| Accueil | Créer un blog | Accès membres | Tous les blogs | Meetic 3 jours gratuit | Meetic Affinity 3 jours gratuit | Rainbow's Lips | Badoo |
newsletter de vip-blog.com S'inscrireSe désinscrire
http://tellurikwaves.vip-blog.com


 CINEMA :Les blessures narcissiques d'une vie par procuration
VIP Board
Blog express
Messages audio
Video Blog
Flux RSS

CINEMA :Les blessures narcissiques d'une vie par procuration

VIP-Blog de tellurikwaves
  • 12842 articles publiés
  • 103 commentaires postés
  • 1 visiteur aujourd'hui
  • Créé le : 10/09/2011 19:04
    Modifié : 09/08/2023 17:55

    Garçon (73 ans)
    Origine : 75 Paris
    Contact
    Favori
    Faire connaître ce blog
    Newsletter de ce blog

     Novembre  2025 
    Lun Mar Mer Jeu Ven Sam Dim
    272829300102
    03040506070809
    10111213141516
    17181920212223
    24252627282930

    © DR -HUIT ET DEMI de Federico Fellini (1963) p5

    08/12/2012 08:52

    © DR -HUIT ET DEMI de Federico Fellini (1963)  p5


    Cast
    Marcello Mastroianni  : Guido Anselmi
    Anouk Aimée : Luisa Anselmi
    Sandra Milo : Carla
    Claudia Cardinale : Claudia
    Rossella Falk : Rossella
    Barbara Steele : Gloria Morin
    Mario Pisu ; Mezzabotta
    Guido Alberti : Pace, le producteur
    Madeleine LeBeau : Madeleine, l'actrice française
    Jean Rougeul : Le scénariste
    Eddra Gale : la Saraghina
    Mario Gemini : Guido enfant
    Mino Doro : l'agent de Claudia
    Caterina Boratto : la femme mystérieuse
    Annibale Ninchi : le père de Guido
    Giuditta Risson : la mère de Guido
    Tito Masini : le cardinal
    Giulio Paradisi: un ami
    Michel Rivest: Popeye
    *
    *
    *
    *
    *
    A Masterpiece
    Author: gftbiloxi (gftbiloxi@yahoo.com) from Biloxi, Mississippi
    24 April 2005

    Frederico Fellini's masterwork 8 ½ is difficult to approach largely because of its reputation. Many critics also state that the film is so complex that it requires multiple viewings to understand, and this is likely to intimidate many viewers. But in truth, and in spite of its surrealistic flourishes, 8 ½ is more straight-forward than its reputation might lead you to believe.
    *
    The storyline itself is very simple. A famous director is preparing a new film, but finds himself suffering from creative block: he is obsessed by, loves, and feels unending frustration with both art and women, and his attention and ambition flies in so many different directions that he is suddenly incapable of focusing on one possibility lest he negate all others. With deadlines approaching the cast and crew descend upon him demanding information about the film--information that the director does not have because he finds himself incapable of making an artistic choice.
    *
    What makes the film interesting is the way in which Fellini ultimately transforms the film as a whole into a commentary on the nature of creativity, art, mid-life crisis, and the battle of the sexes. Throughout the film, the director dreams dreams, has fantasies, and recalls his childhood--and this internal life is presented on the screen with the same sense of reality as reality itself. The staging of the various shots is unique; one is seldom aware that the characters have slipped into a dream, fantasy, or memory until one is well into the scene, and as the film progresses the lines between external life and internal thought become increasingly blurred, with Fellini giving as much (if not more) importance to fantasy as to fact.
    *
    The performances and the cinematography are key to the film's success. Even when the film becomes surrealistic, fantastic, the actors perform very realistically and the cinematography presents the scene in keeping with what we understand to be the reality of the characters lives and relationships. At the same time, however, the film has a remarkably poetic quality, a visual fluidity and beauty that transforms even the most ordinary events into something slightly tinged by a dream-like quality. Marcello Mastroianni offers a his greatest performance here, a delicate mixture of desperation and ennui, and he is exceptionally well supported by a cast that includes Claudia Cardinale, Anouk Aimee, and a host of other notables.
    *
    I would encourage people not to be intimidated by the film's reputation, for its content can be quickly grasped. When critics state the film requires repeated viewing what they actually seem to mean is that the film holds up extremely well to repeated viewing;each time it is seen,one finds more and more to enjoy and to contemplate. Even so, I would be amiss if I did not point out that people who prefer a cinema of tidy plot lines and who dislike ambiguity or the necessity of interpreting content will probably dislike 8 ½ a great deal. For all others: strongly, strongly recommended.





    © DR -HUIT ET DEMI de Federico Fellini (1963) p6

    08/12/2012 15:28

    © DR -HUIT ET DEMI de Federico Fellini (1963)  p6


    Résumé 3
    Un cinéaste cherche un sujet de film. Au hasard de ses rencontres, il commence à douter de son sujet, de son talent et même de l'utilité de faire un film. Il s'évade parfois en rêve et décide finalement d'annuler son projet. C'est alors qu'il reconnait tous les gens dont il a rêvé. Il sait qu'il a enfin trouvé son sujet.
    *
    *
    *
    *
    *
    Article de CRITIKAT

    Intemporel Fellini ? La critique… visionnaire d’une époque
    Un démiurge hors du temps ? Visions hypnotiques
    *
    La fantasmagorie fellinienne fait-elle de lui un cinéaste hors de son temps ? Pasolini était un"poète civil"(le mot est de Moravia), un écrivain « corsaire » ou « luthérien », un cinéaste engagé qui paya de sa vie ses critiques enragées de la société contemporaine. Rossellini était le père du néoréalisme, Antonioni le chantre de l’incommunicabilité moderne, et Visconti, l’auteur de grandes fresques historiques. Même la comédie, la fameuse « comédie à l’italienne », celle de De Sica, Dino Risi ou Mario Monicelli, se définissait par ses ambitions de satire sociale.
    Et Fellini dans tout ça ? Il touche à tout, il a flirté avec le néoréalisme (La Strada, I Vitelloni, Il Bidone, Les Nuits de Cabiria), avec la satire de la société version comédie à l’italienne (Les Tentations du docteur Antonio, où il met en scène le grand acteur comique Peppino De Filippo), avec les fresques historiques (d’une certaine manière : le Satyricon, « allégorie du monde d’aujourd’hui », Fellini Roma, Amarcord, fresques « autobiographiques », certes, mais aussi mises en scène de la période fasciste), avec l’incommunicabilité, aussi (La Dolce Vita, 8 ½, et tant de films jusqu’à Intervista). Il touche à tout, mais transfigure tout ce qu’il touche.
    La postérité ne retient de Fellini qu’une galerie de « grotesques », une parade de gueules et de freaks, le goût de l’hénaurme et du spectaculaire, des visions inoubliables (le Rex, fantomatique paquebot d’Amarcord),des scènes mythiques (Anita Ekberg, naïade sulfureuse de la fontaine Trévi, dans La Dolce Vita), des mers en plastiques recréées dans le studio 5 de Cinecittà : un créateur de mondes, oscarisé en 1993 pour l’ensemble de sa carrière, mais qui, en réalité, semblait déjà presque, aux yeux du monde du cinéma, appartenir au passé.
     
    Dans les dernières années, il lui était devenu difficile de convaincre les producteurs. Il en avait ruiné un bon nombre, certes. Mais l’on ne percevait peut-être pas tout à fait, alors, à quel point son cinéma accompagnait son époque d’un regard lucide et probablement salutaire.Si Fellini est pour tous aujourd’hui le cinéaste du rêve et du fantasme, cela tient en grande partie à son style : aux décors et costumes si réels et en même si extra-ordinaires imaginés par Piero Gherardi (oscarisé pour les costumes de La Dolce Vita et 8 1/2),
     
    Danilo Donati (qui reçoit également un Oscar, pour Casanova) et Dante Ferretti ; à une photographie visionnaire (celle de Giuseppe Rotunno notamment) ; à cette narration de plus en plus éclatée née des scénarios qu’il concocte avec Tonino Guerra, Tullio Pinelli, Ennio Flaiano, Brunello Rondi, et Bernardino Zapponi, et qui plonge le spectateur dans l’irrationnel onirique ; au montage surtout, qui achève de sortir le film des conventions narratives habituelles-et ce définitivement- multiplie les raccords improbables, et balade le spectateur de vision en vision. Avec Fellini, on ne quitte jamais le réel le plus concret, mais c’est  comme si on l’observait tour à tour à travers une lentille grossissante, depuis un vaisseau spatial, ou dans un miroir qui aurait des vertus caricaturistes. Et pourtant…





    © DR -HUIT ET DEMI de Federico Fellini (1963) p7

    08/12/2012 15:31

    © DR -HUIT ET DEMI de Federico Fellini (1963)  p7


                                                   Edra Gale et Madeleine Le beau

    *

    *

    Fellini, critique de son temps

    Si l’univers fellinien est informé – déformé, reformé – à travers le prisme kaléidoscopique de la subjectivité de son auteur, il n’en est pas moins bel et bien un « miroir » de l’Italie, du fascisme des années 1930 aux années Berlusconi, en passant par la crise de la fin des années 1960. Un « miroir », et une analyse. Le scandale soulevé en 1960 par La Dolce Vita en est la preuve : décrit à sa sortie (avant le Fellini-Satyricon, donc...) comme un « Satyricon moderne », il est la peinture d’une société dont les bases (certaines valeurs...) s’effritent, et qui menace de s’effondrer.

    La peinture d’une bourgeoisie et d’une aristocratie "décadentes", de la quête effrénée des plaisirs, de la naissance de nouveaux dieux (les stars...) livrait aux spectateurs un miroir social qui fut un véritable cas national. Fellini ne sortit plus qu’avec des gardes du corps, et les "pour" et les "contre" en venaient aux mains dans la rue, dit-on. L’Église s’indigna contre cette porcherie. Cesare Zavattini, tête de file de la critique contre La Strada, y vit, lui, un retour du cinéaste au néoréalisme, tant les implications socio-politiques du film lui semblaient prédominantes : un néoréalisme qui serait passé de la peinture des oubliés et des marginaux à celle des classes dirigeantes...

    Fellini, ostracisé d’un côté, porté aux nues de l’autre, donnait encore une fois la preuve de ses intuitions visionnaires : il venait de mettre en scène, sept avant que Guy Debord n’écrive sur le sujet, la « société du spectacle ».






    © DR -HUIT ET DEMI de Federico Fellini (1963) p8

    08/12/2012 15:34

    © DR -HUIT ET DEMI de Federico Fellini (1963)  p8


    La mise en scène de cette société du spectacle est le fil rouge qui se tisse entre les films de Fellini, une mise en scène qui oscille entre la fascination et la critique lucide, avant de tourner à l’amertume dans les derniers films. Le Satyricon lui-même est loin d’être une fuite hors du temps : Fellini en fait une « allégorie du monde d’aujourd’hui », comme La Dolce Vita était un Satyricon moderne, en 1969.

    Si Encolpe, Ascylte et Giton y sont trois hippies antiques, trois jeunes révoltés qui errent dans un monde sans repères, Trimalcion l’affranchi, le parvenu, est un ogre répugnant, dispensateur de dîners gargantuesques, qui règne sur sa cour grâce à la maîtrise du spectacle et de la mise en scène. « Le Pain et le cirque », disait Juvénal : de l’antiquité au monde contemporain, en passant par le fascisme, les choses n’ont que peu changé.

    La gigantesque mosaïque qui figure Trimalcion renvoie au portrait en fleurs du Duce dans Amarcord et annonce la dictature télévisuelle de Ginger et Fred ou de La Voce della Luna.Dans cet ultime film réalisé par Fellini, c’est la lune elle-même qui est capturée et qui devient la vedette d’un show télévisée dérisoire et vulgaire. Dans Ginger et Fred, Giulietta Masina et Marcello Mastroianni sont les victimes d’un pathétique jeu télévisé, qui n’offre plus aux spectateurs que les sosies des grandes figures du passé : Woody Allen, Kafka, Proust, Brigitte Bardot...

    Et eux-mêmes, Giulietta-Ginger et Mastroianni-Fred, sosies fantoches de Ginger Rogers et de Fred Astaire, se noient dans un univers inhumain manipulé par le Cavaliere Fulvio Lombardoni, prince de l’antenne et de l’audimat.

    Les derniers films de Fellini se teintent d’une mélancolie absente de la satire comique des Tentations du docteur Antonio : là, Anita Ekberg parvenait encore à sortir du panneau publicitaire où la société de consommation l’avait enfermée. Géante aux courbes voluptueuses, elle se mettait alors à poursuivre de sa sensualité le nain Antoine Mazzuolo, défenseur pudibond d’une société puritaine et hypocrite.






    © DR -HUIT ET DEMI de Federico Fellini (1963) p9

    08/12/2012 15:40

    © DR -HUIT ET DEMI de Federico Fellini (1963)  p9


                                                              Anouk Aimée à droite

     

    Enfant de la culture populaire qui a construit tout son art sur les pouvoirs hypnotiques de l’image et du spectacle, Fellini assiste avec désarroi à leur désacralisation et à leur instrumentalisation. Le cirque, le music-hall, les spectacles de variétés, le grand écran étaient des espaces de rassemblement, des rituels, des lieux aptes à recueillir la communication d’un message. La télévision n’est que le dévoiement de la culture de masse : le spectateur en pantoufles et devant son plat de pâtes, passé maître dans l’art du zapping, attend d’être amusé. « Vous, l’auteur, vous ne pouvez ignorer ce fait et vous devez donc être immédiatement très amusant ou très intéressant, comme autrefois certains jongleurs ou saltimbanques, sur les places, qui devaient attirer l’attention des gens vaquant à leurs affaires […]. Celui qui s’apprête à parler au moyen de la télévision doit tenir compte de ce climat, de cette morphologie de la communication. » 
    *
    De grands amuseurs publics condamnés à jouer aux guignols pour ne pas lasser, et un public sans cesse plus satisfait de ces spectacles pathétiques qui l’avilissent : voilà la nouvelle morphologie de la communication. Contrairement à un cinéaste comme Pasolini, Fellini n’a jamais cherché à monter sur une tribune politique pour haranguer les masses : sa pratique artistique était l’unique lieu de sa parole civile et politique. Il faut croire pourtant que dans les années 1980, il n’est plus tout à fait possible de se taire, et le cinéaste n’hésitera pas à élever la voix contre certaines manoeuvres de Berlusconi, alors en train d’étendre son emprise sur le monde des médias. Revoir Ginger et Fred, pamphlet désabusé et tristement comique, ne serait pas une perte de temps : Fulvio Lombardoni annonce bien d’autres amuseurs publics…
    *
    Fellini on TV
     
    Contrairement à la lune de La Voce della Luna, Fellini a toujours pris soin de ne pas se laisser capturer par la télévision.Passer devant la caméra ne lui pose aucun problème, à condition de rester maître de la création de son image.Déjà en 1992,quand NBC lui demande de réaliser une sorte de documentaire sur lui-même, Fellini mène la danse:ce sera le Bloc-Notes d’un cinéaste.Bien plus tard, dans Intervista, l’équipe de télévision japonaise venue interviewer le Maestro en est pour ses frais :car jamais Fellini ne quittera sa position de grand marionnettiste.Maître du jeu jusqu’au bout, c’est lui qui tire les ficelles des journalistes, c’est lui qui les filme et les met en scène.
    Après La Dolce Vita, Fellini, le « grand menteur » , accepte de se « confier » à son ami et assistant Dominique Delouche, dans quatre entretiens réalisés entre 1960-1962 pour la télévision belge. Fellini « joue le jeu », sans aucun doute… En tant qu’ « inventeur de fables », je pourrais inventer des tas d’histoires, commence-t-il par dire, avant d’accepter « ce climat de confession un peu absurde ». Absurde ? Oui, car après tout, quelle est la différence entre l’invention et la vérité, poursuit le cinéaste ? Dans Ginger et Fred ou dans La Voce della Luna, il crée lui-même les publicités et les programmes télévisés dont se repaissent ses personnages : il les intègre à sa fiction, les transforme en matériaux pour l’image cinématographique, signifiant par là que c’est encore lui qui fait sa loi, lui le créateur, et qu’il n’est pas prêt de céder aux diktats ambiants. 





    Début | Page précédente | 589 590 591 592 593 594 595 596 597 598 599 600 601 602 603 604 605 606 607 | Page suivante | Fin
    [ Annuaire | VIP-Site | Charte | Admin | Contact tellurikwaves ]

    © VIP Blog - Signaler un abus