| Accueil | Créer un blog | Accès membres | Tous les blogs | Meetic 3 jours gratuit | Meetic Affinity 3 jours gratuit | Rainbow's Lips | Badoo |
newsletter de vip-blog.com S'inscrireSe désinscrire
http://tellurikwaves.vip-blog.com


 CINEMA :Les blessures narcissiques d'une vie par procuration
VIP Board
Blog express
Messages audio
Video Blog
Flux RSS

CINEMA :Les blessures narcissiques d'une vie par procuration

VIP-Blog de tellurikwaves
  • 12842 articles publiés
  • 103 commentaires postés
  • 1 visiteur aujourd'hui
  • Créé le : 10/09/2011 19:04
    Modifié : 09/08/2023 17:55

    Garçon (73 ans)
    Origine : 75 Paris
    Contact
    Favori
    Faire connaître ce blog
    Newsletter de ce blog

     Octobre  2025 
    Lun Mar Mer Jeu Ven Sam Dim
    29300102030405
    06070809101112
    13141516171819
    20212223242526
    272829300102

    ©-DR-LA PETITE VENISE d'Andrea Segre (2011) p12

    30/01/2015 16:29

    ©-DR-LA PETITE VENISE d'Andrea Segre (2011) p12







    ©-DR-LA PETITE VENISE d'Andrea Segre (2011) p13

    30/01/2015 16:34

    ©-DR-LA PETITE VENISE d'Andrea Segre (2011) p13


    Rade Šerbedija  : Bepi, dit le Poète & Zhao Tao : Shun Li

     

     

    *

     

    Critique publiée par Arthur_de_Bussy le 29 novembre 2014

    Modeste long métrage, « La Petite Venise » mérite pourtant que l'on s'attarde sur lui. Joliment filmé, éclairé par une photographie élégante bien que parfois un peu trop terne à mon goût, il s'agit surtout d'une belle histoire d'amitié entre un vieux pêcheur italien immigré de Yougoslavie, et une jeune mère chinoise immigrée en Italie, cherchant à faire venir son fils auprès d'elle. Forcément, leur amitié dérangera leur entourage : une telle différence d'âge, et surtout de culture !

    Les amis italiens de Bepi se méfient des Chinois qu'ils jugent cupides et arrivistes, les Chinois ne veulent surtout pas faire de vagues et cherchent à éviter le scandale d'une relation entre une serveuse Shun Li, l'héroïne, avec l'un des leurs clients. Je ne me risquerai pas à dévoiler davantage l'intrigue, sous peine d'en dire trop. Ce qui est remarquable dans ce film n'est pas tant l'interprétation un peu maladroite de certain acteurs, encore que Zhao Tao (égérie de Jia Zhangke), le personnage principal, est exceptionnelle, avec un jeu tout en nuance et en finesse, d'une grande subtilité.

    Ce qui est particulièrement réussi dans ce long métrage c'est la peinture de l'immigration et des difficultés que cela représente aussi bien pour les immigrés (quitter son foyer, son pays, sa famille, ses amis, sa culture, s'intégrer, subvenir à ses besoins matériels et financiers,...) que pour les populations locales (accepter l'étranger, accepter sa différence,...). Le réalisateur, Andrea Segre, ne juge pas : il témoigne. Et il le fait d'une façon très intelligente.

    L'autre personnage principal, le vieux Bepi, par exemple, est très finement brossé : bien qu'Italien, il est lui aussi immigré, et ressent de la sympathie pour la jeune Chinoise. Finalement nous sommes tous des immigrés semble nous dire Segre, et nous avons le devoir d'accueillir celui ou celle qui se présente à nous, démuni(e), seul(e), sans rien d'autre que sa bonne volonté et sa capacité à travailler. Une belle leçon d'humanité...

     

    L'article sur son site : 

    http://artetpoiesis.blogspot.com/2014/11/la-petite-venise-io-sono-li-dandrea.html






    ©-DR-LA PETITE VENISE d'Andrea Segre (2011) p14

    30/01/2015 16:47

    ©-DR-LA PETITE VENISE d'Andrea Segre (2011) p14







    ©-DR- Interview d'Andrea Segre (2011) p15

    30/01/2015 16:54

    ©-DR- Interview d'Andrea Segre (2011) p15


     

    INTERVIEW de CINEUROPA

     

     

    La petite Venise,premier long métrage de fiction
    du documentariste Andrea Segre, a été le film le plus applaudi
    du Venice Days 2011.

     

    Q-Que ressentez-vous en tant que finaliste du Prix LUX ?

    Andrea Segre : Je pense que le Prix LUX est l’une des plus intelligentes récompenses que l’on puisse recevoir dans sa carrière. Elle ne donne pas d’argent, ce n’est pas qu’un simple symbole, c’est plutôt quelque chose de pratique et utile pour la distribution de son film. Grâce au Prix LUX, il est possible d’atteindre un public que l’on n’aurait jamais pensé pouvoir atteindre. Tout à l’heure je plaisantais avec un ami de Chioggia [un petit village près de Venise], la ville où nous avons tourné le film, parce que j’aimerais bien savoir comment le dialecte parlé à Chioggia va être traduit en Slovénie, en Estonie ou encore en Lituanie [la plupart des personnages parlent le Chioggia]. En même temps, c’est aussi un prix qui s’intéresse intelligemment à la question du futur de l’Europe, en essayant de ne pas homogénéiser nos différences mais plutôt d’instaurer un dialogue entre toutes ces différences.

     

    Quelle a été la source d’inspiration de votre film ?

    C’est un film sur mon enfance et un hommage à ma mère. Chioggia est l’endroit où elle est née et j’y passais beaucoup de temps l’été étant enfant. J’ai grandi à Padoue, mais tous les étés j’allais à Chioggia. Je sentais que je devais raconter quelque chose sur cet endroit. Ensuite j’ai rencontré la vrai Shun Li dans le restaurant où nous tournions le film, et c’est à ce moment que je me suis rendu compte que je devais parler du village de ma mère du point de vue d’un inconnu. Je trouve que le fait de parler de soi-même à travers les yeux d’un inconnu est un défi intéressant.

     Comment avez-vous choisi avec vos acteurs ?

    Dans mon film il y a différentes sortes d’acteurs : internationaux, nationaux assez connus, de théâtre et de cinéma, et aussi des amateurs, comme les pêcheurs ou les villageois de Chioggia. J’ai aimé ce mélange dans le casting parce que le film parle de dialogue entre les différences, différences que j’ai pu exploiter au sein même de ce casting. Les acteurs professionnels ont pu apprendre à parler et à se comporter comme n’importe qui à Chioggia, et vice-versa. L’échange entre acteurs internationaux et nationaux était très intéressant aussi. Je pense que La petite Venise parle de contamination et aussi du courage qu’il faut pour apprendre à se connaître grâce au savoir des autres.

    *

    C’est est votre premier long-métrage de fiction après de nombreux documentaires. Pensez-vous que la fiction peut avoir plus d’impact que le documentaire ?
     
    Je n’ai jamais étudié dans une école de cinéma, ni même étudié cette matière. J’ai débuté dans cet art en faisant des documentaires et en voyageant, tout en gardant toujours avec moi ma caméra parce que j’étais convaincu que grâce à la caméra, je pouvais partager avec les autres ce que je découvrais au cours de mes voyages. Ensuite on m’a invité à plusieurs festivals et on m’appelait "réalisateur". Je me suis alors demandé : "suis-je vraiment un directeur ?" Je croyais que je devais travailler avec des acteurs pour être un réalisateur de manière plus officielle.

    Donc je me suis tourné vers la fiction, mais je pense que l’un des domaines les plus intéressants du nouveau cinéma est la connexion entre le documentaire et la fiction, et le mélange de ces deux genres. Mes documentaires sont très fortement politisés, et je suis ravi de pouvoir utiliser le cinéma afin de transmettre des messages sociaux et politiques. La fiction permet d’atteindre un public qui ne sait pas qu’il va voir film portant un message politique, mais il n’a pas d’autre choix que de faire face à ce message. Mon véritable défi est d’amener le public qui regarde des fictions à regarder des documentaires. Cela m’est arrivé avec Mare Chuiso, le documentaire que j’ai réalisé juste après La petite Venise.

    J’étais tellement heureux de voir les cinémas rempli de gens qui voulaient voir le nouveau film d’Andrea Segre parce qu’ils avaient vu La petite Venise. Ils ont été totalement surpris de se retrouver devant un documentaire fortement politisé. La réponse à votre question est donc que si je pouvais trouver un moyen de mélanger ma langue et mon public entre mes documentaires et mes fictions, je serais serai satisfait.

    Le cinéma peut-il changer la politique ?

    Aujourd’hui la politique des médias a besoin d’effacer l’histoire de l’individualisme de l’être humain, notamment par rapport à l’immigration, un sujet qui m’intéresse particulièrement. Ils ont besoin d’atteindre un grand nombre de personnes au lieu de s’arrêter sur les individus, car dans la communication, il est plus facile d’utiliser des stéréotypes plutôt que des individus différents. Le cinéma à la capacité de concentrer l’attention des gens sur des vies individuelles en utilisant celles-ci comme la métaphore d’un plus grand phénomène. Le cinéma peut aider la politique à éviter ce risque, qui ne menace pas seulement les hommes politiques, mais aussi la connexion entre la politique, la société et les être humains.






    ©-DR-LA PETITE VENISE d'Andrea Segre (2011) p16

    30/01/2015 16:58

    ©-DR-LA PETITE VENISE d'Andrea Segre (2011) p16







    Début | Page précédente | 2126 2127 2128 2129 2130 2131 2132 2133 2134 2135 2136 2137 2138 2139 2140 2141 2142 2143 2144 | Page suivante | Fin
    [ Annuaire | VIP-Site | Charte | Admin | Contact tellurikwaves ]

    © VIP Blog - Signaler un abus