Winona Ryder

SENS CRITIQUE

Critique publiée par Misarweth le 13 octobre 2010

Une expérience visuelle détonnante.Une technique impressionnante.Des acteurs que l'on croyait connaître et qui se révèle sous un jour nouveau (Keanu Reeves est très très bon et Robert Downey Jr survolté et inattendu).Ce film repeint minutieusement sous photoshop est une petite merveille.Non seulement esthétiquement.Mais aussi sur l'intrigue.Evidemment, il est tiré du livre épo du mm nom (Substance Mort en français) écrit par le grand Philipp K. Dick.Plongée dans un futur qui sent déjà le présent.Plongée dans une hallucination collective qui porte le nom de réalité.Le plus étonnant dans cette adaptation est qu'elle est juste, qu'elle respecte parfaitement le bouquin, au dialogue près parfois. Et pourtant, c'est un vrai film. Un équilibre parfait !

Critique publiée par Kyoto le 17 novembre 2010

Un film des plus troublant et un challenge des plus impressionnant ! Réussir aussi bien une adaptation cinématographique d'un livre de Philip K. Dick est tout simplement génial. La mise en scène, le déroulement de l'histoire tout est minutieusement mis en place, tout est parfait sans parler de la prouesse de l'effet visuel : entièrement filmé et redessiné sur logiciel informatique ! 6 ans de travail acharné, et quel travail !! Surtout ne pas couper le film en plein milieu, sous aucun prétexte ! Veillez à ne pas être dérangergé et laissez  vous complètement immerger dans l'univers de K.Dick, vous ne serez pas déçu !

Critique publiée par Lentin le 18 juin 2014

Vous est t'il déjà arrivée de lire un livre et de vous dire "punaise il est tellement cool, ça serait tellement bon d'en avoir une adaptation au cinoche ! mais bon trop barré et puis pas assez commercial..." Et après vous en faite le deuil car c'est vrai, ce n'est pas assez commercial. La littérature SF regorge de suffisamment d'oeuvre correcte et avec une histoire plus simple, plus populaire.Et bien moi ça m'est arrivée ! Je venais de finir "Substance mort" du formidable K.Dick, 7 ou 8 ème roman de l'auteur que je me suis goinfré à la suite. J'avais adoré (et j'adore toujours) mais le constat était sans appel, personne ne s'attaquera jamais à l'adaptation ciné de ce roman. Et puis si ! Et Bordel de quelle manière ! Avec style, talent et maîtrise ! Un casting d'enfer (keanu reeves, Robert doney Jr, Woody Harrelson, Winona Ryder) une BO au top (Radiohead, Tom Yorke). Bref une pépite !

Critique publiée par pixelboy le 14 novembre 2010

Enorme, déroutant, dérangeant, intelligent. Le malaise qui regne au coeur de l'intrigue, l'anti-héros que l'on suit, tout nous fait passer de la réalité au rêve et vice versa à chaque seconde de l'histoire.Si vous aimez l'anticipation, tendance 'visionnaire', l'humour noir, les films qui ne laissent pas de marbre, foncez. Si vous voulez vous vider la tête, passez votre chemin.Mention spéciale a Keanu Reeves, qui est aussi creux que d'habitude, mais qui le porte bien pour une fois.

Une ambiance malsaine plane sur tout le film (en dehors de certaines scènes plutôt amusantes), due à la consommation de drogue régulière (dans le cadre de sa couverture) du personnage principal, qui lui fait perdre progressivement ses facultés. Mention spéciale à l'interprétation de Robert Downey Jr campe un personnage vraiment intéressant et intriguant. Le triple twist final fait autant mal au cœur qu'il apporte une petite note d'espoir.C'est un très bon film, tant par son scénario, le jeu de certains acteurs (pas tous) et son aspect visuel unique (le film a été filmé, monté, puis toutes les images ont été recréées à l'ordinateur pour donner l'impression de regarder un film d'animation).

Critique publiée par Ryve le 16 janvier 2011

Il y a des films où il faut être bourré pour les apprécier. Et il y a des films où il faut être bien éveillé pour les comprendre.A Scanner Darkly fait partie de la 2ème catégorie. Ce n'est pas facile à comprendre, surtout pour quelqu'un qui ne connaît pas l'oeuvre de K. Dick (comme moi), mais si on suit bien, c'est d'une profondeur immense et l'histoire est passionnante.La technique est là aussi et on reconnaît parfaitement le jeu des acteurs qui excellent dans leurs domaines.Je conseille à tous ceux qui aiment les scénarios recherchés où il faut bien suivre.

Keanu Reeves - Bob Arctor / Fred pour ses "copains"

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Critique publiée par Tybalt le 13 octobre 2010

La Substance M a déjà peu à peu modifié ma perception au moment où les premières images apparaissent à l'écran.D'ailleurs est ce que je regarde l'écran ou est ce que c'est lui qui me regarde ?Les autres spectateurs sont ils complices ? Au courant ? M'ont ils tendu un piège ??Le cinéma est il un reflet du monde ou le monde un reflet du cinéma ?Et si moi aussi je portais une seconde identité cryptée sans être au courant ?Calme toi, calme toi, personne n'est là, tout cela n'est qu'un reflet de ton imagination, la salle est vide, tous les autres spectateurs sont partis et on va pouvoir regarder ce film tranquillement. Ces fleurs bleues à tes pieds ? Juste un artefact du circuit vidéo qui déconne.

A Scanner Darkly, adaptation de Philip K Dick, s'attaque à la difficile tâche d'une adaptation poussée de Substance Mort, en essayant de conserver intacte toute la paranoïa de l'auteur, ses personnages au bord de la folie, mais aussi la composition chimique assez spéciale de son flot sanguin. Contrairement à toutes les adaptations précédentes, qui ne se servaient généralement que des décors de l'auteur et des grandes lignes de ses intrigues pour en tirer des films à grand spectacles somme toute à peu prêt dans la norme de ce que peut accepter le spectateur moyen. - ce qui avait donné quelques réussites indéniables (Blade Runner,Total Recall, Minority Report) et d'autres plus discutables (Impostor,Paycheck,Planète Hurlante,etc...) putain je suis désolé pour la longueur de cette phrase mon esprit est encore parti en logorrhée incontrôlable, trop de pilules, trop d'insectes sur mon corps.

Contrairement donc à toute ces précédentes adaptations, Richard Linkater colle au plus prêt du livre original, à travers le script, assez cryptique et ultra bavard (ce qui est aussi une marque du réalisateur) mais surtout grâce à la belle idée que constitue l'utilisation de la rotoscopie. Technique utilisée pour la première fois par l'ami Richard dans un précédent film, la rêverie poético-philosophico-politique Waking Life (où il faut bien le dire elle faisait un peu mal au crâne n'étant pas ultra au point, trop baveuse et mouvante), celle-ci trouve ici une nouvelle jeunesse, et donne une certaine force à l'atmosphère de ce film.Filmées normalement, puis repeintes infographiquement, les images adoptent alors une espèce de transparence plastique, légèrement mouvante, magnétique.

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Drogues créant de nouveaux états mentaux, psychotiques à divers stades d'écroulement psychologiques, contre-culture latente, paradoxes paranoïaques illogiques mais bien vivants (culminant dans une scène de cambriolage - ou pas - hilarante), surveillance constante mais l'observateur n'est il pas non plus surveillé ? Tout l'univers de Philip K Dick, de ses névroses, de ses bouffées d'imaginations psychotropes et sans contrôle est pour la première fois enfin projeté sur un écran, à moins que ce soit directement dans mon cerveau, suis je un spectateur, ou alors le projecteur ou bien la seule somme des images cinématogra phiques qui ont constitué ma vie de cinéphile?A qui pense une bobine de film? Que voit un projecteur? Le projectionniste est il avec Eux ?

To Philip, deceased.

Robert Downey Junior