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©-DR-JULES ET JIM de François Truffaut (1962) p20
28/10/2014 12:41
L’amour libre tel qu’il est montré dans Jules et Jim prend une ampleur universelle et intemporelle. Les personnages traversent tout un pan de la première moitié du XXème siècle sans vieillir, comme s’ils évoluaient dans un hors temps fictionnel. Catherine, immuable comme le buste antique dessiné à son effigie, est une créature mythologique élevée au rang de déesse. C’est d’ailleurs sous la forme d’une statue, fascinante et hypnotisante, qu’elle apparaît pour la première fois aux yeux de ses amants.
De même, Jules et Jim connaissent cette amitié extraordinaire et infaillible qui les métamorphose en héros immortels. Les autres protagonistes sont alors de simples faire-valoir, ancrés dans un monde de fiction qui échappe aux règles du monde réel. Lorsque Thérèse (Marie Dubois)se met à réciter à une vitesse folle les multiples péripéties de son existence, elle semble presque reprocher aux scénaristes de ne pas lui avoir accordé plus de place dans le film !
Ben moi je vais carrément supprimer cette scène insupportable de ma copie sur le graveur (avec la scène de la ritournelle chantée par Jeanne Moreau...pour faire bonne mesure
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©-DR- JULES ET JIM de François Truffaud (1962) p21
28/10/2014 12:50
et j'te prend,et j'te jette...sans explications
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En même temps, François Truffaut met l’accent sur les grands bouleversements de l’Histoire. La Première Guerre mondiale est montrée de manière très précise grâce au recours d’images d’archives. Héritiers d’une tradition romantique, appuyée par la musique de Georges Delerue,les héros ont beau se réfugier loin du fracas d’une urbanisation grandissante ils ne peuvent pas échapper au train en marche de l’Histoire.
Jim est français, Jules allemand : leur amitié est transgressive dans un monde où les nations se replient derrière leurs frontières. Il suffit que Jules chante avec ferveur la Marseillaise pour que la Première Guerre mondiale soit déclarée. Et si leur amitié survit à la Grande Guerre, elle se meurt aux pieds de la Seconde.
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©-DR- JULES ET JIM de François Truffaut (1962) p22
28/10/2014 12:55
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La trajectoire individuelle des héros embrasse une destinée commune qui les dépasse. Comme le suggère Jim, les personnages mènent leur petite guerre dans la Grande, leur combat personnel à côté des grands bouleversements du siècle. Pourquoi par exemple insister avec un soin aussi méticuleux sur les os calcinés et broyés de Catherine et Jim ? Cette image est une trace annonciatrice de la grande tragédie à venir. Plus que la fin d’une amitié, c’est la fin d’une époque qui plane dans la dernière partie du film. L’univers construit par François Truffaut, illuminé par les toiles des grands maîtres et peuplé de livres et de chansons, est condamné à disparaître.
A la fin, les protagonistes se retrouvent par hasard dans un cinéma qui diffuse un film d’actualités sur les autodafés. Cette montagne de livres en feu ne peut que présager le pire pour des héros aussi romanesques que Jules, Catherine et Jim. D’une certaine manière, le dénouement, marqué par l’arrivée du totalitarisme et du feu dévorant les livres et leurs héros, est une préfiguration de l’adaptation (ratée selon moi) de Fahrenheit 451 *en 1966.
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* (pas revu ce film de puis sa sortie,jusqu'à récemment sur CANAL...zappé au bout de 20mn =trop naze)
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©-DR-JULES ET JIM de François Truffaut (1962) p23
28/10/2014 13:07
et j'te reprend...
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DVD Classik (fin)
Bien que tourné avec peu de moyens, Jules et Jim est un film riche qui se nourrit d’art, de littérature et de cinéma. La bande-son est une vraie partition de symphonie : la polyphonie des voix et la musique de Georges Delerue sont aussi harmonieusement orchestrées qu’un enchainement d’accords parfaits. Le montage et la souplesse de la caméra participent également à la fluidité du récit, écrit et filmé dans un style d’une grande pureté.
Comme dans bien d’autres de ses œuvres à venir, François Truffaut exalte l’image de la femme, en mettant en valeur la beauté des actrices et leur pouvoir de séduction. Et c’est sans doute dans ce rapport aux femmes que le cinéaste se reconnaît le plus dans l’œuvre d’Henri-Pierre Roché. Près de dix ans plus tard, il poursuit sa relation spirituelle avec l’écrivain en adaptant son second roman, Deux Anglaises et le continent.
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[1] Le cinéma Selon François Truffaut, Entretien avec Luce Sand,
Jeune Cinéma, n°31, mai 1968, ed. Flammarion [2] idem, Entretien avec Jean Claude Marti, La Suisse, 9 mars 1973.
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©-DR-JULES ET JIM de François Truffaut (1962) p24
28/10/2014 13:15
et que j'te jette encore...et ce n'est PAS fini !
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Trivia
Showing all 20 items
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One of the earliest foreign films to be distributed in the US by two Harvard students, Cyrus Harvey and Brian Halliday, under their newly formed company, Janus Films. Janus went on to distribute all sorts of classic foreign films and is now owned by Criterion.
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Francois Truffaut was so nervous on the opening night, he decided to see a Marx Brothers film instead of his own.
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Jean Renoir was a particular fan of the film and wrote a letter to François Truffaut expressing his pleasure. Truffaut carried that letter with him for years afterward.
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François Truffaut hated filming love scenes, which is why Jim and Catherine's big scene is shot in half darkness.
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Jeanne Moreau had to jump into a river because her stunt double turned up drunk. Moreau then had to spend 2 days ill in bed.
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Henri-Pierre Roché's original novel was based on his own experiences as a young man. The original Catherine was still alive when the film was released and even attended the premiere incognito.
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The production was so small and had so little money that Jeanne Moreau was often called upon to lend her Rolls Royce for ferrying around props. She even did some of the catering, particularly in the scenes where Jim visits Jules and Catherine in Germany.
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Made with a crew of only 15.
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Director of photography Raoul Coutard used lightweight photographic equipment that hadn't been used before to create a fluid style to the camerawork, even mounting some of the cameras on bicycles.
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Henri Serre was an unknown actor performing comedy in a club when he was cast as Jim. He was cast because of his physical resemblance to Henri-Pierre Roché.
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When the production ran out of money, Jeanne Moreau bailed it out with her own personal financial contribution.
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When Jim first visits Jules' home in Austria, Catherine shows him a picture of Jules costumed as Mozart. Oskar Werner, the actor who plays Jules, also portrayed Mozart in an earlier film.
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Provided the band Jules et Jim with their name.
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