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© DR -DOUBLE INDEMNITY (Assurance sur la mort) de Billy Wilder p3
22/03/2013 14:25
Fiche technique
Titre : Assurance sur la mort
Titre original : Double Indemnity
Réalisation: Billy Wilder
Scénario: Billy Wilder et Raymond Chandler
d'après Assurance sur la mort (Three of a Kind)
de James M. Cain
Production : Buddy DeSylva & J
Joseph Sistrom pour Paramount Pictures
Direction artistique : Hans Dreier & Hal Pereira
Décors : Bertram C. Granger
Photographie : John F. Seitz
Montage : Doane Harrison
Musique : Miklós Rózsa
Pays: États-Unis
Langue : anglais
Format : 1:33 - noir et blanc
Genre : film noir
Durée : 107 minutes
Date de sortie : 6 sept 1944
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© DR -DOUBLE INDEMNITY (Assurance sur la mort) de Billy Wilder p4
22/03/2013 14:32
Cast
Fred MacMurray : Walter Neff
Barbara Stanwyck : Phyllis Dietrichson
Edward G. Robinson : Barton Keyes
Porter Hall : Mr. Jackson
Jean Heather : Lola Dietrichson
Tom Powers : Mr. Dietrichson
Brion Barr : Nino Zachetti
Richard Gaines : Edward S. Norton Jr.
Fortunio Bonanova : Sam Garlopis
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© DR -DOUBLE INDEMNITY (Assurance sur la mort) de Billy Wilder p5
22/03/2013 14:43
DVD CLASSIK
« Note de service :
Walter Neff à Barton Keys, chef du contentieux. Los Angeles,
16 juillet 1938.
Mon cher Keys, tu appelleras surement ça une confession. Je n’aime pas ce mot. Je veux juste te raconter. Ca s’est passé sous ton nez et tu n’as rien vu.Tu crois flairer les arnaques à l’assurance comme personne?Peut-être bien mais regardons l’affaire Dietrichson :Accident. Double indemnité. Tes premières conclusions n’étaient pas mauvaises.Ce n’était pas un accident.Ok ! Ce n’était pas un suicide.Ok ! C’était un assassinat.
Tu pensais avoir tout résolu. Emballez, c’est pesé avec un joli ruban rose. Tout était parfait sauf que tu as fait une erreur. Une toute petite erreur. Tu t’es trompé d’assassin. Tu veux savoir qui a tué Dietrichson ? N’avale pas ton mauvais cigare.C’est moi qui l’ai tué. Moi, Walter Neff, courtier en assurances, 35 ans, célibataire, pas de cicatrices:jusqu’à récemment. Oui je l’ai tué. Pour de l’argent et pour une femme. Je n’ai pas eu l’argent…et je n’ai pas eu la femme. Bien joué non ?
Tout a commencé en mai dernier…vers la fin mai. J’étais allé livrer une police d’assurance. Sur le retour, j’ai repensé à un client, une police auto. Je suis allé y faire un saut. C’était une de ces maisons espagnoles dont on raffolait il y a 15 ans. Elle avait du coûter 30000 dollars à quelqu’un, s’il avait fini de la payer… »
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© DR -DOUBLE INDEMNITY (Assurance sur la mort) de Billy Wilder p6
22/03/2013 14:51
DVD CLASSIK
ANALYSE ET CRITIQUE
Ce monologue qui ouvre Double Indemnity, c’est donc celui de l’agent d’assurances, Walter Neff, qui, mortellement blessé par une balle dans le corps, ayant péniblement réussi à regagner son bureau, se met au dictaphone pour y enregistrer sa confession.
A partir de ces seules cinq premières minutes constituant le prologue, il serait presque possible d’étudier le film dans son intégralité par une explication de texte et d’analyse filmique et, à travers ceux-ci, faire ressortir les principaux éléments constitutifs du film noir (mystère, atmosphère nocturne, fatalisme prégnant, ambiance tragique et mortifère…) ainsi que les bouleversements et évolutions que Double Indemnity lui a apporté.
Car le troisième film de Billy Wilder change radicalement la donne et, comme Le Faucon maltais (The Maltese Falcon) de John Huston trois ans auparavant, fait véritablement repartir le genre sur de nouvelles bases, lui ouvrant des espaces narratifs encore inexplorés et oh combien passionnants !
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© DR -DOUBLE INDEMNITY (Assurance sur la mort) de Billy Wilder p7
22/03/2013 16:17
DVD CLASSIK
ANALYSE ET CRITIQUE(suite)
Depuis, le film noir l’a repris à son compte des milliers de fois mais (avec Citizen Kane dans un autre registre) c’est vraiment Assurance sur la mort qui a lancé la mode de la voix off et du flashback pour briser la linéarité du récit policier et du suspense.Suspense qui ne repose plus désormais forcément sur l’identité du coupable(puisque nous le connaissons ainsi que son échec final dès les premières minutes par l’intermédiaire du soliloque recopié ci-dessus) mais sur le pourquoi et le comment de l’assassinat.
Sachant dès le départ qu’il y a eu crime, qui a tué et qui a été tué, il était difficile d’imaginer que nous aurions encore énormément de coups de théâtre à nous mettre sous la dent.C’était sans compter sur ce brillant exemple de narration, cette mécanique hors pair et parfaitement huilée que nous avaient concocté Billy Wilder et Raymond Chandler d’après un roman sulfureux de James Cain, lui même tiré d’un banal fait divers, l’assassinat en 1927 à New York d’un homme par son épouse et l’amant de celle-ci.
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