dépeignant l'Amérique profonde des 70's (Nashville, L'épouvantail, Five easy pieces...), à une beauf trop maquillée et insupportable. J'avais d'ailleurs oublié que c'était la magnifique Jane Fonda qui m'avait fait presque bander au lycée (je ne sais plus) dans Barbarella.


    Mais ce dégoût anticipé a vite disparu quand elle rencontre John Voight, ligoté dans son lit d’hôpital. Le film commence ici, dans cette salle abandonnée d'hôpital pour blessés de guerre, où John Voight est enfermé pour s'être emporté à cause d'une histoire de poche d'urine pleine dont les infirmières ne s'occupent pas. En fait, l'histoire commence avant, lors de leur première rencontre, quand la poche de pisse éclate sur Jane Fonda, qui, le lendemain du départ de son mari pour le Vietnam, a eu l'idée de venir travailler bénévolement dans cet hôpital.

    Première partie du film très bonne, qui se concentre sur la vie des blessés dans cet hôpital. Des blessés qui se demandent comment ils vont reprendre le cours de leur vie, car on ne leur a pas dit comment , comment serait leur vie sexuelle à présent, en fauteuil roulant, ou avec une jambe en moins, ou un trou dans la gorge. Des blessés qui se demandent si toute cette merde a été utile, ou qui se le persuadent pour accepter leur nouvelle condition de vie, leur transformation physique, mentale, et même psychique.

    Et pendant que Fonda s'indigne des conditions de vies de ces vétérans, et de l'indifférence générale du personnel soignant, John Voight, calmement, comme une renaissance, tombe amoureux. De cet amour qui fait revivre un homme.John Voight, cet acteur visiblement trop peu exploité (pourtant Macadam Cowboy aurait dû le propulser autant qu'un Hoffman ou Nicholson) a un jeu très juste, très émouvant, sans tomber dans le pathos.

    Jane Fonda m'a beaucoup étonnée tant elle respire la bonté,l'intégrité, la fragilité et la force à la fois.Et pourtant au début du film je la trouvais tellement laide et maquillée que je me demandais comment le réalisateur avait pu miser sur cette beauf. Bah je l'ai trouvé belle.

    La photographie est très belle également. Le montage et les plans de certaines scènes subliment l'amour naissant, paisible - même si forcément éphémère - , magnifique, de ces deux belles personnes. Vraiment, certains plans (qu'on trouve dans le trailer), quand ils sont à la plage, sont tellement beaux. A eux seuls ils parlent d'amour, il le chante.


    Les choix musicaux sont faciles mais accompagnent très bien l'ambiance de douce tristesse, d'indignation, de renaissance, d'amour, d'attente, de perte de repère : Rolling Stone, Bob Dylan, Beatles, Richie Havens, Bruce Springteen, Simon and Garfunkel, Janis Joplin, Jimi Hendrix...

    La fin du film est selon moi mal gérée d'un point de vue dramatique. Le discours antimilitariste est maladroitement exprimé, trop poussif. Les acteurs s'y perdent.Un film qui peine parfois à s'exprimer pleinement, à crier comme il faut, ou à pleurer, mais qui laisse de très beaux souvenirs de l'hôpital, de la camaraderie qui s'en dégage, et de cette histoire d'amour magnifique (et qui aurait mérité, dans l'idéal, qu'on s'y attarde plus).






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