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© DR - VERTIGE de Abel Ferry (2009) p7
04/02/2013 10:12
Critique/Analyse du film (suite 2)
Illusoirement sauvés, les protagonistes s’engagent dès lors dans la sempiternelle course à la vie, ces derniers se voyant rapidement décimés par l’homme des bois attardé et cannibale.Si l’ensemble évoque subitement Massacre à la Tronçonneuse ou Détour Mortel, Ferry évite de justesse la mention copycat en évitant de sombrer dans une brutalité gratuite qui n’aurait pas manquée de marquer la cassure avec sa longue séquence introductive.
Vertige reste cependant un métrage poisseux et tendu, mais préfère avant tout miser sur une suggestion efficace que sur une violencegraphique et tape à l’œil. En témoignent les meurtres dans la pénombre, uniquement matérialisés par le son. Bien que risquée, cette volonté de se détacher d’une norme actuelle misant d’ordinaire sur le « toujours plus » permet à Vertige de partiellement conserver son ambiance initiale et de ne pas témoigner d’un effet de rupture trop abrupt entre deux actes pourtant bien différenciables.
Malgré tout, le développement du métrage n’est pas exempt de défauts, et si la technique demeure en tous points irréprochable, quelques clichés s’insinuent furtivement dans le canevas scénaristique. Trop brièvement esquissé, le personnage d’Anton se profile ainsi en carence ultime du métrage, ce dernier cumulant trop d’éléments typiques du survival en forêt - enfance malheureuse, maltraitances, langage limité Heureusement, Ferry limite le passif du protagoniste à quelques vestiges parsemés de ci et là, préférant tabler sur l’imaginaire plutôt que sur les traditionnels flash-backs.
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© DR - VERTIGE de Abel Ferry (2009) p8
04/02/2013 15:23
Johan Libéreau : Loïc & Fanny Valette: Chloé
Critique/Analyse du film (suite 3)
Si la virtuosité de cette escapade en haute montagne demeure légèrement moins flagrante dans cette conclusion, Vertige se voit par ailleurs porté par un casting de jeunes talents qui renforce encore d’avantage le réalisme du métrage.Lancés sur une véritable via ferrata, les acteurs vivent la peur des personnages qu’ils incarnent, le sentiment habitant encore d’avantage un premier acte jubilatoire.
Malgré des conditions que l’on imagine légèrement plus confortables, la seconde partie ne dépareille pourtant à aucun moment en matière de direction d’acteurs, tant Abel Ferry se complait à plonger ces derniers dans les pires conditions imaginables. Transis par le froid et la pluie, chacun retransmet à l’écran le meilleur de soi-même, à commencer par une Fanny Valette qui habite son rôle avec sincérité et sensibilité.
Héritant de la personnalité la plus creusée et complexe, seul Johan Libérau semble légèrement forcer sur les traits d’un personnage partagé entre amour et survie, intéressant dilemme qui aurait pu se voir confiné d’une plus grande authenticité. La prestation du jeune acteur demeure cependant convenable, et en partie aidée par des retournements de situation qui renforcent sans grand effort ses traits de caractère les plus détestables.(!?)
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© DR - VERTIGE de Abel Ferry (2009) p9
04/02/2013 15:45
Critique/Analyse du film (Fin)
Si Vertige n’est pas un film totalement parfait, il n’en reste pas moins l’une des plus grandes réussites du film de genre made in France de l’année 2009. Se jouant habillement des codes et des idées préconçues, le premier long-métrage d’Abel Ferry est un joyau puissant, qui s’impose aussi bien par son impressionnant travail esthétique que par la justesse de son interprétation. Une excellente surprise.
Auteur : BEN
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© DR - VERTIGE de Abel Ferry (2009) p10
04/02/2013 15:54
Critique par Lirandel
Tout commence sous les meilleurs auspices puisque dès les premières minutes l'on se rend bien compte que la réalisation est soignée, et elle le restera jusqu'à la fin.Comme dans de nombreuses productions françaises à l'heure actuelle, la crainte se porte plutôt sur le jeu des acteurs. Ici le constat est honorable et on se laisse prendre au jeu de leurs angoisses respectives. Il serait inutile de disséquer leurs jeu respectifs, car ils se valent les uns les autres.
Toutefois, le scénario est beaucoup trop simple pour laisser la place à une interprétation de qualité basé sur une psychologie fouillée des personnages, seule une esquisse simple basée sur le relationnel entre les protagonistes viendra clairsemé* le film au fur et a mesure sans réellement apporter au final quoique que ce soit de signifiant pour l'intrigue..
* er...Infinitif bordel !
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© DR - VERTIGE de Abel Ferry (2009) p11
04/02/2013 16:03
Justin Blanckaert : Anton
Critique par Lirandel (suite)
La mise en valeur du tueur ne bénéficie pas non plus d'une quelconque profondeur, mais de cela on a l'habitude, l'on se contente donc de suivre notre équipée joyeuse essayer de survivre à ce braconnier pervers qui sèmera sur son passage quelques pièges qui seront prétextes à faire couler un peu d'hémoglobine.
* Inutile de chercher ici des baignoires de sang, quelques effets seulement, des flèches qui viendront transpercer à plusieurs reprises ces corps transformés en gibier pour l'occasion et autres petites surprises mais sans plus. Il faut mentionner les décors naturels,car ces splendides montagnes jouent un rôle passif certes, mais important, d'autant que comme je le soulignais précédemment, Abel ferry a su tirer élégamment de la photographie dont il a su associer les prises de vues acrobatiques avec un réel talent de mise en scène.Le montage est un des points clés du film puisque celui-ci se sert comme toile de fond de l'escalade.
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