Analyse des productions
Le credo de Pixar est que la technologie doit être au service d'une bonne histoire. John Lasseter a d'ailleurs déclaré à ce sujet : « Ce n'est pas la technologie qui divertit le public. Ni aucun médium en particulier. C'est ce que vous en faites qui compte. Et chez Pixar, nous sommes avant tout attachés à l'histoire. Raconter une belle histoire avec des personnages solides »[91].
Thèmes et éléments récurrents
Selon une interview de John Lasseter par Tavis Smiley[92], les films Pixar suivent le thème du développement personnel. Avec l'aide d'amis ou de la famille, un personnage s'aventure dans le monde réel, et apprend à apprécier ses amis et sa famille. À la base, selon John Lasseter, « il faut être concentré sur le développement du personnage principal, et sur la façon dont il évolue »[92].
Les productions de Pixar possèdent de nombreux éléments récurrents. Parmi ceux-ci figure par exemple la compagnie Dinoco, station essence dans Toy Story et sponsor de Strip Weathers dans Cars[93]. Le numéro A113 est récurrent au point d'apparaître dans tous les longs métrages de Pixar. Il serait tiré du numéro d'une classe de CalArts, école où ont travaillé John Lasseter et Brad Bird[94],[93]. La chaîne de pizzerias Pizza Planet apparaît dans tous les longs métrages de Pixar à l'exception des Indestructibles (2004), sous la forme du camion de livraison de pizzas, le premier film étant Toy Story (1995)[95],[96].
De nombreuses connexions et références se trouvent également entre les films. C'est ainsi que Nemo se retrouve en tant que jouet de Bouh dans Monstres et Cie ou que Rex apparaît dans WALL-E[97].
Suites
Toy Story 2 est « commandé » par Disney pour sortir directement en vidéo, sous un format de 60 minutes. Lorsque les dirigeants de Disney constatent l'impressionnant travail fait sur l'imagerie de la suite, ils décident qu'elle devrait être remaniée pour une sortie en salles[98]. Le changement de statut de Toy Story 2 est l'une des principales causes de désaccord entre les deux sociétés. Jusqu'en 2008, Toy Story est le seul film Pixar à avoir été décliné en suites. Toy Story 3 est la deuxième suite à sortir au cinéma, le 14 juillet 2010[99]. Cars 2, la troisième suite des Studios Pixar, sort ensuite à l'été 2011[100].
Les studios Pixar ne sont pas contre les suites mais pensent qu'ils ne devraient en faire que si elles peuvent aboutir à une histoire aussi bonne que celle du premier épisode[ souhaitée] souhaitée]. Suite à la sortie de Toy Story 2, Pixar et Disney effectuent un gentlemen's agreement grâce auquel Disney accepte de ne faire aucune suite sans la participation de Pixar, bien qu'ils en aient le droit. En 2004, Pixar annonce l'échec de leur tentative de trouver un nouvel accord et Disney déclare qu'ils continueront à produire des suites aux films de Pixar, avec ou sans eux[22]. Ils ajoutent cependant qu'ils préféreraient que Pixar accepte d'y collaborer[22]. Toy Story 3 est alors mis en pré-production à la nouvelle division de Walt Disney Animation Studios, Circle 7 Animation[101].
Lorsque John Lasseter est nommé responsable de toute l'animation de Disney et de Pixar d'après la fusion, il déclare la mise en suspens immédiate de toutes les suites. Disney va même jusqu'à déclarer que Toy Story 3 est annulé[102]. Cependant, en mai 2006, Toy Story 3 est annoncé comme de retour en pré-production, désormais sous le contrôle de Pixar.
Lasseter alimente encore la spéculation sur l'avenir des suites quand il déclare : « Si nous avons une bonne histoire, nous ferons une suite. » (If we have a great story, we'll do a sequel)[103]. Cars 2, la première suite de Pixar ne reposant pas sur Toy Story, est officiellement annoncée le 8 avril 2008. Monstres et Cie 2, un film devant se dérouler avant le premier opus, est annoncé le 22 avril 2010 pour sortir le 2 novembre 2012[104]. Cependant, le 5 avril 2011, il est annoncé que le film est reporté au 21 juin 2013 en raison du succès des films de Pixar sortis durant l'été, selon le président de la distribution globale chez Disney, Chuck Viane[105]. Une suite aux Indestructibles et au Monde de Nemo sont également envisagées[40].
À la télévision
Toy Story a été le premier film de Pixar à connaître une déclinaison à la télévision avec le film Buzz l'Éclair, le film : Le Début des aventures et la série télévisée Les Aventures de Buzz l'Éclair. Cars a également fait l'objet d'une adaptation à la télévision, avec Cars Toon, une série de courts-métrages (de trois à cinq minutes) diffusée sur Disney Channel[106]
Expositions
Les Studios Pixar ont créé en 2006, conjointement avec le Museum of Modern Art de New-York[107], une exposition baptisée "Pixar, 20 ans d'animation", où étaient exposées pour la première fois peintures, dessins, sculptures et story-boards, utilisés pour la genèse de leurs films d'animations[108]. Depuis l'exposition, qui s'agrandit au fil des nouveaux films, a été accueillie par de nombreux musées : le Musée d'histoire naturelle de Londres, le Musée d'art d'Helsinki, le Musée d'art contemporain de Shanghai, ou Art Ludique - Le Musée en France[109].
Esprit d'entreprise
Premiers recrutements
Alors que quelques-uns des premiers animateurs de Pixar, dont John Lasseter, ont l'expérience de l'animation traditionnelle, certains travaillent sur de l'animation en volume, d'autres sur de l'animation par ordinateur, et plusieurs animateurs sont même de récents diplômés[1]. Un grand nombre des animateurs de Pixar sont embauchés à l'époque de la sortie de 1001 pattes et de Toy Story 2. Bien que Toy Story soit un succès, c'est le seul long métrage de Pixar à l'époque. La majorité de l'industrie de l'animation est basée à Los Angeles, alors que Pixar est situé à environ 500 km au nord, dans la région de la baie de San Francisco. D'ailleurs, l'animation traditionnelle en 2D est encore à l'époque le procédé majoritairement utilisé pour les longs métrages. Peu d'animateurs basés à Los Angeles sont prêts à s'installer avec leur famille si loin au nord, à renoncer à l'animation traditionnelle et à s'essayer à l'animation par ordinateur. Partiellement à cause de cela, bon nombre d'animateurs embauchés par Pixar autour de cette période viennent directement de l'université. De plus, le logiciel d'animation Pixar (Marionette) est conçu de telle sorte qu'il requiert un minimum de formation aux animateurs traditionnels avant qu'ils ne deviennent productifs[1].
Ambiance de travail
Les studios Pixar du Pixar Campus, fabriqués en brique rouge[110], ont été conçus de sorte que tous les employés se rencontrent sans distinction de grade. Le bâtiment est conçu symétriquement, avec les bureaux de chaque côté, et au centre, un lieu unique pour les toilettes. Ce lieu est unique pour que les techniciens puissent échanger leurs idées et parler entre eux sans distinction de grade[110]. John Lasseter le décrit comme un paradis pour l'homme. Les bureaux sont éclairés par de larges baies vitrées, et à l'extérieur, sont installées une piscine et une table de tennis de table[110]. Les employés ont également accès à des jeux vidéo, un baby-foot, une cuisine et une cafétéria[110]. Tout est prévu pour le confort des employés qui, lors de la conception d'un film d'animation, sont souvent bloqués par le temps. Lorsque manque l'inspiration, ces divertissements proposés dans ces lieux sont considérés par John Lasseter comme une « bouffée d'oxygène » pour les employés de Pixar.
Ainsi, lors du tournage de Ratatouille, les employés ont pu se détendre lorsque l'inspiration leur manquait. Effectivement, l'équipe de tournage ne disposait que de deux ans pour réécrire le scénario, concevoir les personnages et réaliser le film. Brad Bird avouera que sans ces lieux de détente, ils n'auraient sans doute pas terminé le film à temps, en les décrivant comme une ressource.En 2004, Pixar a annoncé agrandir ses locaux afin d'accueillir 1 300 employés supplémentaires dans trois nouveaux bâtiments d'un total de 49 500 m2[111],[112].
lien vers la page Wiki complete
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pixar_Animation_Studios