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 CINEMA :Les blessures narcissiques d'une vie par procuration
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CINEMA :Les blessures narcissiques d'une vie par procuration

VIP-Blog de tellurikwaves
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  • Créé le : 10/09/2011 19:04
    Modifié : 09/08/2023 17:55

    Garçon (73 ans)
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    ©-DR- CARLA'S SONG de Ken Loach (1995) p13

    01/02/2015 05:33

    ©-DR- CARLA'S SONG de Ken Loach (1995)  p13


     

    L'écran noir (1ére partie)

    A l'ère où le cinéma préfère la rentabilité et la facilité à l'effusion d'idées originales et créatives... Quand les effets spéciaux remplacent l'esthétique naturelle... Lorsque l'action prime sur l'émotion... Ken Loach et son œuvre font presque figures d'ovni. C'est la Loach finale? En tout cas, l'un des fidèles contestataires du grand écran, barricades du classicisme et de l'authenticité, tel un électron libre se frayant un chemin au milieu d'une fin du monde (à lui). Il fait partie de ceux qui ont résisté au chant des sirènes d'Hollywood pour mieux se poser comme observateur du réel, dénonçant les injustices (de la société britannique notamment) et l'inefficacité des institutions (publiques). Il s'installe comme le résistant d'un cinéma néo-réaliste dans cette Angleterre thatchérienne. Il y a urgence. Faire des films socialement engagés, ne pas renoncer au discours politique, telle est la promesse de Ken Loach.

    Kenneth Loach est né le 17 juin 1936, en plein avènement des congés payés en France. Lui cri près de Coventry. British donc. Son amour pour la lutte sociale lui vient de son père, électricien dans une usine fabricant des outils, un monde ouvrier auquel il rendra hommage tout au long de sa carrière. Après avoir fait son service militaire - dactylo - dans la Royal Air Force, il s'inscrit à Oxford pour suivre des cours de droit. Il y prendra ses premières leçons de théâtre et finira par abandonner l'université pour devenir le président de son Club de théâtre expérimental. Acteur passionné et metteur en scène de talent pour de nombreuses compagnies de Birmingham, il finit par rejoindre ABC Television, où il devient assistant réalisateur en 1961. La majeure partie de son œuvre sera consacrée à la petite lucarne, en plein essor dans les années 60. Les anglais n'ont pas la pudeur des frenchys : L'important est d'être constant : travailler sans se soucier de l'image (des autres).

    Loach. Cinéma. Révoltes.

    C'est en travaillant aux côtés du producteur Tony Garnett que Ken Loach prend toute la mesure du pouvoir politique et social que lui offre l'image. Il dirige une série de fictions basées sur des événements réels (The Wednesday Play), un exercice stylistique ambitieux et novateur pour l'époque. Même s'il existait déjà dans l'industrie du film britannique une tradition du réalisme et de la contestation (l'école de John Grierson dans les années 30/40 et le Free Cinema dans les années 60), Loach semble avoir ouvert la voie à un nouveau type de création: "le docudrama". Comme son prédécesseur George Orwell, il dépeint des situations contemporaines à leur tournage (majoritairement) et s'attache à décrire des personnages – qu'il ne condamne jamais – ancrés dans un milieu socialement défavorisé, et à comprendre et expliquer leurs comportements. Rousseauiste : la société nous créé tels que nous sommes. Sont dénoncés pêle-mêle les patrons cyniques, les Travaillistes impuissants, les Conservateurs arrogants, les malfrats usuriers, les petits chefs…

    "Je ne montre pas seulement la surface de la société mais aussi les structures qui la composent. La fiction, la dramatisation de l'histoire, c'est l'aspect visible de l'iceberg, la politique en est la partie immergée". Autant dire 90% de son art.

    Largement influencé par le cinéma tchèque et italien et son engagement à gauche du Parti Travailliste (il se déclare lui-même Trotskiste), il bouleverse la télévision et crée des débats politiques intenses autour du manque d'opportunité économique et ses effets psychologiques sur la population. Loach et Garnett espéraient que leurs fictions sociétales feraient bouger les classes moyennes et ouvrières pour réduire les inégalités. Le cinéaste anglais démontre à quel point les hommes sont maîtres de leur destin et non soumis à lui, qu'ils peuvent changer le cours des choses à force de courage et de volonté. C'est en réalisant le téléfilm Cathy Come Home qu'il crée l'événement télévisuel des années 60. Celui-ci raconte la vie misérable de jeunes parents devenus SDF à qui les services sociaux – décrits comme injustes et inhumains – retirent la garde des enfants (un sujet cher au réalisateur qui le reprendra près de 30 ans plus tard dans Ladybird).

    L'impact est considérable: le scandale est repris par la presse, des députés interviennent au Parlement pour modifier la législation afin de venir à l'aide des plus démunis.Malgré ses succès télévisés, Ken Loach dérange par son audace et ses démonstrations de vérité, et le BBCF [le bureau anglais de la censure] le lui fait payer en l'inondant de bureaucratie. Mais décidé à passer outre, Pas de larmes pour Joy, son premier long métrage, est produit par un producteur d'Hollywood. Puis, par soucis d'indépendance, il monte, avec son collaborateur, de toujours une société de production (Kestrel Films) au moment de la réalisation de Kes, un film bouleversant qui lui apporte la première reconnaissance internationale.

    Family Life marquera un tournant dans son œuvre : l'aspect proprement psychologique y tient le rôle principal sur fond de critique incriminant une institution (ici médicale). Plus il évoluera, plus il affinera ces aspérités, nos failles. Essentiellement masculines même s'il ne méprise jamais le féminin. Ses personnages, incarnés par des hommes troubles ou innocents (selon les films), sont au centre de l'écran, de son regard, se voient tomber...

    Une fois séparé de Tony Garnett (ayant succombé aux charmes d'Hollywood), Ken Loach naviguera entre projets pour la télévision et pour le cinéma tout au long des années 70, avec dans ses tripes, une bonne dose de revendication sociale: Days of Hope retrace le mouvement ouvrier et travailliste entre 1916 et 1926, The Price of Coal est un faux documentaire irrévérencieux sur la visite du Prince Charles dans une mine du Yorkshire, etc... A l'arrivée de Margaret Thatcher et de ses réformes draconiennes, le ton change, se durcit; contre le pouvoir en place, il filme The Gamekeeper, A Question of Leadership, Which Side Are You On?, Time to Go.

    Ses films déplaisent (Regards et Sourires) et ses projets sont refusés (l'un dénonçant la bureaucratie syndicale et l'autre sur la fermeture d'une usine à Manchester). Le couperet ne tarde pas à tomber: la censure lui interdit la diffusion de certaines œuvres (comme Talk About Work) et il devient difficile de trouver des distributeurs pour ses films.Malgré tout,et grâce au soutien des festivals inter nationaux Fatherland et Hidden Agenda voient le jour après d'âpres discussions financières. La reconnaissance et l'aisance viendront bien plus tard, à la chute du régime de Maggie. Lui boit le bouillon.






    ©-DR- CARLA'S SONG de Ken Loach (1995) p14

    01/02/2015 05:45

    ©-DR- CARLA'S SONG de Ken Loach (1995)  p14


     Scott Glenn : Bradley (ex agent de la C.I.A repenti)

     

     

    *

    L'écran noir (fin)

     

    Baillon rouge

    S'il existait un prix du réalisateur le plus censuré de Grande Bretagne, il serait à coup sûr attribué à Ken Loach! La censure outre-Manche travaille dur et a fini par mettre une muselière au sociologue du cinéma durant les années 80. Il dénonce le système capitaliste en tant que force destructrice du lien social, au profit d'une minorité. Mais Loach, insidieux, déstabilise ces "Cupides Stupides". Pourtant, le cinéma britannique frémit : Newell, Leigh, Frears, Gilliam commencent à faire parler d'eux et à séduire le public. Scott est une star. Hitchcock et Lean sont enterrés.

    Ken Loach confirme: "Thatcher avait un vrai sens de la lutte des classes, une marxiste inversée. Elle était convaincue que le capitalisme ne pouvait être sauvé qu'en écrasant la classe ouvrière." D'autant que le réalisateur ne se faisait guère d'illusion sur l'action du Parti Travailliste: "La gauche soutient le Labour comme la corde soutient le pendu. Les socialistes ne prennent pas le pouvoir, ils l'abandonnent."Encore récemment, le BBCF a interdit Sweet Sixteen aux moins de 18 ans sous le prétexte d'un langage trop fleuri. Les chastes oreilles des vénérables membres de l'institution avaient été choquées par les 200 "fuck" et la vingtaine de "cunt". (Oh my God!) Les arguments de Ken Loach tiennent pourtant la route:

    "Vous vouliez que je leur fasse dire "Juste ciel!"?C'est le langage de la rue, de la cour de récréation. La plupart des jeunes emploient ces mots plusieurs fois par jour. (…) Ils peuvent être choqués par le gore sanglant de la propagande américaine qu'ils sont autorisés à voir, mais pas par ce film. Je me demande quel message le BBCF veut transmettre à ces gens en leur disant qu'ils tombent dans la même catégorie qu'un porno."

    Rien d'étonnant à cela puisqu'il avait déjà classé les violents et décadents Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain et Les Visiteurs dans la catégorie des interdits aux moins de 15 ans! Si au moins Sweet Sixteen avait choqué pour son contenu, ce gosse laissé à lui-même, devenu racaille pour se faire une place dans cette société cynique...Pour survivre, le cinéaste élargit son champ de vision pour échapper à la censure et s'intéresser aux mouvements gauchistes dans d'autres époques et sous d'autres cieux – comme si l'espoir révolutionnaire était plus facile à vivre sous d'autres latitudes. Carnets de voyages latinos où le sang chaud se déverse dans des tragédies universelles et des combats du quotidien.

    Land and Freedom traite de l'engagement d'un jeune Anglais dans la guerre d'Espagne, Carla's Song raconte l'histoire d'une jeune militante sandiniste et de son ami Ecossais au Nicaragua, Bread and Roses évoque la lutte d'employés "hispanos" d'une société de nettoyage contre leurs patrons en Californie. Et pourtant, le message sous-jacent prônant l'égalité passe quand même. Passionné de débats et de collisions d'idées, il organise des scènes d'échanges d'opinions dans ses films (sur la collectivisation des terres dans Land and Freedom, sur l'adhésion ou non à un syndicat dans Bread and Roses).

    Même si le point de vue de Ken Loach y est plus qu'apparent, l'équilibre du temps de parole se fait toujours entre chacune des parties… démocratie oblige! Que l'on parle de ballon rond ou d'immigration.Il n'oublie jamais que son cinéma est une tribune. Joutes oratoires où les personnages prennent la parole pour exposer leurs opinions ou convaincre les autres du bien fondé de leur position. Le débat sur un traité politique se tient même dans un tribunal. Justice et égalité. Autrement dit, la politique se constitue, prend forme, s'épanouit de la manière la moins abstraite qui soit: avec des corps, des regards, des voix. Avec une fois de plus, un rôle prépondérant et déterminant donné aux femmes (comme Blanca dans Land and Freedom, Carla dans Carla's Song, Maya dans Bread and Roses). Elles illuminent nos pénombres, rayonnent quand l'Histoire est dans le noir.

    Ken le vétéran

    La véritable renaissance artistique de ce philanthrope contestataire explose dans les années 90 avec la création de Channel 4, la renaissance du cinéma anglais (de palmes d'or en hits au box office) et la venue des productrices Sally Hibbin et Rebecca O'Brien dans son équipe, qu'il ne quittera plus désormais. Même si le monde du travail reste le sujet de prédilection du réalisateur, son style évolue. Il y a toujours ce mélange de nostalgie et d'irrévérence, de lucidité et de foi qui transperce jusque dans les titres de ses films. Du simple My name is Joe (un individu) au doux amer Sweet sixteen en passant par le refrain d'un poème... Il bascule de films historiques en propos contemporains, il tisse une oeuvre épique et pessimiste, poétique et humaniste sur fond de conflitspermanents, destructeurs, lyriques, souvent romantiques. Le cinéma de Loach est un souffle. Celui qu'on expire jusqu'au dernier moment pour assassiner les vautours ou celui qui permet de grimper l'infranchissable... Ce vent qui nous pousse, qui nous envole... Qui nous lève.

    Il ajoute parfois l'humour à l'analyse sociale et politique, toujours aussi implacable (comme dans Riff-Raff, un manifeste de l'anti-thatchérisme). Ses héros sont populaires, chaleureux, sympathiques et pratiquent volontiers l'"expropriation révolutionnaire". Jurys et spectateurs adhèrent plus facilement. Dans Raining Stones, les deux compagnons confisquent à peu près tout et n'importe quoi, tels deux moutons égarés sur le gazon de golf (tondu de près) des Conservateurs; dans My Name is Joe, le coach laisse piller un magasin de sport pour équiper les footballeurs qu'il entraîne... La fin justifie les moyens. Des actes isolés et individuels, non des mouvements collectifs, mais qui ont leur impact. On est passé du grand soir au petit matin, de la révolution à la guérilla. Ce qui fait la force du réalisateur est de ne jamais tomber dans le misérabilisme ou le démagogique: il observe, dissèque, analyse d'un œil à la fois impassible mais aussi froidement humain.

    Certains* diront qu'il a perdu de sa ferveur caustique et virulente (comme dans Just a Kiss, histoire d'amour inter-ethnique/religieuse compatissante) mais à près de 70 ans, ce réaliste n'a rien perdu de sa verve. Le Vent se lève, récemment palmé à Cannes, le prouve. Loin de la simple reconstitution historique relatant la révolution irlandaise, il prend le parti de montrer les méfaits d'une guerre civile qui déchire les familles, brise les amitiés et anéantit les fratries. Regard pacifiste qui se fond dans ces idoles brûlées, utopies saccagées au nom de rien, et surtout pas du bien. Ces films gagnent en sensualité, en émotivité, en sensibilité. Il demeurent polémistes et toujours ancrés dans le présent, ce futur passé qui laisse traces et séquelles...

    Mise au poing

    Depuis plus de 40 ans son cinéma respire une forme de simplicité et une certaine vérité, terrain idéal pour faire entendre les marginaux de la société. Alternant non-professionnels, habitants du lieu où il tourne et vedettes, il donne corps et chair à ces sujets. Il prend le temps de discuter avec eux pour connaître leur parcours et leur vécu, afin de savoir si ça "colle". L'essentiel pour le cinéaste est de ne pas tricher.Tout sauf le factice, mais rien contre l'artifice. Il veut garder les émotions intactes de la première lecture du scénario (qu'il ne donne qu'après chaque scène pour ne pas faire tomber l'effet de surprise) et privilégie les improvisations dans les scènes difficiles (comme les disputes). Toute son idéologie passe par la définition des personnages, des Monsieur-tout-le-monde souvent hauts en couleurs, aux caractères bien trempés et une sensibilité à fleur de peau. Il refuse de polir les accents marqués des acteurs (souvent du Nord de la Grande Bretagne) et leur langage parfois trivial pour plus de rentabilité commerciale.

    Le naturel prime, que cela plaise ou non. Prolo ou pas. C'est ainsi que pour Riff-Raff et Sweet Sixteen des sous-titres anglais ont été nécessaires pour la diffusion aux Etats-Unis! Là-bas il est un étranger, à bien des égards.Dans sa façon de tourner, Ken Loach emporte l'auditoire par sa spontanéité et son aisance à faire du petit détail du décor naturel typique un acteur essentiel(car il ne tourne jamais en studio). Les dialogues sont filmés avec une certaine distance, où les acteurs sont vus en buste comme si les spectateurs étaient réellement en face d'eux. Même les séquences d'action pure (comme les batailles dans Land of Freedom) sont loin des explosions numériques, au profit de sentiments plus profonds.

    Ainsi le cinéaste anglais reste fidèle à ses engagements même si certains critiques lui reprochent la manière trop didactique de ses démonstrations (on a parfois parlé de "réalisme socialiste" de façon bien excessive!). Peut être est-ce un combat d'arrière garde, mais à l'heure des gros canons, on peut être sensible à la "petite musique" de Ken Loach, qui sait nous rappeler que malgré certaines prédictions, l'Histoire n'est pas finie... Et "celui qui ne connaît pas l'Histoire est condamné à la revivre" (Karl Marx). Même s'il n'a cessé de montrer les fêlures et les limites de l'Homme, il a aussi présenté le chemin vers le changement, la rédemption et le progrès. Beaucoup ont emprunté sa voie, défrichée. Parfois plus caustique. Souvent moins brut. Loach l'humble mécano rêveur sait bien qu'il n'est qu'une pierre à un édifice dont le toit brûle. Prières, bières, came, foot, fric, "guns", grève, tout cela est en surface, des "McFuffins" shakespeariens. Sous cette crasse existentielle brille l'amour. Et les idées / idéaux. L'Homme dans son entière dignité, dans sa beauté.

     Marie & V.Bravo !!

     

     * Mais qu'est-ce qu'ils ont fait ceux là !?






    ©-DR- CARLA'S SONG de Ken Loach (1995) p15

    01/02/2015 07:12

    ©-DR- CARLA'S SONG de Ken Loach (1995)  p15


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    ©-DR- CARLA'S SONG de Ken Loach (1995) p16

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    ©-DR- CARLA'S SONG de Ken Loach (1995) p17

    01/02/2015 07:26

    ©-DR- CARLA'S SONG de Ken Loach (1995)  p17


     

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    http://www.imdb.com/title/tt0115832/reviews?ref_=ttexrv_ql_3

    *

    A young woman's harrowing tale

    Author: Carlos A. Morales from NJ, USA
    12 December 2004

    I am Nicaraguan by birth, but stayed away from politics while I lived in that country, although my family and myself experienced the anxiety, and sometimes the horror, of living under a totalitarian regime, even one supported by the US, such as the Somoza dynasty. Although I left for the USA three years before the final triumph of the Sandinista revolution, I visited the country many times during the Sandinistas' 10-year rule, and saw first-hand the good and bad sides of the revolution, as well as the economic hardships caused by President Reagan's (though Olly North and the CIA) support of the counter-revolutionary thugs called "contras", who decimated a whole generation of young people in that unfortunate country.

    I watched this movie last night and was impressed by how true to life Ken Loach managed to keep it. Although to some people it might appear as propaganda, my own experience tells me that everything that was depicted in the film (as far as the situation in Nicaragua in 1987 is concerned) was very realistic. The enthusiasm, especially among the poor and young for the revolution was true, I saw it with my own eyes. The fervor of the literacy campaign volunteers was admirable, even though some of them were targeted as "strategic" targets by the contra forces. Also targeted for destruction were health centers (which had never before existed in many remote villages), grain silos, tobacco sheds, etc., in the areas bordering Honduras, which is where Carla's family lives.

    The nighttime contra raid was very realistic, I must say, even though I myself never had to live through one. But I knew people who did. The cruelty of the contras depicted in the movie was well documented by American and other media at the time.Oyanka Cabezas' portrayal of the young woman is remarkable, and Robert Carlyle's young bus driver is spot-on. The role of Scott Glen as a reformed CIA agent, although good, is the only one I could find fault with for being a little political and perhaps preachy, but I think his comments were based on facts.In summary, I enjoyed the film very much. You don't have to be political to appreciate injustice, poverty, love and human decency. These human vices and virtues are all very well portrayed in this story. Kudos to all involved in its making.

    *

    A fairly mixed affair that fails to pull anything off that well
    Author: bob the moo from United Kingdom
    4 August 2006

    George Lennox is a bus driver in Glasgow who tries to go about his business in a cheerful, helpful and understanding way. When a ticket inspector takes issue with a young woman over as little as 40p, George helps her out and lets her get away. Later, the Nicaraguan exile finds George and gives him a gift to say thanks, but doesn't stay around any longer than that. George is both concerned for her and attracted to her and keeps pushing, but she withdraws more and more. Messing up her lodgings, George gets Carla a new place and tries to get to know her, unaware of where his relationship with her will take him.

    A hard sell back in 1996 when it was released, not many people paid to see this and in a way it is still a hard sell now, perhaps appealing most to those who will always make the effort to see Ken Loach's work. The reason that it perhaps failed to grab an audience is that the film itself isn't sure what it is trying to do – and as a result is a bit fragmented and split. The film opens in a faltering way and it didn't convince me in how quickly it brought along George and Carla in the first stages. After this their relationship is a bit more convincing as it is brought on naturally as trust grows. At this stage Nicaragua is part of her character rather than the whole story.

    Gradually then suddenly the film becomes more about Nicaragua and George & Carla's relationship becomes the device to get him (the audience's eyes) into the country to learn all about it. I felt a bit like my interest in the people had been thrown out the window, and the vague attempt to make it about them towards the end didn't convince me. Loach directs with earnestness but he cannot make this work as either a political education or a character piece; varying wildly between being preachy and being touching.

    The cast try hard to find this middle ground and to their credit they do pretty well. Carlyle does well to bring out a real person in George, covering up the question marks early on. He is left a bit high and dry in the second half but does his best. The same could be said of Carla, who is a person in the first half and a journey in the second. Cabezas delivers the role as well as she can and is natural and convincing throughout. Glenn has an obvious role but he is a good presence. The rest of the support cast is solid enough but the problems is with the material, not with any of the cast.

    Overall then a fairly mixed affair that is as affecting as it is preachy. Easy to see why it failed to get much of an audience as it makes for an uneasy mix of ideas that don't really come off – failing to educate much more than on a superficial level and failing to produce a real character piece (that would have been better).

    *

    This film really surprised me... a real masterpiece!!
    10/10
    Author: Marjorie Bendeck from Mexico City
    26 April 1999

    I am a great admirer of Ken Loach, the way he can make you get emotionally involved in the plots of his movies and how he designs his movies so one can fully comprehend the social situation his characters are living. The atmospheres created by him show us examples of a social realism confronted by modern day people (especially in England).When I started watching this movie, I really had no idea of the turn it would take. When it turned out that "Carla" was from Nicaragua, and it was taking place in the time of heavy war, I didn't imagine the masterfulness with which he recreated the events.

    Since I live in Honduras, I was very well informed and concerned about the Nicaraguan revolution. All the scenes, the music and the whole environment really caused a great impact on me. I could swear I was watching a documentary instead of a movie. Living near that country and being in contact with its people helped me understand the hardships they went through. And the situation painted by Loach of how the Nicaraguans felt and reacted about the war was incredibly realistic!!

    Carlyle's character was superb!! He showed emotions that were very pure and sincere not only to "Carla" but to the whole situation. He was just too good a person, he showed us unselfish feelings that nowadays are very hard to find in our society, which is oriented mainly to material purposes rather than spiritual fulfillment.

    This is the kind of humanistic films that should be made to teach people about the "real world" and true, unselfish comprehensive and devoted love. A love that goes so deep that one is willing to do anything for the other's happiness and wellbeing... even if it means letting them go.

    *

    One of the best British Films of the Nineties
    10/10
    Author: anonymous from Durham, England
    26 February 1999

    It is easy to overlook this Ken Loach film. Critics had not been so kind about the excellent Land and Freedom as they had been in the past, and Carla's song didn't fare that well either. It seems difficult to understand why. The inimicable brand of social realism is there as is the focus on the experiences and emotions of the individual. There is even the trademark visual in-joke.More than any other character in the recent past I cared for Carla. All performances are exceptional. What we have here is social realism that expands into political statement and ultimately human tragedy.If at all possible, try to see this film. Carlisle's broad Scottish accent may make it difficult to follow for the non-initiated, but persevere, and you will be rewarded.

    *

    interesting mix of whimsy and woe

    Author: mctrane from Eugene, Oregon
    10 February 2002

    Ken Loach is a remarkable storyteller. Notice how subtly Carlyle's George changes from a loveable lout to noble lover; now find a recent Hollywood film that accomplishes something even close. Moving dramatically from the grey grime of Glasgow to the green pandemonium of Nicaragua in 1987, this film charts a remarkable story of how international politics becomes an international dance of love becomes international politics.The reviewer who argues that the film glorifies the Sandinistas has it all wrong (except perhaps in the world of doublespeak where simply to treat the Sandinistas with sympathy is to glorify them . . .) Loach rather glorifies the kind of loving devotion that leads George to make a remarkable self-abnegating gesture at the end of the film.

    Even as I believe that the film is primarily about the love between Carla and George, I am happy for the legions of viewers in the U.S. who, upon watching this film, might be inspired to investigate what the U.s. was up to in Nicaragua in the 1980's. As Noam Chomsky so calmly puts it, U.S. involvement in sponsoring terrorism against the Sandinista government is a completely "non-controversial" issue (underlying strong, though naturally unenforceable acts of censure against the U.S. from both the World Court and U.N.). In the film, Scott Glenn has a few nice moments articulating this position. Very worthwhile. And when we finally hear Carla's song, it is moving indeed.

    *

    Good reality
    Author: jtur88 from Michigan
    5 December 2001

    I will always recommend a picture that reflects the reality of a place, and Carla's Song shows Nicaragua very authentically. That, in addition the fact that the film was a quality piece overall. You will see the Nicaragua that I saw, very faithfully represented (I'm not talking about the politics, an issue I will stay away from. Just the reflection on the feel of the country.) As the story developed in Scotland, I said to myself "I just know this is going to turn into a hokey travelogue when they get to Nicaragua". But that's not what happened. Bravo!

    *

    Beautiful! sensitive. human. sad! realistic. touching.
    8/10
    Author: Ewi
    15 June 1999

    A very beautiful and touching movie. Shows characters in a very sensitive way. A realistic film about people and the effect of terrible traumas (war) on them. It felt very sad. The movie really moved me what doesn't usually happen. Very recommended.

    *

    The other side of the story
    8/10
    Author: Back_Row_Babe from Reading, Berkshire
    9 May 2006

    I saw this first at the Watershed in Bristol, a celebration of that city's twinning arrangement with the Nicaraguan town of Puerto Morazan. The town had just been devastated by Hurricane Mitch and the ensuing floods, yet the resourceful people of Morazan had emerged from the disaster without loss of life, and yet again they got on with their lives. They are used to this, after generations of bouncing back from flood, volcano, earthquake, military dictatorship and the hegemony of the global megacorporations backed by the US government. And their representatives tell us that Ken Loach's film gives their small voice a hearing.This is my favourite amongst Loach's films. It combines its political message - an important one - with comedy and a touching love story. It should be better known.
    *

    Can't Fail
    8/10
    Author: valis1949 from United States
    30 October 2010

    In CARLA'S SONG, Ken Loach focuses his brand of UK social realism on The Contras and Sandinistas. The film recounts the story of a Scottish bus driver, played by Robert Carlyle, who falls in love with a beautiful woman from Nicaragua. She has been physically and psychically wounded in the revolutionary conflict of that country, and they both journey to Nicaragua in an attempt put her life back together. At face value, this seems like a weak or far fetched premise for a film, yet CARLA'S SONG demonstrates a very real and intense chemistry between the two lovers.

    Robert Carlyle is most convincing with his extemporaneous ad libs and off-hand comments, and they really added a sincere warmth to his character. However, subtitles were desperately needed for the Spanish speaking parts of the film, and a large chunk of the Scottish dialog was nearly uninterpretable. Overall, CARLA'S SONG renders an accurate portrait of 1980's working poor in Scotland, and a realistic view of the Sandinista Freedom Fighters as seen through the prism of a world class love affair.






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