DVD CLASSIK
ANALYSE ET CRITIQUE(suite)
Depuis, le film noir l’a repris à son compte des milliers de fois mais (avec Citizen Kane dans un autre registre) c’est vraiment Assurance sur la mort qui a lancé la mode de la voix off et du flashback pour briser la linéarité du récit policier et du suspense.Suspense qui ne repose plus désormais forcément sur l’identité du coupable(puisque nous le connaissons ainsi que son échec final dès les premières minutes par l’intermédiaire du soliloque recopié ci-dessus) mais sur le pourquoi et le comment de l’assassinat.
Sachant dès le départ qu’il y a eu crime, qui a tué et qui a été tué, il était difficile d’imaginer que nous aurions encore énormément de coups de théâtre à nous mettre sous la dent.C’était sans compter sur ce brillant exemple de narration, cette mécanique hors pair et parfaitement huilée que nous avaient concocté Billy Wilder et Raymond Chandler d’après un roman sulfureux de James Cain, lui même tiré d’un banal fait divers, l’assassinat en 1927 à New York d’un homme par son épouse et l’amant de celle-ci.