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 CINEMA :Les blessures narcissiques d'une vie par procuration
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CINEMA :Les blessures narcissiques d'une vie par procuration

VIP-Blog de tellurikwaves
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  • Créé le : 10/09/2011 19:04
    Modifié : 09/08/2023 17:55

    Garçon (73 ans)
    Origine : 75 Paris
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    ©-DR-LA REINE MARGOT de Patrice Chéreau (1994) p4

    26/01/2015 10:05

    ©-DR-LA REINE MARGOT de Patrice Chéreau (1994)  p4


     

    Critique publiée par Guillaume Rouleau le 14 octobre 2013

    Imaginons-nous toutes et tous dans 50 ans. De l'oeuvre cinématographique du regretté Patrice Chéreau, "La Reine Margot" restera certainement dans les mémoires comme le meilleur film du réalisateur, aux côtés de "L'Homme blessé", "Intimité" et "Ceux qui m'aiment prendront le train". Je fais même l'hypothèse qu'il sera considéré comme son chef d'oeuvre, voir réévalueré tout bonnement comme un véritable classique du cinéma mondial. Peut-être suis-je optimiste ! Mais la vision personnelle du réalisateur, la force de l'oeuvre et du sujet historique abordé m'incline à le penser, notamment, parce qu'il est un "résumé" de tous les thèmes récurrents -les passions, obsessions, sentiments et peurs humaines- que Patrice Chéreau a abordé tant au cinéma, qu'au théâtre et à l'opéra.

    Aujourd'hui, selon le point de vue que l'on adopte, que ce soit en défenseur du cinéma de Chéreau, ou en posant un regard purement cinématographique, force est de constater que le film fait généralement consensus par rapport à son ambition: offrir un spectacle au souffle épique et romanesque assumé tout en sachant rester populaire et accessible au plus grand nombre. Comme le fûrent les opéras et les pièces de théâtre, avant le XXème siècle, et les romans d'Alexandre Dumas au XIXème siècle. Il est à noté d'ailleurs que Dumas lui-même, en collaboration avec Auguste Maquet a scénographié et adapté son roman en pièce de théâtre de neuf actes. Ce qui n'a pas dû échappéer à Patrice Chéreau et Danièle Thompson, quand ils ont écrits l'adaptation cinématographique.

    Cependant, si l'on n'aime pas le regard parfois violent et brutal de Chéreau sur le monde et l'humain, ou que l'on se situe du point de vue des amoureux de l'histoire, le film suscite détestation ou alors l'on crit à l'hérésie historique. C'est selon. A se demander a quel point si ce n'est pas une ironie volontaire de Chéreau, qui aimait susciter et provoquer le débat, pour un film qui traite du conflit entre protestants et catholiques et de ses conséquences historiques et humaines.Vous me direz, toutes grandes oeuvres artistiques ont des détracteurs tout aussi passionnés que les admirateurs, ce qui alimentent le débat.

    Bien sûr, le procès fait au film, par les historiens, tient évidemment la route. Sauf que Patrice Chéreau n'a pas directement adapté une page d'histoire mais surtout et avant tout a proposé sa lecture du roman d'Alexandre Dumas. Et force est de constater que sa vision crépusculaire du roman colle étonnament bien au souffle romanesque qui transparait dans l'oeuvre de Dumas, qui à l'époque fût vilipendé par certains pour ses inexactitudes, légendes et approximations historiques, perpétuant ainsi une image érronée de la Reine Margot, qui n'était pas, entre autre, la nymphomane que décrivent Dumas et Chéreau...

    Ce qui intéresse Chéreau, ce n'est pas l'exactitude historique des faits, mais le romanesque et la violence déchaînée des passions et sentiments de simples êtres humains, aussi historiques soient-ils, placés dans des circonstances extraordinaires.Sinon,il aurait fait oeuvre didactique dans un format quasi documentaire Sous son regard d'entomologyste de la psyché humaine et l'analyse qu'il fait de la société de l'époque, il va beaucoup plus loin que Dumas, notamment parce que la force de cette page d'histoire, est une synthèse de tous les thèmes abordés dans ses toutes ses oeuvres. La caméra, entre les mains du réalisateur, a ce pouvoir de faire ressortir la violence exacerbés des passions humaines.

    Certes, ont peu lui reprocher une vision radicale, sombre et noire de cette époque de l'histoire, de noircir complaisement le trait sur certaines caractéristiques psychologiques des personnages, alimentés par la légende historique. Mais quels personnages et surtout quelles interprétations d'acteurs !Les Valois apparaissent tous comme les membres d'une meute de loups acculés et moribonds, dont la louve alpha est ici Catherine de Médicis, qui par instinct de survie est prête à l'impensable et à l'inommable, pour sauvegarder le pouvoir et le rang de ses fils afin de perpétuer la lignée. Virna Lisi, saisissante d'effroi, nous offre l'incarnation rêvée et idéale de cette grande figure historique, et colle au plus près de l'idée que l'on se fait tous de Catherine de Médicis. Sa transformation physique bluffante, son accent italien colle au plus près de la réalité. Le film transpire de tous ses pores de sa présence, même quand elle est absente de l'image.

    Perpétuellement en deuil, vêtue de sa robe noire, on a l'impression qu'elle ère dans les méandres du Louvre, tel un esprit fantômatique et maléfique.Pourtant, Chéreau, n'est pas tout à fait noir dans sa re-lecture du personnage qu'en fait Dumas, car Virna Lisi, nous émeut de sa douleur indélébile quand elle prend conscience de sa "responsabilité" dans la mort de Charles IX.Un Charles IX, certainement fidèle à la réalité par rapport à son instabilité psychique avérée. Jean-Hugues Anglade, génial dans la folie, fait de Charles IX, un Roi halluciné, à la limite de la schizophrénie.Pascal Greggory, Henri d'Angoulême, futur Henri III, transpire d'ambition, d'animalité et de sauvagerie, jouant parfaitement sur l'ambiguîté sexuelle du personnage et son goût du pouvoir, profitant allégremment de la préférence de sa mère.

    Toutefois la vision du personnage est une interprétation personnelle de Chéreau, car elle diffère même de l'Angoulême de Dumas.Puis Margot, incarnée par une fièvreuse Isabelle Adjani, se donnant corps et âmes à ce personnage d'amoureuse, ballotée par les circonstances, comme dans la réalité historique, entre cette famille assoiffée de sang, régnant par la terreur et la manipulation, et le camp de ce mari d'abord détesté, Henri de Navarre mais qu'elle protège vite des attaques de la meute acculée et menacée par celui qui pourrait les "éradiquer", faisant alliance mutuelle pour mieux se protéger l'un l'autre. La psychologie du personnage, mise à part sa nymphomanie imaginaire, en tous cas exagérée, colle à la réalité historique. Marguerité était vraiment une amoureuse passionnée, très cultivée, ayant une intelligence politique et diplomatique innée... Ce que tente de traduire Chéreau.

    Enfin, tous les acteurs, sauf un Daniel Auteuil (Henri de Navarre), trop effacé à mon goût, signent des prestations mémorables: Vincent Pérez, Dominique Blanc, Claudio Amendola, Julien Rassam, Jean-Claude Brialy (inoubliable en Coligny), etc...Autre personnage de taille, Le Louvre apparaît, ici, comme un véritable panier de crabe, une sorte de vase-clos, à la promiscuité étouffante et suffocante, où tout est épié, tout se passe en coulisse, derrière les portes et dans les alcôves, où tout est menace. D'ailleurs Chéreau, serre le cadre, filme ses personnages, les groupes de personnages, au détriment du décor du palais (tourné à Mafra, Portugal), ce qui donne l'impression d'assister par moments à la chasse d'animaux traqués et/ou menacés, tel Navarre... Ce qui renvoie aux deux scènes de chasse à cour, admirablement rendue en suivant la tentative de fuite du sanglier poursuivis et mis à mort...

    La mise en scène fait penser à une direction théâtrale où le Louvre est l'unique décor baroque d'une scénographie pour opéra, avec ses moments intimistes et d'autres où les personnages foisonnent, en groupe (en bande pourrais-je dire) ou évolue parmi la foule (cf la fête de mariage).Finalement peu de scènes en extérieur, sauf lors du massacre de la Saint-Barthélémy. Là aussi, Chéreau use du cadre serré, avec caméra à l'épaule pour coller au mieux à la réalité et à la sauvagerie inhumaine de ce massacre, montrant les combats et les corps morts, les chairs et le sang sans retenues, pour mieux heurter le spectateur et lui montrer crûment l'horreur d'un génocide,..

    Surtout s'il est perpétré pour des raisons idéologiques, alors qu'au fond il ne s'agit que de garder ou d'obtenir le pouvoir... En ce sens, "La Reine Margot" est une dénonciation universelle de la folie et de la tyrannie des puissants lorsque leur pouvoir est menacé... L'édulcoration de ce moment historique clé, n'aurait eu aucun sens car cela aurait gommé toute la portée du message délivré par Chéreau...Donc une oeuvre puissante et saisissante au-delà des incohérences et autres détails historiques par la vision d'un véritable auteur, maître de l'image, qu'était Patrice Chéreau...

     






    ©-DR-LA REINE MARGOT de Patrice Chéreau (1994) p5

    26/01/2015 15:52

    ©-DR-LA REINE MARGOT de Patrice Chéreau (1994)  p5


     SENS CRITIQUE

     

     

    *

    Critique publiée par Lazein le 28 octobre 2013
    Loin, très loin des visions idylliques des Barbie Sissi ou Angélique et de l'esprit romantico-chevaleresque, "La Reine Margot" est une immersion intense et brutale dans la royauté du XVIème siècle. A la veille de la Saint-Barthélémy, Marguerite "Margot" de Valois, soeur du roi catholique Charles IX, est contrainte d'épouser Henri de Navarre (futur Henri IV). Cette union politique est organisée dans le but d'apaiser les tensions entre cathos et protestants et d'unir la France.

    Margot est l'instrument de sa machiavélique mère Catherine de Médicis qui manipule tout autant ses propres fils. La jeune mariée qui a pour amants, entre autre, ses propres frères, s'amourache du comte de la Môle, un valeureux protestant qui lui fait découvrir la jouissance, contre un mur, lors de sa lune de miel, à quelques heures du massacre de la saint-Barthélémy...

    "La Reine Margot" est un chaudron bouillonnant d'aventure, de trahison, de passion, de drame, de sexe...recouvert de sang dans un climat perpétuellement sordide. La soif du pouvoir et les meurtres perpétrés sous couvert d'une légitimité religieuse sont aux antipodes des images œcuméniques et communément lissées.

    Patrice Chéreau s'est inspiré du roman d'Alexandre Dumas mais aussi de "Massacre At Paris" (1593) du dramaturge anglais Christopher Marlowe. L'oeuvre de Chéreau est à la fois baroque et gothique, l'ambiance est continuellement sombre et malsaine dans des décors dépourvus de dorures ou d'habillages clinquants.

    Le réalisateur bénéficie d'un casting de haute-volée qu'il pousse vers des interprétations unanimement époustouflantes (Isabelle Adjani, Jean-Hugues Anglade, Daniel Auteuil, Vincent Perez, Pascal Greggory, Dominique Blanc, Virna Lisi...jusqu'aux débutantes Asia Argento ou Valeria Bruni-Tedeschi) offrant une puissante intensité dramatique jamais surjouée ou trop théâtralisée.

    Comme pour confirmer leurs performances, Virna "Medicis" Lisi décrocha un prix d'interprétation à Cannes puis un César le même soir que "Charles IX" Anglade et "Margot" Adjani. Pas un seul rôle (des principaux au plus courts) de cette ribambelle d'acteurs ne détonne, tant chacun est au diapason des autres.

    Le massacre nocturne de la saint-Barth' est d'un réalisme morbide que ne renierait pas bon nombre de réalisateurs de films d'horreur : des corps nus éviscérés, empalés, des gorges tranchées et abondamment giclantes, des tapis de cadavres gisant dans le sang dans les rues de Paris puis livrés par charrettes vers des fosses communes...

    Symbolisé par l'affiche du film, le sang est la couleur dominante du film par lequel tous les protagonistes sont éclaboussés ou pataugent dedans.Et je l'avoue, je me confesse : durant 160mn j'ai été envoûté par l'indécente beauté d'Isabelle Adjani, ses incandescents yeux bleus, sa bouche gourmande et son corps vallonné !...







    ©-DR-LA REINE MARGOT de Patrice Chéreau (1994) p6

    26/01/2015 16:06

    ©-DR-LA REINE MARGOT de Patrice Chéreau (1994)  p6







    ©-DR-LA REINE MARGOT de Patrice Chéreau (1994) p7

    26/01/2015 16:14

    ©-DR-LA REINE MARGOT de Patrice Chéreau (1994)  p7







    ©-DR-LA REINE MARGOT de Patrice Chéreau (1994) p8

    26/01/2015 16:20

    ©-DR-LA REINE MARGOT de Patrice Chéreau (1994)  p8


    Vincent Pérez

     

     

      

    SENS CRITIQUE

     

    Critique publiée par claire-marie le 13 octobre 2013

    Dans la mouvance du moment, attaquons nous à Patrice Chéreau.Un film long, avec Isabelle Adjani et Vincent Perez à l'affiche (je suis une fille pleine d'a priori) mais après avoir (presque) vu les larmes de mes professeurs, je me suis dit qu'il devait bien y avoir quelque chose.

    Un mariage entre Margot, sœur du roi Charles IX, et Henri de Navarre, un mariage comme sceau d'une paix entre catholiques et protestants mais qui est finalement le couteau qui tranche les gorges parisiennes le soir de la saint Barthélemy.Ce mariage, deuxième scène du film, aussi témoin d'une chose : une reconstitution impressionnante s'offre à nous. Les décors, les costumes, impressionnant. Pour ce qui est de la chronologie et de la véracité des faits, il y a certes une dimension historique mais n'oublions pas que nous sommes face à un film qui s'appelle "la reine Margot", pas un documentaire nommé "les guerres de religion sous Charles IX". L'histoire, certes, mais ne nous formalisons pas sur ça. Les personnages avant l'histoire.

     Des acteurs qui ne m'inspiraient guère, qui finalement ont un peu brisé mes préjugés. Bien que Daniel Auteuil aie toujours cet air gêné, loin de ce qui devrait être le charisme d'un futur roi, finalement peut être que ce Henri qui abjure n'a pas cette volonté qu'on lui voudrait... Mais on a quand même un peu de mal à voir Henri plus que Daniel. La famille royale est plutôt bien campée, entre les mauvais (l'épilation du front est un détail non négligeable pour donner à quelqu'un un air absolument diabolique) et les fous (un roi impuissant remarquable).

    Et finalement, Isabelle Adjani est une Margot toute à fait respectable. Ses longs cheveux noirs de part et d'autre de son visage,à la lumière de la bougie, à la lumière du feu qui brûle les martyrs, lui donnaient un air magnifique de Marie-Madeleine repentante des tableaux de De la Tour, correspondant parfaitement à son personnage. Une putain dans un contexte religieux.Une photographie plutôt agréable, donc, et qui ne nous prive pas d'une scène de saint Barthélemy sanglante à souhaits, mais parfaitement menée. Entassements de corps, giclées de sang, coups d'épée qui vous font rentrer la tête dans les épaules, et spectacle de cadavres dans les rues boueuses.

    Le tout bien accompagné d'une musique fort bien choisie et utilisée, comme elle l'est tout au long du film, jusqu'au final, où crie la jolie référence à Stendhal.Si alors on devait voir une ombre au tableau, peut être faudrait-il pointer du doigt des dialogues qui des fois ont un air ridicule qui ne semble pas volontaire. Je n'ai plus d'exemple vraiment précis, mais c'est arrivé plusieurs fois, notamment pour un "bon j'vais être en r'tard" qui était absurde, à sortir de la bouche d'un roi de France. L'heure à laquelle le roi arrive, c'est la bonne heure, et puis un roi de France parle un peu mieux que ça quand même.

    Alors que certains détails de costumes semblaient être pointilleusement respectés, certains phrasés un peu trop modernes ou des expressions inutiles, une intonation trop désinvolte qui jure avec un beau costume du XVIIeme,perturbaient légèrement une mise en scène qui semblait vouloir respecter non pas l'histoire exacte, mais au moins le contexte.Un bon film donc, peut être un peu long, mais qui m'a semblé être un bon moyen de rencontrer monsieur Chéreau.






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