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 CINEMA :Les blessures narcissiques d'une vie par procuration
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CINEMA :Les blessures narcissiques d'une vie par procuration

VIP-Blog de tellurikwaves
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  • Créé le : 10/09/2011 19:04
    Modifié : 09/08/2023 17:55

    Garçon (73 ans)
    Origine : 75 Paris
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    ©-DR-RISO AMARO de G.de Santis (1949) p7

    02/05/2014 18:46

    ©-DR-RISO AMARO de G.de Santis (1949) p7


    Raf Vallone : Marco

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    ©-DR-RISO AMARO de G.de Santis (1949) p8

    02/05/2014 19:27

        ©-DR-RISO AMARO de G.de Santis (1949) p8


     

    Bio-filmographie ...

    Giuseppe de Santis, né le 11 février 1917 à Fondi (Italie) 16 mai 1997 (Rome)

    Malgré une carrière plutôt brève, jalonnée par une petite douzaine de films, Giuseppe De Santis est l’un des meilleurs représentants du néoréalisme italien et, en particulier, de son versant rural.
    Plusieurs de ses longs métrages décrivent en effet le travail des champs, s’interrogent sur les rapports de production dans les campagnes. On pense bien sûr à Riz amer (1949), son oeuvre la plus célèbre, qui rencontra un succès international et révéla les acteurs Silvana Mangano et Raf Vallone. Ce film a pour héroïnes les mondines , ces ouvrières agricoles s’éreintant dans les rizières de la plaine du Pô.
    *
    En fait, De Santis aborde le monde rural dès 1947, dans Chasse tragique : à la fin de la guerre, les paysans d’une coopérative agricole doivent affronter des bandits à la solde de grands propriétaires terriens. En 1950, le réalisateur pose cette fois la question de la possession des troupeaux avec l’une de ses oeuvres les plus emblématiques : Pâques sanglantes. Le film retrace l’histoire d’un berger (Raf Vallone) qui, à son retour de laguerre, ne peut récupérer son troupeau, accaparé par un riche propriétaire.
    *
    Sa révolte individuelle, sa vengeance, qui évoquent les tragédies antiques, permettront la prise de
    conscience collective des petits paysans. Comme le proclame le titre original, il n’y a pas de paix sous les oliviers. Giuseppe De Santis poursuit, en 1956, son exploration du monde rural avec Hommes et loups : Yves Montand y interprète le rôle d’un de ces « lupari », chargés de protéger un village des Abruzzes des attaques des loups.
    *
    Le réalisateur aborde le thème de la soumission au puissant et récurrent propriétaire terrien. Pour les villageois, il est pire danger que les loups.La condition des femmes,en particulier sur leur lieu de travail, constitue l’autre grande préoccupation de Giuseppe De Santis. Riz amer, d’abord, exprime avec véracité l’épuisante tâche des mondines. Onze heures sonnaient (1951) s’inspire d’un fait divers
    réel : à Rome, deux cents jeunes chômeuses se présentent, suite à une petite annonce, chez un employeur. À l’adresse indiquée, une foule dense s’agglutine dans l’escalier.
    *
    Celui-ci s’écroule. Dans un souci de vérité, ce film a été précédé par une minutieuse enquête sociale sur le chômage féminin. Pour De Santis, membre du Parti communiste italien, le cinéma est clairement un moyen de montrer une réalité sociale pour la transformer. Le cinéma est un engagement. Pour autant, le réalisateur ne s’est pas enfermé dans l’orthodoxie dont on l’a parfois accusé. Riz amer refuse de réduire les mondines au seul statut de travailleuses. Quand elles dansent le boogie-woogie et lisent des romans-photos, apparaît chez elles la part de rêve.
    *
    Sous la caméra de Giuseppe De Santis, exhale de ces jeunes femmes une forte sensualité, y compris dans leur labeur, dans les rizières. Les jambes nues des mondines, et surtout celles de Silvana Mangano, produisirent à l’époque un érotisme audacieux et inattendu dans une oeuvre néoréaliste.
    Vers la fin des années cinquante, les conceptions cinématographiques de De Santis sont moins prisées dans son pays. Progressivement, le public et la critique le boudent. Les producteurs aussi.
    *
    Il réalise alors un film en Yougoslavie (Un an de route) et un autre en URSS (Marcher ou mourir). Celui-ci, tourné en 1964, évoque, pendant la Seconde Guerre mondiale, un corps expéditionnaire italien envoyé sur le front de l’Est : des hommes du peuple broyés par un conflit qu’ils n’ont pas voulu.
    Giuseppe De Santis tourne son dernier film en 1971, Un homme d’avenir. Nouvel échec commercial. Les milieux cinématographiques vont alors le tenir à l’écart, ce qui sera pour lui une longue souffrance. Ce n’est qu’en 1995, deux ans avant sa mort, qu’un lion d’or lui est décerné à Venise, pour l’ensemble de son oeuvre. Cette récompense a-t-elle suffi à effacer son amertume ?
    *
    Bruno Vincens, « Giuseppe de Santis pleins champs », L’Humanité, 1er juin 2005, à l’occasion de la rétrospective Giuseppe de Santis à la Cinémathèque de Toulouse





    ©-DR-RISO AMARO de G.de Santis (1949) p9

    02/05/2014 21:54

    ©-DR-RISO AMARO de G.de Santis (1949) p9







    ©-DR-RISO AMARO de G.de Santis (1949) p10

    02/05/2014 22:26

        ©-DR-RISO AMARO de G.de Santis (1949) p10


    QUELQUES PISTES DE PRESENTATION

    « Le lyrisme déborde et fait la preuve que le néo-réalisme ne se suffisait plus à lui-même »
    Revue Action, 13/09/1949
    *
    Une épopée sociale : la foule sublimée
    Largement placé sous le signe du collectif, Riz amer frappe par sa virtuosité et par sa mise en scène majestueuse de la foule. Dès la première séquence, d’amples mouvements de caméra accompagnent la marche des « mondines » vers le train qui les mènera à la plaine du Pô. Par la suite, De Santis confèrera aux scènes de récolte une dimension opératique renforcée par le chant des ouvrières, moyen poétique de
    communiquer qui n’est pas sans évoquer le blues libérateur des champs de coton.
    *
    Les choix de mise en scène donnent ainsi à cette chronique sociale un aspect épique et héroïque qui place De Santis sous l’égide de deux grands noms. D’un côté, le cinéma révolutionnaire d’Eisenstein (La grève, 1925 ; Le Cuirassé Potemkine, 1925)– que le réalisateur découvre lors de sa formation au Centre Expérimental de Cinématographie. De l’autre, la démesure et la fibre sociale d’un King Vidor, réalisateur hollywoodien du bien nommé La Foule (1928) et du mythique et déjà musical Hallelujah (1929).

    Comme le notera Georges Altman au moment de la sortie de Riz amer : « Comme les Russes en leur temps, les Italiens d’aujourd’hui découvrent un monde et une nature d’une fraîcheur et d’une fougue telles qu’il semble qu’on ne les ait jamais vus et dits ainsi. On a parlé de « réalisme » mais la réalité est ici transposée dans une poésie large, profonde, où le documentaire même prend un aspect lyrique. »
    (Ce soir, 15/02/1950)

    Une oeuvre engagée, un regard documentaire
    Cette ambition formelle est au service d’un engagement profond et personnel de la part du cinéaste. En effet, De Santis porte un regard inquiet sur une certaine classe ouvrière et, plus particulièrement, sur les conditions de travail des femmes. Dans Riz amer, poétique et politique sont ainsi imbriquées. Quant au choix de tourner dans des décors naturels, il relève autant d’une démarche esthétique que d’une position éthique propre aux cinéastes du néo-réalisme : témoigner d’une réalité sociale de la manière la plus
    objective mais aussi la plus humaniste possible et interpeller le spectateur, comme le montre le regard-caméra du reporter dans le tout premier plan du film.
    *
    On peut rappeler avec Roland Schneider que « Riz Amer est en premier lieu un document sur la condition rurale dans l’Italie d’après-guerre et la misère sexuelle des ouvrières de la péninsule. L’intrigue à suspense couvre avant tout un reportage violemment accusateur sur la situation inhumaine des « mondine », les ouvrières agricoles saisonnières du Piémont. » Et l’auteur d’ajouter : « En parfait technicien, le styliste De Santis crie son indignation face aux abus et injustices envers les exploités. »
    (« Le néoréalisme italien », Cinémaction, n° 70)
    Dossier documentaire – espace Histoire-Image – Médiathèque de PESSAC - 5 -
    Une dimension tragique : l’influence du film noir et du mélodrame
    « Le cinéaste de Riz amer et de La chasse tragique, dont toute l’oeuvre est résolument centrée
    sur des problèmes sociaux et engagée au sens le plus complet du terme, enveloppe ses intrigues
    dans un réseau qui est à mi-chemin du mélodrame et de l’opéra. »
    Henri Agel, Cinémaction, n°70





    ©-DR-RISO AMARO de G.de Santis (1949) p11

    03/05/2014 07:42

    ©-DR-RISO AMARO de G.de Santis (1949) p11


    S’il réconcilie réalisme documentaire et dimension baroque, Riz amer subit, du point de vue narratif l’influence du cinéma hollywoodien.Plus particulièrement,le film de De Santis convoque deux genres marqués du sceau de la fatalité qui,dans les années 40,dominent le cinéma américain et se contaminent l’un l’autre : le film noir et le mélodrame.


    L’intrigue criminelle est annoncée dès les premières images, à travers le personnage de Walter, le bandit interprété par Vittorio Gassman. Cette intrigue sera ensuite relayée par une histoire sentimentale, qui met en rivalité Francesca, sa compagne et Silvana, "femme fatale"et victime expiatoire qui incarne à elle seule la portée mélodramatique du film, son mélange de romantisme rose et de fatalité noire : « la tête perdue dans les rêves, les jambes sculpturales maculées de vase, la travailleuse des rizières symbolise une

    jeunesse inconsciente, intoxiquée par la presse du coeur, les mélos de pacotille et les bandes dessinées, et de ce fait, incapable de comprendre sa condition et de s’engager dans le combat de la solidarité ouvrière, donc, condamnée, par sa vie factice, à un anéantissement irrémédiable. ». Même si elle a pu décevoir une partie de la critique et des historiens du cinéma – Georges Sadoul n’y verra qu’ « outrances ou facilités dramatiques »

    2 - cette surenchère dramatique apporte au film une couche de lecture supplémentaire et témoigne de l’expansion considérable de la culture américaine dans l’après-guerre. A propos du final, scène la plus explicitement empruntée au film noir, le critique Louis Chauvet parlera d’ "un véritable bain de sang digne du film hollywoodien le plus violent." (Le Figaro, 09/09/1949). Ha ha ! "bain de sang"...ya trois gouttes qu'est-ce qu'il dirait le Louis Chauvet des films en 2014 !






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