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©-DR-À BOUT DE SOUFFLE de Jean Luc Godard (1960)
29/10/2014 15:01
À bout de souffle est un film français, emblématique de la Nouvelle Vague, réalisé par Jean-Luc Godard, sorti à Paris le 16 mars 1960.
Résumé Michel Poiccard, jeune voyou insolent, vole une voiture à Marseille pour se rendre à Paris. Mais en route, lors d'un contrôle, il tue un policier qui le poursuivait. Arrivé à Paris, il retrouve une étudiante américaine, Patricia, avec laquelle il a une liaison amoureuse — on comprend qu'il la connaît depuis peu, et qu'il a passé quelques nuits avec elle avant de partir à Marseille. Elle veut étudier à la Sorbonne et, pour se faire un peu d'argent, elle vend le journal Herald Tribune sur les Champs-Élysées. Tout au long du film, Michel essaiera de la persuader de coucher à nouveau avec lui, et elle lui résistera un certain temps en affirmant que lui ne l'aime pas vraiment...
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©-DR-À BOUT DE SOUFFLE de Jean Luc Godard (1960) p2
29/10/2014 15:06
Cast (partiel)
Jean-Paul Belmondo : Michel Poiccard/Laszlo Kovacs
Jean Seberg : Patricia Franchini
Daniel Boulanger : l'inspecteur Vital
Michel Fabre : l'adjoint de Vital
Henri-Jacques Huet : Antonio Berutti
Van Doude : le journaliste américain, copain de Patricia
Claude Mansard : Claudius Mansard
Liliane David : Liliane
Jean-Pierre Melville : Parvulesco, l'écrivain interviewé à Orly
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©-DR- À BOUT DE SOUFFLE de Jean Luc Godard (1960) p3
29/10/2014 15:10
Fiche technique Titre : À bout de souffle Réalisation : Jean-Luc Godard Scénario : Jean-Luc Godard, d’après une idée de François Truffaut Musique : Martial Solal Photographie : Raoul Coutard Opérateur : Claude Beausoleil Son : Jacques Maumont Assistant-réalisation : Pierre Rissient Scripte : Suzanne Faye Montage : Cécile Decugis Régie : Gaston Dona Conseil artistique : Claude Chabrol Maquillage : Phuong Maittret Photographe de plateau : Raymond Cauchetier Affichiste : Clément Hurel Pays d’origine : Drapeau de la France France Producteur : Georges de Beauregard Direction de production : Georges de Beauregard Production : SNC (, France), Imperia Films (France), Les Productions Georges de Beauregard (France) Distribution : SNC (distributeur d'origine), Imperia Films, Carlotta Films Tournage : Période : 17 août au 19 septembre 1959 Langues : anglais, français Format : noir et blanc — 35 mm — 1.37:1 — son monophonique Genre : drame Durée : 89 minutes Date de sortie : France 16 mars 1960
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©-DR-À BOUT DE SOUFFLE de Jean Luc Godard (1960) p4
29/10/2014 15:14
Michel Est-ce que tu m’accompagnes à Rome? Oui, c’est idiot, je t’aime. Je voulais te revoir pour savoir si te revoir me ferait plaisir. Patricia Vous venez d’où? Monte-Carlo? Michel Non, Marseille. Je suis resté samedi et dimanche à Monte-Carlo. Il fallait que je voie un type. Lundi, j’ai essayé de t’appeler de Marseille. Patricia Lundi et dimanche, je n’étais pas à Paris. [elle crie «New York Herald Tribune!»] Michel Je t’en prends un. Patricia C’est gentil. Qu’est-ce que vous faites ici? Vous dites que vous détestez Paris. Michel J’ai pas dit que je détestais. J’ai dit que j’avais beaucoup d’ennemis. Patricia Alors, vous êtes en danger! Michel Oui, je suis en danger. Tu ne veux pas venir à Rome avec moi, Patricia? Patricia Et faire quoi là-bas? Michel On verra. Patricia Non, j’ai beaucoup des choses à faire à Paris, Michel. Michel Qu’est-ce que tu fais? Tu remontes ou descends les Champs? Patricia Qu’est-ce que c’est les Champs? Michel Les Champs-Elysées. [pause] Moi, faut que j’aille avenue Georges V. Patricia OK, je vous laisse. Michel Allez ! Remonte avec moi! Patricia Jusqu’à la rue alors. [elle crie «New York Herald Tribune!»] Michel Je te le rends, y a pas d’horoscope. Patricia Qu’est-ce que c’est «l’horoscope»? Michel L’horoscope, c’est l’avenir. J’ai envie de savoir l’avenir, pas toi? Patricia Oh si! [elle crie «New York Herald Tribune!»] Qu’est-ce qu’il y a? Michel Rien, je te regarde. Patricia Vous êtes fâché que j’ai* parti sans dire au revoir. Michel Non, mais j’étais furieux parce que j’étais triste. C’est agréable pas de s’endormir mais de se réveiller à côté d’une jolie fille. Patricia Vous allez rester à Paris? Michel Oui, faut que je voie un type qui me doit de l’argent. Après, faut que je te voie toi! Patricia Non, il faut pas. Michel Quoi? Patricia Il y a beaucoup des* filles à Paris plus jolies que moi. Michel Non. C’est drôle, j’ai couché avec deux filles depuis qu’on s’est vus et bien ça ne gazait absolument pas ! Patricia «Gazait», qu’est-ce que c’est? Michel Elles étaient très jolies, mais ça ne gazait pas, ça ne marchait pas. C’était triste. Alors, tu veux venir à Rome? Moi, j’en ai marre de la France! Patricia Mais je ne peux pas Michel. Je dois m’inscrire à la Sorbonne. Autrement mes parents m’envoiraient* plus d’argent. Michel Je t’en donnerai. Patricia Mais on a passé que trois nuits ensemble. Michel Non, cinq! [pause] Pourquoi tu mets jamais de soutien-gorge? Patricia Oh, écoute! Parle pas comme ça! Michel Bon … je m’excuse. Il est quelle heure? On se revoit tout à l’heure? Patricia Non, pas tout à l’heure. Ce soir, oui? Michel Yes ! Où ça? Patricia Oh … ici.
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©-DR- À BOUT DE SOUFFLE de Jean Luc Godard (1960) p5
29/10/2014 15:23
Raymond Cauchetier, photographe de plateau, raconte le tournage : « Tout d’abord, avec lui, tout était improvisé ou presque. On tournait dans les rues, dans les chambres d’hôtels, avec juste quelques lampes éclairant le plafond, sans prise de son directe. Godard écrivait ses dialogues sur une table de bistrot, soufflait leur texte aux comédiens pendant les prises, et arrêtait le tournage quand il n’avait plus d’idées. Le délire complet pour les tenants du cinéma classique ! Mais la Nouvelle Vague était en train de naître !
J'ai trouvé intéressant d’ajouter aux photos traditionnelles une sorte de reportage autour du film. Lorsqu’il a vu les planches, le producteur s’est montré fort mécontent. Qu'est-ce que c'est que ce travail ? Vous n'êtes pas payé pour faire ça ! Je lui ai expliqué que c'était un travail personnel. Bon, m'a-t-il dit, mais vous paierez vos frais de laboratoire. Les choses en sont restées là. Or il se trouve que ce sont surtout ces photos « hors film » qui ont été finalement choisies pour la promotion du film, et qui continuent d’être publiées un peu partout, quarante ans plus tard. »
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