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 CINEMA :Les blessures narcissiques d'une vie par procuration
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CINEMA :Les blessures narcissiques d'une vie par procuration

VIP-Blog de tellurikwaves
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  • Créé le : 10/09/2011 19:04
    Modifié : 09/08/2023 17:55

    Garçon (73 ans)
    Origine : 75 Paris
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    ©-DR-LA TRAVERSEE DE PARIS de Claude Autant Lara (1956) p9

    25/11/2014 03:51

    ©-DR-LA TRAVERSEE DE PARIS de Claude Autant Lara (1956)  p9


    Par Socrate (fin)
    C’est un film sur le marché noir, critique, évidemment, mais nuancé : Autant-Lara s’en gausse tout en montrant les risques encourus, même si le personnage de Gabin, ici, les relativise. Certes, le marché noir est un moyen pour certains de se faire des couilles en or, mais pour d’autres comme Martin, le personnage incarné par Bourvil, c’est seulement un moyen d’améliorer l’ordinaire, ou même d’avoir des revenus car il est au chômage… Comme dans le reste de la société, il y a les gros patrons (comme Jambier) et les manars comme Martin qui font le sale boulot à leur place... Il y a ceux à qui tout sourit, comme Grangil, qui peut facilement prendre des risques, et les gagne-petit, comme Bourvil, qui n’aura jamais la réussite de son compagnon de traversée…

    La France de l’époque fleure bon l’esprit de contrebande déjà présent sous l’Ancien Régime, c’est un peu ce qu’on ressent en visionnant le film, mais s’il s’agit d’une comédie, Autant-Lara prend le parti du réalisme, et se permet d’égratigner un peu tout le monde. Il met l’accent sur la veulerie de certains Français, dans ces années cinquante où il est encore de bon ton de vanter avant tout les Français pendant la guerre comme des résistants et des héros. Il montre les profiteurs de guerre, bien sûr, mais aussi, au hasard d’une rencontre imprévue, une résistante qui pourrait être intéressée par le marché noir. Décidément, les choses sont plus complexes qu’on ne les caricature souvent, et La Traversée de Paris a le mérite de tenter de nous le montrer.

    Plus prosaïquement, le film restitue bien, à nos yeux du XXIème siècle, la réalité quotidienne d’une période difficile. On mange du topinambour ; les rognons sont une richesse ; il y a des journées sans alcool, même si la définition de l’alcool ne semble pas être la même qu’aujourd’hui… Ce qui déçoit dans le film, c’est son issue, très médiocre de mon point de vue. Je vous laisserai la découvrir, cette façon qui se veut humoristique de clore le film, mais je vous en touche quand même un mot :[...raconte la fin...] Il y a là une critique sociale, mais la dernière impression, ici, est celle d’un final bâclé, pour un film qui vaut bien mieux, et que je vous recommande, pour la bonne tranche de rigolade qu’il procure.






    ©-DR- LA TRAVERSEE DE PARIS de Claude Autant Lara (1956) p10

    25/11/2014 03:58

    ©-DR- LA TRAVERSEE DE PARIS de Claude Autant Lara (1956) p10


    Grandgil (Jean Gabin) / Jambier (De Funès) :
     

    « Monsieur Jambier, 45 rue Poliveau, pour moi, ce sera 1 000 F… Monsieur Jambier, 45 rue Poliveau, maintenant c'est 2 000 F… Je voulais dire 3000.— C'est sérieux ?—Comment si c'est sérieux !… JAMBIER JAMBIER JAAAAMMBIER ! »






    ©-DR-LA TRAVERSEE DE PARIS de Claude Autant Lara (1956) p11

    25/11/2014 12:31

    ©-DR-LA TRAVERSEE DE PARIS de Claude Autant Lara (1956)  p11


    Sens Critique  
    par PPHF 
    *
    La difficulté avec la filmographie de Claude Autant-Lara, très irrégulière, est de déterminer la part qui revient précisément au réalisateur et celle de ses collaborateurs - enl'occurrence les scénaristes. Pour la Traversée de paris, le casting est impressionnant - Marcel Aymé pour la nouvelle adaptée, Aurenche et Bost pour l'adaptation. La réussiteassez remarquable de l'ensemble tient sans doute à l'harmonie résultant de la rencontre, même si à mon sens l'apport de Marcel Aymé est sans doute le plus déterminant.

    Tous les épisodes du récit sans exception porte la marque de Marcel Aymé, de son humour grinçant, de son pessimisme et de sa misanthropie cruelle. Tous ces épisodes sontexcellents, de la confrontation avec les exploiteurs ("Janvier, rue Poliveau") ou avec le peuple dans le café (le mythique "salaud de pauvre"), les rencontres évitées avec les policiers et celle contrainte qui voit Gabin jouer brillamment les débiles ("moi, j'ai plein de papiers")avant d'assommer le représentant de l'autorité,les deux passages dans les appartements, avec le quiproquo joliment mimé sur le mot "peintre", le poème de Heine déclamé par Gabin, la jeune fille admiratrice de la résistance mais ne crachant pas sur le cochon

    ("cela m'intéresse aussi"), l'épisode des chiens, l'interception de Gabin et Bourvil par la patrouille allemande au moment où ils sont entrain de péter les plombs, lapremière fin à la Kommandantur où l'humour cette foislutte en vain contre la réalité de la guerre..Il reste que la mise en scène, certes strictement chronologique (avec la double ellipse finale) et classique, est à la fois dynamique et fluide, met bien en valeur les trouvailles duscénario et présente même de vraies réussites de réalisation - comme l'arrivée de la patrouille allemande filée depuis l'intérieur de l'immeuble en ombres chinoises.






    ©-DR- LA TRAVERSEE DE PARIS de Claude Autant Lara (1956) p12

    25/11/2014 12:41

    ©-DR- LA TRAVERSEE DE PARIS de Claude Autant Lara (1956)   p12







    ©-DR- LA TRAVERSEE DE PARIS de Claude Autant Lara (1956) p13

    25/11/2014 12:44

    ©-DR- LA TRAVERSEE DE PARIS de Claude Autant Lara (1956)   p13


    par PPHF (suite)

    La principale question porte évidemment sur le rôle de Gabin, porte-parole évident des auteurs (et d'abord de Marcel Aymé) et du point de vue social qu'il chercherait à transmettre. L'engagement de Gabin dans l'aventure, très risquée, ne relève pas des besoins des trafiquants "ordinaires" du marché noir. Il y va "pour le fun", pour voir à quoi ressemble l'envers du décor, il s'encanaille en quelque sorte. Ce positionnement de dégagement hautain et du jeu de massacre qui en résulte peut sembler assez facile - le regard cruel du héros sans tâches et sans reproche sur la lâcheté, la veulerie, sur tous les aspects minables, répugnants de ses semblables.

    En fait ce road movie à pied (avec de belles images de Paris la nuit) est d'abord un récit initiatique, un essai de lucidité critique, pour le personnage interprété par Bourvil, pour le spectateur également. Le personnage de Grandgil, magistralement interprété par un Gabin énorme (certes il fait du Gabin mais du grand Gabin et il finit par entraîner Bourvil dans sa démesure) est donc un passeur. Sa grande lessive touche aussi bien les patrons (de Funès / Janvier dans sa cave) que les ouvriers - même si l'on retiendra surtout la critique, aussi violente qu'inédite, contre ces derniers.

    Mais c'est aussi un passeur très humain, qui finit par craquer lorsque les événements et le sort s'acharnent (les morceaux de cochon balancés aux chiens, la colère impossible à maîtriser devant la porte fermée du receleur) et son affection, même quand elle est assez cruelle, pour Martin /Bourvi est évidente et se manifeste avec force dans les locaux de la Kommandantur.






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