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 CINEMA :Les blessures narcissiques d'une vie par procuration
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CINEMA :Les blessures narcissiques d'une vie par procuration

VIP-Blog de tellurikwaves
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  • Créé le : 10/09/2011 19:04
    Modifié : 09/08/2023 17:55

    Garçon (73 ans)
    Origine : 75 Paris
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    ©-DR-LES ENFANTS TERRIBLES de J.P.Melville/J.Cocteau (1950) p9

    30/12/2014 03:02

    ©-DR-LES ENFANTS TERRIBLES de J.P.Melville/J.Cocteau (1950) p9


     

    Nicole Stephane : Élisabeth






    ©-DR-LES ENFANTS TERRIBLES de J.P.Melville/J.Cocteau (1950) p10

    30/12/2014 03:11

    ©-DR-LES ENFANTS TERRIBLES de J.P.Melville/J.Cocteau (1950) p10


     

    CINé Lycée
    Propos recueillis par François-Xavier Rouyer
    07-04-2004

     

    Jacques Loiseleux, l’un des plus grands directeurs de la photographie français (qui a tourné entre autres avec Pialat, Godard...), a accepté de rencontrer les étudiants d’hypokhâgne et de khâgne de l’option « études cinématographiques » du lycée de Sèvres le jeudi 29 janvier 2004 au Forum des Images. La séance était consacrée à larévolution de l’image dans le cinéma de la Nouvelle Vague (nouvelles libertés et nouvelles contraintes), en particulier à partir de Henri Decaë et de Raoul Coutard. Ainsi, après avoir visionné Les Enfants terribles de Melville-Cocteau dont Decaë a fait la lumière, Jacques Loiseleux a commenté le travail sur l’image dans ce film. La discussion avec les étudiants s’est ensuite affranchie de ce cadre de départ pour se concentrer sur l’expérience et la personnalité de cet homme de cinéma passionnant.

    Il y a une énergie débordante chez Jacques Loiseleux, représentant et incarnation vivante de la Nouvelle Vague, artiste à l’état pur, combattant du cinéma, loin du vétéran.Entendre son histoire, c’est être emporté au pays des mille et une pellicules, des mille et une lumières. Peintre, sculpteur puis photographe de ses propres sculptures, Loiseleux débarqua comme une fleur dans le monde du cinéma. Garçon à tout faire pendant une dizaine d’années, il parvint peu à peu à gravir les échelons et à devenir l’un des plus grands Loiseleux nous offre un parcours jouissif, ainsi qu’un regard empreint de tendresse sur le passé mais plein d’inquiétude sur le présent.

    Les Enfants terribles est souvent considéré comme un film annonçant la Nouvelle Vague, un film précurseur,comme son réalisateur,Jean-Pierre Melville. C’est sur une brève étude de ce film que Jacques Loiseleux a commencé sa conférence. Réalisé en 1949 (soit environ cinq ans avant l’arrivée de celui qui est considéré aujourd’hui comme un des meilleurs chefs-opérateurs français), ce film rompait quelque peu avec le marasme dans lequel s’engluait la production française des années d’après-guerre. Oeuvre hybride, la réussite de ce film est à la fois due à la maîtrise technique de Melville et à la folie de Jean Cocteau qui se télescopèrent sur ce tournage.

    Même s’il constitue réellement une avancée dans l’histoire du cinéma français, ce film n’est pourtant pas d’une originalité stupéfiante, notamment du point de vue de la lumière;comme c’était le cas à l’époque, la lumière est toujours artificielle (et on est donc très loin ici des idées « Nouvelle Vague »), les projecteurs sont nombreux mais surtout, disséminés un peu partout autour de la scène à filmer, autrement dit, tout est éclairé de façon plus ou moins anarchique. Jacques Loiseleux rappelle que la lumière - on l’oublie trop souvent - est un des éléments qui prend le plus de temps à mettre en place sur un tournage. Des temps de préparation de plus de quatre heures sont parfois nécessaires pour une scène qui n’excédera pas quinze secondes.

    Le cinéma, machine complexe et lourde à porter: c’est ce que suggère Loiseleux, notamment en faisant référence à des temps de préparation démesurément longs et coûteux comme, par exemple, les trente personnes qui travaillèrent pendant douze heures à l’installation d’arcs électriques surpuissants pour une scène extrêmement courte du Conformiste...C’est à travers cette vision technique du cinéma que Jacques Loiseleux s’est interrogé sur le processus de la création en parallèle avec les innovations techniques. Il est, en effet, intéressant de se demander ce qui précède quoi: la création engendre-t-elle les innovations techniques ou celles-ci permettent-elles la création?

    De 1945 à 1955, le cinéma français est assez inactif, reproduisant continuellement ce qui a déjà été fait. La technique n’avance pas réellement, on se contente de faire des films très éloignés de la réalité, très travaillés notamment du point de vue de la lumière, peut-être trop d’ailleurs, sachant que les projecteurs sont à cette époque si dangereusement brûlants qu’on ne peut rester éclairé par eux plus d’une minute. Difficile, dans ces conditions, d’innover... La Nouvelle Vague va briser toutes ces traditions conformistes.En sortant pour la première fois de façon systématique des studios, ces jeunes premiers du cinéma vont complètement modifier les règles établies, notamment en s’affranchissant de leur contrôle.

    Le cinéma retrouve alors la liberté de filmer ce qui lui plaît et comme il lui plaît. C’est paradoxalement un système extrêmement figé d’alors qui permit une forte prise de conscience de la part de ces jeunes passionnés, et qui leur fit prendre les caméras comme on prend les armes. Considérés, à l’époque, comme d’insignifiants trublions du cinéma, des cancres de la caméra, les critiques des Cahiers du cinéma vont pourtant s’avérer être des révolutionnaires de génie du septième art.

    Loiseleux se souvient avec nostalgie du respect qui entourait un plateau de cinéma, du caractère quasi sacré du champ de la caméra. Un respect qui, selon lui, est en voie de disparition, «il est peut-être même déjà trop tard pour sauver le cinéma». Propos intéressant de la part d’un connaisseur qui s’appliqua pourtant à élaborer, d’une certaine façon, le système en place aujourd’hui car la Nouvelle Vague a nécessairement contribué à cette émancipation du cinéma en filmant dans la rue des voitures qui n’étaient pas louées par les studios et des figurants qui ne figuraient rien du tout, sinon la vraie vie. La prise de vue en studio relevant nécessairement du conservatisme mais aussi de la pétrification d’un cinéma où tout était prévu.

    Et c’est finalement peut-être ça qui tuait le cinéma et qui recommence à le gangrener aujourd’hui, la prévision. Car c’est bien ce que la Nouvelle Vague fit voler en éclat, le cinéma où tout était calculé, prévu à la seconde près, excluant catégoriquement le hasard. Car si la Nouvelle Vague démythifia le cinéma en le sortant des studios, ne lui fit-elle pas acquérir un rang autrement plus mythique à travers la création débordante qui emplissait les films de cette nouvelle ère du cinéma?

    Les scénarios et les storyboards d’aujourd’hui ont remplacé l’hégémonie des studios de l’époque. Ils sont redevenus les carcans du cinéma, la durée d’un film étant aujourd’hui calculée sur la durée du texte, les images ont perdu leur importance, leur statut si particulier qui donnait tout son cachet au cinéma. La lumière n’est presque plus travaillée sur les films, tout est dicté par le scénario, mais encore plus par le storyboard, qui pré-formate la façon de filmer, inhibant toute improvisation susceptible d’élever le film au-dessus du médiocre dans lequel se vautre la majorité des productions récentes.

    Constatation alarmante alors mais, si on y réfléchit bien, annonciatrice d’une nouvelle Nouvelle Vague qui fera de nouveau exploser les règles, les principes qui parviennent à s’établir, endormant le cinéma sur ses rosiers qui pourrissent peu à peu, espérons que leur odeur pestilentielle puisse bientôt se faire sentir, que le cinéma se lève, mette le feu aux vieilles plantes et mette en terre de nouveaux germes révolutionnaires...

     






    ©-DR-LES ENFANTS TERRIBLES de J.P.Melville/J.Cocteau (1950) p11

    30/12/2014 09:22

    ©-DR-LES ENFANTS TERRIBLES de J.P.Melville/J.Cocteau (1950) p11







    ©-DR-LES ENFANTS TERRIBLES de J.P.Melville/J.Cocteau (1950) p12

    30/12/2014 09:25

    ©-DR-LES ENFANTS TERRIBLES de J.P.Melville/J.Cocteau (1950) p12


     

    Tournage

    Période de prises de vue : 21 novembre 1949 à janvier 1950.
    Intérieurs : studios Jenner, Paris (13e arr.) et théâtre Pigalle, Paris (9e arr.).
    Extérieurs : Paris, Ermenonville (Oise), Montmorency (Val-d'Oise).

     

    Vidéographie

    2004 : Les Enfants terribles de Jean-Pierre Melville – Coffret 2 DVD Zone 2 – Éditions GCTHV – INA.

     

    Bibliographie

    Jean Cocteau, Les Enfants terribles, Paris, Éditions Grasset,? 1929, 19 x 12 cm, 140 p. (ISBN 9782246112532, présentation en ligne)Document utilisé pour la rédaction de l’article Réédition par les Éditions Grasset, Collection « Les Cahiers Rouges », 2002 et par Le Livre de poche, Collection « Littérature et Documents », Paris, 1967 (ISBN 9782253010258).

     






    ©-DR-LES ENFANTS TERRIBLES de J.P.Melville/J.Cocteau (1950) p13

    30/12/2014 09:32

    ©-DR-LES ENFANTS TERRIBLES de J.P.Melville/J.Cocteau (1950) p13


     

    http://cocteau.biu-montpellier.fr/index.php?id=193

     

    JEAN COCTEAU
    lien vers la page Wiki

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Cocteau

     

    Les autres articles de la retro Cocteau :

     http://www.cineheroes.net/category/retro

     

    Cocteau :"Radiguet arrive, il a quatorze ans. Il est adoré par nous tous, il est respecté par le milieu Dada : et immédiatement, il découvre que ce n’est pas la tradition qu’il faut contredire, mais l’avant-garde.Quand je suis entré à l'Académie en disant : « Je fais cela contre le conformisme anti-conformiste », c’était la leçon de Radiguet.(...)Alors les gens sont furieux :il faut qu’ils changent et ils aiment les habitudes. C’est un grand jeu qu‘on mène en contredisant sans cesse le jeu précédent."(Jean Cocteau, Cahiers du cinéma n°109, juillet 1960)

     

     
    « Ces dessins s’adressent au public qui a fait plus que lire ce livre, qui l’a reçu comme la boule de neige de Dargelos », écrit Jean Cocteau dans la préface de l’album de dessins qui, en 1934, fait écho à l’incroyable succès de son roman Les Enfants terribles (1929).

    L’album Soixante dessins pour « Les Enfants terribles », daté de 1934, ne fut publié en effet qu’en 1935, et Cocteau lui-même s’exprime très clairement dans l’Avant-propos, sur cette genèse :

    Rien n’est plus pénible que cette limite des livres, que ce mot fin qui nous expulse, que cet abandon cruel des personnages. […] J’ai eu la chance, en ce qui concerne les Enfants terribles, de voir le livre se déborder lui-même [...]. Je trouve donc normal, connaissant les surprises que réserve une œuvre de ce genre, de m’être senti, plusieurs années après avoir fini le livre à la clinique de Saint-Cloud, poussé brusquement à dessiner un grand nombre de scènes qui le composent, d’une plume rapide et mue par une force analogue à celle qui se ruait à travers moi en 1929 […].”

     






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