Johan Libéreau : Loïc & Fanny Valette: Chloé
Critique/Analyse du film (suite 3)
Si la virtuosité de cette escapade en haute montagne demeure légèrement moins flagrante dans cette conclusion, Vertige se voit par ailleurs porté par un casting de jeunes talents qui renforce encore d’avantage le réalisme du métrage.Lancés sur une véritable via ferrata, les acteurs vivent la peur des personnages qu’ils incarnent, le sentiment habitant encore d’avantage un premier acte jubilatoire.
Malgré des conditions que l’on imagine légèrement plus confortables, la seconde partie ne dépareille pourtant à aucun moment en matière de direction d’acteurs, tant Abel Ferry se complait à plonger ces derniers dans les pires conditions imaginables. Transis par le froid et la pluie, chacun retransmet à l’écran le meilleur de soi-même, à commencer par une Fanny Valette qui habite son rôle avec sincérité et sensibilité.
Héritant de la personnalité la plus creusée et complexe, seul Johan Libérau semble légèrement forcer sur les traits d’un personnage partagé entre amour et survie, intéressant dilemme qui aurait pu se voir confiné d’une plus grande authenticité. La prestation du jeune acteur demeure cependant convenable, et en partie aidée par des retournements de situation qui renforcent sans grand effort ses traits de caractère les plus détestables.(!?)