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|  | ©-DR- PORTE DES LILAS de René Clair (1957)  p921/11/2014 17:24
 
   
 
 Critique publiée par Alligator le 16 mars 2013 Que du beau monde pour ce film, devant et derrière la caméra. Cela faisait longtemps que j'avais envie de revenir à René Clair. La médiathèque Fellini de Montpellier m'en a donné l'occasion. Je lui fais un gros poutou.Sans être un film génial, cette "porte des lilas" regorge de petites pépites comme j'aime à en mirer de temps en temps. Ca fait du bien. D'abord j'aimerais m'acheter un chapeau pour le tirer devant le poète René Fallet. Ce film est une adaptation d'un de ses romans. Cet écrivain a un je-ne-sais-quoi de merveilleux. Il appartient à une famille de poètes que j'admire, d'artistes riches et vrais, de Prévert à Siné en passant par Brassens, ces gens-là aiment le mot, la musique comme la peinture et le dessin, bref l'art et la vie. Et l'univers de Fallet ne se refuse pas le douillet de la liberté, jamais, ni la caresse de l'amitié, ni encore moins la fraîcheur de l'isolement, cette sorte de "merde aux cons" qui permet de se regarder dans la glace. Comprenne qui pourra. Il y a de l'anarchie chez Fallet, mâtiné d'humanisme comme de misanthropie, un goût du vin et du foie gras qui ne manque pas de me séduire. A travers cette porte des lilas, c'est un peu de sa maison, de son univers que René Clair (en producteur, scénariste et réalisateur) essaie de nous faire découvrir avec une délicatesse désarmante.Clair porte si bien son nom. Son cinéma est souvent très doux, net et précis pourtant. Si je donne là l'impression de décréter ne vous y fiez pas, je ne fais que supposer,du haut de mes cinq ou six films de Clair que j'ai vus. Cette sensation de douceur, on l'a retrouve un peu dans tous les aspects du film. Dans les idées de mise en scène,par exemple quand Raymond Bussières raconte le hold-up raté d'Henri Vidal. Il lit le journal, pendant qu'à l'écran et devant les yeux de Pierre Brasseur, la bande de gavroches du quartier nous fait la reconstitution des évènements (voir video). Simple et fûté à la fois, cette métaphore scénique ne baigne-t-elle pas dans une sorte depoésie sensible et naturaliste, concrète mais portant à la rêverie des souvenirs d'enfance? Clair décore son film d'un voile tout aussi délicat grâce à la photographie satinée de Robert Le Febvre. Le quartier reconstitué en studio par Léon Barsacq et surtout Maurice Barnathan (selon imdb) est embrumé mais ne s'en échappe aucun fantôme, si ce n'est ceux d'un passé de plus en plus révolu. Ce Paris-là, des faubourgs fauchés, où les maisons brinquebalantes n'abritent que les classes sociales les plus basses, ce quartier est encore celui du XIXe siècle. Les grandes tours de banlieue finiront par accueillir cette populace. Le quartier délabré est encore à visage humain.  Une petite cahute tient lieu de salle de bal où l'on guinche tous les soirs, l'épicier tient ses rayons, le stylo sur l'oreille, le bistrot où l'artiste vient chanter et gratter sa guitare est le lieu social central. Faute de télé ou de Wii, les mômes se construisent des voitures en bois et envahissent les rues. Loin de moi que c'était mieux avant et autres foutaises du "bon vieux temps". C'était différent, c'est tout. Et cette différence,Clair, grâce à tout ce petit grand monde derrière la caméra nous la restitue. Magie du cinéma. Concernant les comédiens, il y aurait beaucoup à dire mais dans le flot de commentaires, il s'agit de commencer par le commencement. Or, nous devons saluer l'énormissime prestation de Pierre Brasseur. Je ne crois pas l'avoir vu dans ce genre de composition. Je l'ai vu en lâche, en grande gueule, en fanfaron, mais jamais dans ce type de rôle. Il joue ici une sorte d'imbécile du quartier. "Juju" est un personnage familier, que tout le monde aime bien mais méprise un peu (sauf quelques bonnes âmes comme Carrel et Brassens), une cloche qui chaparde à l'occasion quelques boites de conserve à l'épicier et quelques rasades de pinard au bistrot quand le cafetier a le dos tourné. Brasseur se paie le luxe d'un personnage complexe. Il lui donne mille petites facettes.  Sa composition est remarquable : elle n'outrepasse jamais les clichés d'un tel personnage, bien au contraire par petites touches il lui donne soit la juste lueur d'intelligence pour qu'il ne soit pas juste l'idiot du village, soit la pincée de colère pour qu'il puisse se révolter de temps en temps et en faire un homme, un vrai personnage. J'avais beaucoup d'admiration pour cet acteur. Après avoir vu ce film, mon degré de (baba)ttitude atteint des sommets qui peuvent aller jusqu'à me faire dire des grossieretés. Quel putain d'acteur tout de meme! George Brassens n'est pas un acteur, mais son rôle ne demande pas de grand ouvrage. Le peu qu'il a montré est convenable.J'ai beaucoup aimé Dany Carrel. Elle est belle, ce qui ne gâte rien, mais il se dégage surtout de son personnage quelque chose de très émouvant. On a envie de la progéger. Une sorte d'innocence nécessaire pour faire "grandir" le personnage de Brasseur nous est offert par un jeu tout en réserve et fragilité. Dans les scènes un peu plus "dures", notamment quand elle découvre Vidal et se fait un peu bousculer,j'ai été agréablement surpris par son habileté. Je ne m'y attendais pas vraiment, la connaissant mal, conservant des préjugés dont l'origine se dérobe à ma compréhension. Vidal par contre m'a semblé caricatural au possible, toujours sur les mêmes tonalités et pas original pour deux sous. Je n'ai rien contre le bonhomme mais il alourdit le propos du film. Mauvais choix. Malgré cette petite anicroche, je peux me remercier (merci, de rien) d'avoit fait le bon choix à la médiathèque. Très bon moment. Frais. Je crois que je vais finir par emprunter tous les Clairs qui me tomberont sous la main dorénavant. L'article sur son site : http://alligatographe.blogspot.com/2009/07/porte-des-lilas.html 
 
 
 
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|  | ©-DR- PORTE DES LILAS de René Clair (1957)  p1022/11/2014 03:05
 
   
 
 
 
 
 
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|  | ©-DR- PORTE DES LILAS de René Clair (1957)  p1122/11/2014 03:16
 
   
 
 
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|  | ©-DR- PORTE DES LILAS de René Clair (1957)  p1222/11/2014 14:18
 
   
 
 Seulement 5 "reviews"...au moins elles ont l'air bonnes 
 Saw it in my youth I saw Porte des Lilas, called The Gates of Paris in English, back in 1957 - fresh out of high school fascinated with foreign films, especially of the French and Italians. Maybe because I was an awkward and romantic teenager myself, I must have related to the awkward and romantic Juju, the oafish man in love with the beautiful girl, frustrated by her mis-directed love for the deceitful but charismatic hoodlum. Clair was a wonderful filmmaker, and I have always remembered this film vividly. It was Paris and romance and danger to me.  
 I've seen this movie in my teens, still going to school. Enjoyed it tremendously. For the romance, the atmosphere, but above all for the appearance of Georges Brassens with his songs. And all this happened in this end of nowhere neighborhood Port Des Lilas, of all places. It was then that I started buying French records and mostly Brassens, but also Ferre, Brel etc. That scene where they climb the garden wall, I can still see that happening for my inner eye. This movie gave me a similar impression and experience as movies like Le Notti di Cabiria and La Strada. I suppose my age had something to do with that, but I long to see it again.  
 At the time of the movie's American release (as Gates of Paris), I had just discovered the songs of Georges Brassens, and I went to see it strictly because he was in it. The original novel was written by a close friend of his, and L'Artiste, the taciturn, solitary bard he plays, seems to have been based very much on Brassens himself. The film turned out to be a delightful, warmhearted work, holding up remarkably well on repeated viewings, and Brassens makes an excellent deadpan foil for the great Pierre Brasseur. And the songs he wrote for the film remain among the best of his classic repertoire. It's a hard movie to find these days, but I recommend it highly.  
  Author: writers_reign from London, England 30 July 2006
 
 *** This review may contain spoilers ***It was reasonable to suppose that poetic realism had had its day by 1957 but clearly Rene Clair thought otherwise and turned out a masterpiece to prove it. In some ways it is reminiscent of a pre-kitchen-sink English film of about ten years earlier called It Always Rains On Sunday; the English movie was set in the East End of London and featured as a catalyst an escaped convict. Clair's film is set in the East of Paris and features as a catalyst a convict on the run but that's where the comedy ends as Howard Dietz once wrote. If seen today It Always Rains On Sunday would be risible and embarrassing whilst Porte des Lilas WAS seen today and proved more than durable.  Its great strength is that NOTHING seems to be happening; life humdrums its way to the grave in a down-at-heel quartier, two or three people hang out in a bar, one of them strums a guitar and sings timeless songs; a convict breaks out of the slammer and holes up in the singer's house, the neighborhood bum saves his life, the daughter of the saloon-keeper falls for the gangster, he fills her heart with misplaced love and her ears with lies about a new life together requiring only the takings from the cash register to kick-start it, the bum, in love with the girl himself, kills the hood when he realizes he's merely been stringing the girl along. Life in ten reels, but WHAT life. Brilliant.  
  Author: msroz from United States 2 May 2013
 
What a beautiful movie this is! It's a shame that some New Wavers felt that they had to criticize the work of the director, Rene Clair. There is room for any movie of any school and style if it has merit and qualities that viewers appreciate. And this is the case with "Gates of Paris" which has warmth, depth, and insights into the frailties of human character.
 Juju (Pierre Brasseur) is a kind of community middle-aged bum who pals around with Artist (Georges Brassens), who sings several entertaining songs that he wrote. Artist lives in a shacky place with a basement. Juju likes drink, and he drinks at the local bar whose proprietor has a young and beautiful daughter, Maria (Dany Carrel), with whom he gets along well. In fact, he is in love with her, and she is on good terms with him. They even go to a dance together.
 
 Into this little neighborhood, often shown in dark tones, comes Pierre (Henri Vidal), who is fleeing from police. Juju is good-hearted and gets Artist to hide him in his basement. His stay is longer than expected. Vidal is a brutish, suspicious man who is out for himself. Juju is the opposite, really a Christian man. Can he smooth out Vidal's very rough edges, his readiness to do violence, or will he fail in this effort, which comes natural to him? Brassens doesn't like Vidal. Vidal eventually attracts the innocent Maria, raising many more questions, for he is a wanted man.
 
 The acting is flawless, under Clair's direction. Ms. Carrel and Brasseur play several sequences beautifully together. The script is tight and meaningful. All the action is on sound stages that lend a degree of staginess to the movie. With a minimum of effort on the viewer's part, this negative fades into the background and is outweighed by the production design and control over the lighting.
 
 Although I'd call this film noir, it is subtly done noir. It doesn't hit you over the head with gunplay and violence. For much of the film, the major events are internal emotions and states of mind, combined with continual suspense over the discovery of the secret hiding place of Vidal.
 
 
 
 
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|  | ©-DR- PORTE DES LILAS de René Clair (1957)  p1323/11/2014 03:41
 
   
 
 
 
 
 
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