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On a tous quelque chose en nous de Luc Besson. Son cinéma nous a forcément touché à un moment de sa carrière. De ses débuts complètement barrés ("Subway", "Le Grand Bleu") à ses films pour enfants ("Arthur et les Minimoys") en passant par son space opéra ("Le Cinquième élément") et ses portraits de combattantes ("Nikita", "Jeanne d’Arc","The Lady"), Luc Besson est un réalisateur qui a touché à beaucoup de registres avec pour seuls objectifs : donner du plaisir, et toucher par sa générosité et son honnêteté. Voici le classement d’Abus de Ciné de ses cinq films préférés du cinéaste français. Le meilleur du meilleur !
Tant qu’il y aura des femmes.C’est le même plan séquence qui ouvre "Le Grand Bleu" et "Nikita", mais les pavés de Paris ont remplacé l’eau. Luc Besson retrouve pour son quatrième long-métrage le plancher des vaches avec une histoire de son cru sur une femme qui intègre bien malgré elle les services secrets du gouvernement français. Avec sa "Nikita", Luc Besson se lance ainsi dans son premier film d’action. « Nikita, c’est joli comme prénom, ça vient d’où ?,lui demande Bob alias Tchéky Karyo.« D’une chanson ! »répond Nikita sans préciser l’origine anglaise du tube d’Elton John. Nikita, c’est Anne Parillaud qui se voit offrir à 30 ans le rôle de sa vie par celui qui partageait alors la sienne.
Film fort, doué d’un mélange de gravité et de bonheur, c’est un film sparadrap qui vous agrippe et vous scotche pendant deux heures. Le personnage de Nikita happe le spectateur par sa profondeur, sa force, son courage, sa ténacité, sa soif de vivre et sa fragilité. Besson n’a pas eu son pareil pour croquer des femmes au destin contrarié et au caractère affirmé. Nikita est également entourée de garçons inoubliables : un supérieur qu’on aime détester (Tchéky Karyo), un amant qui l’entraîne dans une merveilleuse histoire d’amour (Jean-Hugues Anglade) et un personnage culte interprété par un Jean Reno qui l’élèvera au rang d’icône : Victor le nettoyeur !
Un féru de la gâchette et de l’acide qui influencera énormément Besson dans l’écriture de "Léon", son premier film tourné sur le sol américain.Envoûté par la musique du complice Eric Serra, "Nikita" n’obtiendra finalement qu’une statuette aux Césars de 1991 : celle justifiée de la meilleure actrice pour Anne Parillaud...
Mathieu Payan