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©-DR-LA PETITE VENISE d'Andrea Segre (2011) p2
30/01/2015 11:29
Avis de presse frenchy
«Le film oscille joliment entre réalisme et onirisme. Malgré certaines longueurs et quelques trous dans le scénario sur la fin, il y a, dans La Petite Venise, une qualité de regard pleine de grâce.» (Première) «Le réalisateur retrouve, en fait, la grande tradition du conte à l'italienne de jadis, le cinéma à la Vittorio De Sica, où le réalisme côtoyait la poésie, où les « gentils » étaient de doux rêveurs face à des « méchants » nostalgiques de leur pureté perdue...» (Télérama)
«Premier long-métrage d’un cinéaste jusqu’alors documentariste, La Petite Venise est un film lucide qui décrit, au-delà de la belle lumière sur l’eau, l’envers du décor : système d’exploitation mafieuse et jalousie des hommes…»(Le Parisien)«Un film miraculeux sur une rencontre inattendue (...)La lagune vénitienne loin de l'imagerie touristique, offre ici, un cadre très expressif. Une réussite!» (Studio CinéLive)
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©-DR-LA PETITE VENISE d'Andrea Segre (2011) p3
30/01/2015 11:38
Infos tournage
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Une tête connue
Vous aurez reconnu à coup sûr cet acteur qui joue le rôle de Bepi mais vous n'arrivez pas à retrouver son nom? Il s'agit de Rade Serbedzija, acteur croate qui a joué dans un nombre incalculable de films, des plus intimistes aux plus grands succès. On a pu voir son visage buriné dans X-Men : le commencement, Harry Potter et les reliques de la mort, Batman Begins ou Eyes Wide Shut.
Une première!
Après avoir réalisé quelques documentaires sur l'immigration en Europe, le réalisateur Andrea Segre propose, toujours sur le même thème, ici sa première fiction. Initialement docteur en sociologie et en communication, le cinéaste est pasionné par le thème des migrations en Europe.
Genèse
Pour le réalisateur ce film est le résultat de deux envies. La première est la nécessité de traiter de l'identité individuelle et de l'identité culturelle, surtout dans «un monde qui tend de plus en plus à créer une phobie de la contamination de l'identité». La deuxième était le désir de tourner dans les périphéries multi-ethniques de Rome et dans Venise, deux lieux chers au cinéaste, considérés comme emblématique de l'Italie contemporaine.
Fascination
Le réalisateur confiera avoir eu l'idée de ce film en observant une femme asiatique dans un bar Véntien rempli de pêcheurs Italiens. L'insolite rencontre a fait germer le commencement du récit dans la tête de l'auteur qui explique :"elle paraissait si étrangère, si en-dehors de son environnement, qu'elle en était fascinante".
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©-DR-LA PETITE VENISE d'Andrea Segre (2011) p4
30/01/2015 11:44
Avis de T.L.C
Avec La Petite Venise Andrea Segre développe, tout en délicatesse, une histoire d'amitié sur fond de chaos ordinaire. Entre le chaos de Chioggia et le grandiose de Venise, les personnages devront trouver leur place pris au piège par un monde en pleine mutation.
La petite Venise fait le récit atypique de la rencontre entre deux mondes, celui de l'orient, avec Li, la chinoise et celui de l'Italie, pas n'importe laquelle, l'Italie de la lagune. Rencontre surtout entre Li, la chinoise et Bepi, le yougoslave devenu italien, deux immigrés que l'amour de la poésie vont réunir, simplement, délicatement.
Délicat, le long-métrage l'est dans les relations humaines qu'il développe, celles qui lient les italiens,pêcheurs de père en fils,de grand-père en petit-fils et Bepi,le yougoslave qui, lui ne sait même pas qui était son père. Mais le lien qui unit les deux immigrés est, moins évident, se laisse deviner dans les gestes tendres, les sourires échangés, sans sous-entendu aucun, que celui du sentiment profond d'une appartenance réciproque.
Les plus belles histoires d'amour ou d'amitié, sont celles qui sont mises à l'épreuve. La force de celle qui unit Bepi et Li devra s'affirmer face à la barrière culturelle qui les sépare. Plus qu'une rencontre, c'est un choquec de deux cultures bien éloignées que Andrea Segre met en scène. Choque qui sera révélé par la communauté chinoise, ainsi que par celle italienne, qui face à la pauvreté et à la dégradation du métier de pêcheur, accumule les rancœurs et les haines, envers les étrangers vus comme les envahisseurs.
C'est un monde qui est en train de s'écrouler, de disparaître, à l'image des cabanes de pêcheurs, qui ne tiennent plus debout, que le réalisateur évoque ici. Il n'a pas choisi de tourner son film à Venise même, mais à Chioggia, une petite île, qui juste sous les yeux de la sublime est en train de sombrer, touchée par la crise. Cette dernière devient alors le symbole d'un monde en mutation, qui devra trouver sa place entre le chaos et le grandiose.
Par Camille Esnault
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©-DR-LA PETITE VENISE d'Andrea Segre (2011) p5
30/01/2015 11:46
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©-DR-LA PETITE VENISE d'Andrea Segre (2011) p6
30/01/2015 11:56
AVOIR à LIRE
Sur ce thème délicat qui pouvait donner lieu à des effusions sentimentales sirupeuses ou encore à des élans mélodramatiques, le cinéaste a eu le bon goût de choisir la voie de la tendresse et de la douceur, sans jamais forcer le destin de ses personnages. L’air de rien, il dénonce avec force ces filières d’immigration contrôlées par la mafia chinoise, ainsi que cette nouvelle forme d’esclavage qui touche une grande partie de la population immigrée.
Contraints de rembourser les passeurs, ces hommes et ces femmes deviennent une main d’œuvre taillable et corvéable à merci. Simples pions dans un système d’exploitation scandaleux, ces êtres rejetés de tous sont abandonnés à eux-mêmes dans un pays dont ils ne maîtrisent aucun des codes. C’est cet aspect documentaire qui fait indéniablement le sel de ce premier film délicat, mais qui n’échappe pas toujours aux poncifs.
Effectivement, si Andrea Segre évite le piège du mélo, il n’arrive malheureusement pas à contourner les stéréotypes. Ainsi, les portraits des autres piliers de bar ressortent davantage de la grosse caricature -on pense notamment au gros mafieux inculte-(photo) que de la fine observation sociologique. Les personnages chinois ne sont pas non plus suffisamment développés pour échapper aux clichés qui leur sont attachés en Europe.
Enfin, on peut regretter un certain manque de tension dramatique aux trois quarts du film, ce qui se ressent dans le rythme un peu languissant qui s’installe progressivement jusqu’à une fin trop téléphonée pour pleinement satisfaire. Ces scories n’empêchent évidemment pas le charme d’agir, mais elles font de La petite Venise un premier film pas totalement maîtrisé et en demi-teinte.(eh...t'as vu le nombre de prix et récompenses ?)
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