Commentaires
Le film est directement inspiré du mythe d'Orphée, transposé dans le monde contemporain. Cocteau, qui expliquait avoir voulu « mêler des mythes et les entrecroiser » (Cahiers du cinéma), y développe une riche symbolique : « Les miroirs sont les portes par lesquelles entre la mort. Regardez-vous toute votre vie dans un miroir et vous verrez la mort travailler sur vous ». « La mort d'un poète doit savoir se sacrifier pour le rendre immortel ».
La Mort, personnage incarné par Maria Casarès, est accompagnée dans ses œuvres de deux motocyclistes, qui interviennent là où elle doit opérer. Ses ordres de mission lui sont transmis par des « messages personnels » du style de ceux utilisés sur Radio Londres pendant la guerre. Si elle garde son aura et son mystère dans le monde des vivants, elle n'est plus considérée dans l'au-delà que comme un agent de service, aux ordres de la bureaucratie céleste.