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 CINEMA :Les blessures narcissiques d'une vie par procuration
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CINEMA :Les blessures narcissiques d'une vie par procuration

VIP-Blog de tellurikwaves
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  • Créé le : 10/09/2011 19:04
    Modifié : 09/08/2023 17:55

    Garçon (73 ans)
    Origine : 75 Paris
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    ©-DR-LA FORTERESSE CACHÉE de Akira Kurosawa (1958 ) p11

    09/08/2016 08:00

    ©-DR-LA FORTERESSE CACHÉE de Akira Kurosawa (1958 )  p11


    Misa Uehara : La princesse

    (une inconnue, repérée après un important casting)






    ©-DR-LA FORTERESSE CACHÉE de Akira Kurosawa (1958 ) p12

    09/08/2016 08:03

    ©-DR-LA FORTERESSE CACHÉE de Akira Kurosawa (1958 )  p12


    La critique de FILMOSPHERE
    Posted 2014/09/16 by Yoan Orszulik

    En 1957, Kurosawa sort de trois films (Chronique d’un être vivant, Le Château de l’araignée et Les Bas-fonds) qui ont prolongé sa réputation de cinéaste majeur à international. Cependant le caractère sombre de ses œuvres s’est soldé par des échecs publics et critiques dans son pays natal. Kurosawa souhaite s’atteler à un sujet plus « léger » et renouer avec le succès. À l’instar des Sept samouraïs, il va associer sa passion pour le western américain avec l’univers du Jidai-Geki (film de sabres) Japonais. Co-produit par Sanezumi Fujimoto (Mothra contre Godzilla) pour la Toho, et doté d’un gros budget, La Forteresse cachée trouve sa singularité à travers le choix de ses protagonistes principaux.

    Deux paysans, Tahei (Minoru Chiaki) et Matashichi (Kamatari Fujiwara), cherchent à rentrer chez eux en évitant les lignes ennemies. Un choix audacieux, à contre courant de nombreuses productions de l’époque, et source d’une dynamique tragi-comique qui emporte l’adhésion du spectateur. Une approche picaresque de l’histoire qui conduit nos protagonistes à vivre de nombreuses péripéties, comme cet impressionnant assaut dans la cour du château Akizuki que l’équipe de tournage surnommait « L’escalier Odessa ».

    Cependant, Akira Kurosawa et ses co-scénaristes Shinobu Hashimoto, Hideo Oguni et Ryûzô Kikushima, vont inclure de nouveaux personnages, qui vont confronter nos deux anti héros à leurs propres choix. Le général Rokurota Makabe, auquel Toshiro Mifune (comédien fétiche du cinéaste) apporte son charisme naturel. Un manipulateur qui finira par révéler sa vraie nature protectrice et héroïque auprès de nos deux paysans. Enfin, la princesse Yuki, héritière du clan Akizuki, cherchant à retourner chez elle avec l’or royal. Interprétée avec brio par Misa Uehara (une inconnue, repérée après un important casting), sa caractérisation, de l’aveu de la scripte Teruyo Nogami, doit beaucoup à la princesse Ann (Audrey Hepburn) de Vacances Romaines.

    Tiraillé par le fait de retrouver son trône et son désir d’indépendance, son tempérament fougueux traduit l’importance que le cinéaste éprouve envers les figures féminines fortes. Une thématique sous-estimée quand on évoque Akira Kurosawa, et qui trouve un écho notable dans Je ne regrette rien de ma jeunesse, dont le protagoniste principal se prénommait également Yukie. La force symbolique de l’héritière des Akizuki, le cadre « naturel » auquel elle est rattachée, en fait une figure mythologique féminine, comme en témoigne sa première apparition en forêt, filmée sous un angle féerique que vient souligner la partition de Masaru Satô. À bien des égards, il s’agit de la véritable héroïne du long-métrage.

    Bien qu’enjoué, le film convoque un sous-texte beaucoup plus sombre autour de la corruption, des luttes de pouvoir et de l’exploitation des êtres faibles au sein de contextes socio historiques difficiles. Comme en témoigne la fille (Toshiko Higuchi) d’un fermier vendue à un marchand d’esclaves, que notre quatuor va délivrer d’une destinée tragique. Idem pour l’importance accordée au transport de l’or, qui n’est pas sans rappeler la thématique de « l’échec » propre au réalisateur américain John Huston. Ces différents éléments finissent par construire une quête initiatique, qui permettra aux protagonistes de prouver directement et indirectement leurs vraies valeurs. Une donné qui trouve son origine dans l’admiration que Kurosawa vouait à John Ford et ses figures héroïques.

    À l’instar du cinéaste de La prisonnière du désert, Kurosawa opte pour une approche picturale de l’image, soignant chacun de ses plans jusqu’à l’obsession, afin de leurs conférer l’aspect de tableaux en mouvement. Aidé du directeur photo Kazuo Yamasaki (ce sera leur dernière collaboration), le réalisateur signe son 1er film en cinémascope (où Toho Scope comme l’indique le générique). Une approche qui lui permet d’opter pour une très grande profondeur de champ dans les paysages et les scènes de batailles. Ce qui obligeait Yamasaki et son équipe à disposer d’importants éclairages sur plusieurs dizaines de mètres, tout en atténuant la lumière parasite.

    L’important travail sur les perspectives, la plongée et la contre plongée, permit de conférer aux personnages une dimension iconique instantanée, dans l’action. Sans oublier un montage qui privilégie un rythme soutenu. L’affrontement entre Makabe et son ancien collègue et mentor, le général Hyoe Tadakoro (Susumu Fujita, dans un rôle initialement prévu pour Koshiro Matsumoto) en est une brillante illustration. À travers l’utilisation de téléobjectifs, de longues focales à 500 mm, et d’un montage qui accroît la sensation de vitesse, Makabe tenant son katana entre ses mains, cheval au galop, devient l’une images les plus fortes de l’œuvre d’Akira Kurosawa. Le tout, ponctué par un duel symbolique parfaitement chorégraphié et découpé, rendant l’ensemble mémorable.

     L’apothéose étant l’émouvante scène finale qui voit nos deux paysans récompensés pour leur bravoure, faisant capituler la logique picaresque, au profit d’un humanisme lucide cher au cinéaste, qui finit de rendre touchante et euphorique l’aventure que nous avons traversé aux côtés des personnages. Sorti en 1958, La Forteresse cachée connut un grand succès au box-office, permettant à Kurosawa de se lancer dans des projets plus « personnels ». À l’étranger, le film gagna de nombreux prix, dont L’ours d’argent du meilleur cinéaste.

    Dans les années 70, sous l’impulsion de son producteur Gary Kurtz, le cinéaste George Lucas alors en pleine rédaction d’un scénario intitulé «Adventures of Luke Starkiller », du retravailler en profondeur son « Space Opera » afin de le rendre beaucoup plus concis et faisable sur le plans artistique et économique. Grand admirateur de cinéma Japonais, et de Kurosawa en particulier, il s’inspire ouvertement de La Forteresse cachée, afin de restructurer son récit et ses personnages. Tahei et Matashichi deviennent R2-D2 et C-3PO.

    Luke Skywalker est un paysan qui se retrouve impliqué dans un conflit qui le dépasse. Leia est une princesse en fuite, dotée d’un fort caractère, mais remplie de doutes quant à ses futures fonctions. Le contrôle d’identité à la frontière ennemie se transforme en traversée de Mos Esley. Le couronnement final reprend celui de 1958. Sans oublier le combat entre Obi-Wan Kenobi et Dark Vador basé sur la même force symbolique opposant Makabe et Tadakoro.

    À l’origine Lucas souhaitait confier le rôle du vieux maître Jedi à Mifune. Au-delà de la transposition ingénieuse et subtile, c’est surtout la compréhension des archétypes mythologiques universels hérités de La Forteresse cachée qui sont sans doute le plus bel hommage fait à Akira Kurosawa. Fort du succès de son film, Lucas s’associera à son ami Francis Ford Coppola pour aider le cinéaste japonais, alors en grande difficulté, à produire Kagemusha l’ombre du guerrier.

    Par extension on retrouve l’influence de La Forteresse cachée sur des scènes clés de la trilogie du Seigneur des Anneaux (notamment lors de la dissolution de la communauté de l’anneau, et le couronnement final du Retour du roi). Jackson ayant toujours affirmé que le cinéaste de Sanjuro l’avait beaucoup influencé dans l’approche cinématographique de son adaptation de l’œuvre de J.R.R. Tolkien. Enfin la Princesse Mononoké de Hayao Miyazaki, aussi bien dans son design, sa caractérisation (y compris lors de sa première apparition) et son ancrage mythologique Shintoïste doit en partie à la princesse Yuki.

    Au même titre que Lawrence d’Arabie, L’homme qui voulut être roi, Les aventuriers de l’arche perdue ou Il était une fois en Chine, La Forteresse cachée prouve au travers d’un récit d’aventures passionnant et rondement mené, l’universalité et l’intemporalité d’histoires et de personnages touchant au plus profond, l’âme de ce qui les regarde. Il démontre une nouvelle fois, le génie d’Akira Kurosawa et l’immense influence qui l’a eu, et continue d’avoir sur les artistes d’aujourd’hui et de demain.






    ©-DR-LA FORTERESSE CACHÉE de Akira Kurosawa (1958 ) p13

    09/08/2016 08:07

    ©-DR-LA FORTERESSE CACHÉE de Akira Kurosawa (1958 )  p13


    Toshiro Mifune

    (comédien fétiche favori du cinéaste)






    ©-DR-LA FORTERESSE CACHÉE de Akira Kurosawa (1958 ) p14

    10/08/2016 04:59

    ©-DR-LA FORTERESSE CACHÉE de Akira Kurosawa (1958 )  p14







    ©-DR-LA FORTERESSE CACHÉE de Akira Kurosawa (1958 ) p15

    10/08/2016 05:12

    ©-DR-LA FORTERESSE CACHÉE de Akira Kurosawa (1958 )  p15







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