|
|
|
|
|
|
© DR - LE QUAI DES BRUMES de Marcel Carné (1938) p4
10/11/2012 06:52
Résumé 2 Jean, un déserteur, arrive au Havre en camion et recherche un abri avant de quitter la France. Il est hébergé dans une cabane au bout des quais par l'étrange et chaleureux Panama.Il fait la connaissance d'un curieux peintre, Michel et d'une belle jeune fille triste, Nelly. Elle est terrorisée par son tuteur, un homme assez louche-Zabel- lui-même guetté par un petit groupe de voyous dont le chef est Lucien.
*
Celui-ci est un personnage veule. Jean le gifle devant ses acolytes un matin où il importune Nelly....Michel (Robert Le Vigan) se suicide, laissant à Jean ses vêtements civils et son passeport. Jean décide de s'embarquer pour le Venezuela mais le souvenir de la nuit qu'il vient de passer avec Nelly le retient à terre. Il court chez la jeune fille, trouve Zabel, une scène violente éclate et Jean écrase le crâne de Zabel à coups de brique... *
*
*
*
DVD Classik (suite et fin)
Et puis il y a cet amour impossible entre Jean et Nelly : inscrite dans un monde trop sombre, leur histoire est sans issue. Pour exprimer ce décalage entre leur passion et la réalité, Carné oblige ses héros à se cacher : c’est derrière les planches d’une bicoque que Gabin déclare à Michelle Morgan cette tirade inoubliable : « T'as d'beaux yeux, tu sais. » Et c’est encore cachés qu’ils prononceront le mot « Amour ». A l’opposé de ces comédies musicales hollywoodiennes dans lesquelles les héros livrent leurs sentiments à la ville entière, la passion de Jean et Nelly ne doit pas sortir dans la rue sous peine d’être à jamais détruite.
*
En mettant en scène ces héros reclus, on ne peut s’empêcher de voir dans l'univers de Marcel Carné l’augure d’une période sombre où les hommes vivront terrés pour affronter le monstre totalitaire. L’ironie veut que Le Quai des brumes fût interdit pendant la guerre : les autorités vichyssoises accusèrent Carné d’être à l’origine de la défaite de 1940.Ce à quoi le cinéaste répondit avec finesse en déclarant :"On ne rend pas le baromètre responsable de l’orage et la fonction de l’artiste est de se faire le baromètre du temps qu’il fait"
* Enfin, comment parler de ce chef-d’oeuvre sans évoquer le talent de Prévert. Les dialogues issus de son adaptation insufflent une touche de poésie et donc d’espoir.Le fameux"T’as d'beaux yeux,tu sais"suivi du regard amoureux de la jeune Morgan est un exemple de ce style Prévert qui remplit de bonheur le cœur du spectateur.La comparaison entre le cinéma de Carné et celui de Von Trier est ici évidente :dans ses drames aux destinées si brutales,le réalisateur de Breaking the Waves ponctue son récit de touches poétiques dont les plus belles sont ces rêves chantés par Selma / Bjork. *
Aujourd’hui adulé par la critique comme une icône du cinéma moderne, le cinéaste danois s’inscrit comme héritier d’un Marcel Carné dont le cinéma est encore injustement considéré par certains comme obsolète ! Pour conclure sur ce magnifique Quai des brumes, que dire si ce n’est répéter combien il est injuste d’enfermer cette œuvre dans le musée sombre et poussiéreux du cinéma français. Ce film aux multiples facettes, qui fut un présage de la Seconde Guerre mondiale, connut un succès monstre dans les salles françaises. Le public; désabusé comme le Jean de Marcel Carné, était en quête de poésie et d’amour. Aujourd’hui cette œuvre doit être vue comme la pierre angulaire d’un cinéma réaliste, poétique et toujours aussi vivant... *
François-Olivier Lefèvre - le 28 décembre 2002
| |
|
|
|
|
|
|
|
© DR - LE QUAI DES BRUMES de Marcel Carné (1938) p5
10/11/2012 06:57
La critique des spectateurs ImDB
Play Misty for Me
* Author: writers_reign 14 August 2003
* Was there ever a better example of Poetic Realism (no, but one just as good, Le Jour Se Leve, from the same stable)than this, crafted exquisitely by the onlie begetters of the genre, Jacques Prevert - Marcel Carne. All the ingredients are present and accounted for; low-key lighting, atmos - perm any two from drizzle, sleet, cobbles, out-of-season resorts - and two doomed lovers who come together for one Mayfly moment in the sun before it all ends in tears to the distant sound of hammers striking firing pins and the heady, pungent aroma of cordite.
*
Did anyone, with the possible exception of Bogie, do bruised tough better than Jean Gabin and pre-Audrey Hepburn were there ever so expressive eyes as Michele Morgan brought to the party. The Prevert-Carne team were on top of their game in this one which still holds up sixty years on. Purists may quibble that 'brumes' translates as mist rather than shadows but without a shadow of a doubt this is classic fare.
| |
|
|
|
|
|
|
|
© DR - LE QUAI DES BRUMES de Marcel Carné (1938) p6
10/11/2012 07:04
Les trois photos du haut : Scènes de tournage
Résumé Wiki
Jean (Jean Gabin), un déserteur de l'armée coloniale, arrive au Havre d'où il veut quitter la France. Dans le bistrot de Panama, un original, il fait la connaissance de Nelly (Michèle Morgan), jeune fille mélancolique terrorisée par son tuteur Zabel (Michel Simon) qu'elle soupçonne d'avoir assassiné Maurice, son amant.Pour défendre Nelly, Jean tue Zabel. Alors qu'il s'enfuit pour le Venezuela,* il croise Lucien (Pierre Brasseur), un jeune truand local dont il s'est attiré la haine....
(* là j'ai un peu changé...ils racontent la fin ces gros na... euh..ces grands étourdis)
*
*
*
Hauntingly sad French masterpiece
Author: ingemann2000 13 December 2004
I've just seen Port of Shadows for the first time in my life, and I must say I really liked it. I'm already a great admirer of old black & white pictures, and I enjoyed The Great Illusion as well. This one is rather different from Illusion, though from the same era and also with Jean Gabin as the quintessential Frenchman. It's hauntingly sad, quietly emotional, and even if it's a bit dated in some places (the pathetic hood played by Brasseur) it still manages to creep up on you and leaves you absorbed with the motifs of human loneliness and the not unreasonable, but ultimately impossible human dream of happiness.
**
So it's not a laugh-riot, and you don't leave the cinema with a happy feeling, but you do feel good about having seen it. It's a masterpiece in French cinema history, Jean Gabin is ideal as the tough-as-butter soldier with a doomed soft spot for Michéle Morgan's beautiful waif, and in the end all you remember is the quiet mists of Le Havre harbor, and the sense of ill-fate and lost chances. Not to mention the beautiful eyes of a very young Morgan!
| |
|
|
|
|
|
|
|
© DR - LE QUAI DES BRUMES de Marcel Carné (1938) p7
10/11/2012 07:11
Michèle Morgan & Michel Simon
Le film, récompensé du Prix Louis-Delluc en 1938 et marquant la troisième collaboration entre Carné et Jacques Prévert après Jenny et Drôle de drame, met en vedette Jean Gabin, Michel Simon, Michèle Morgan et Pierre Brasseur et est devenu un classique du cinéma français. Le titre est parfois appelé Quai des brumes
*
*
A barrel of laughs (not)
Author: Gary170459 from Derby, UK 18 September 2004
When I was a kid this is what I used to call a "bulger", the first time I saw it when young I was so impressed by the bulging murky atmosphere, and the over-riding sense of doom pervading the film I thought it couldn't be bettered. Then I read up on Warner Bros. techniques for their best "atmospheric" potboilers such as The Big Sleep and realised it was, as usual, all down to saving money. QDB is nearly completely studio-bound, therefore the fogs, darkness and even excessive cigarette smoke all came in useful in disguising the limitations created. In this case however the limitations are deliberate as it is the crux of the story, the elemental mist at Le Havre and Man's mental mists playing havoc with lives.
*
Not surprisingly, plenty of erudite praise has been showered down on QDB over the years. Essentially it remains only a entertainingly depressing adult yarn, with a straight-faced storyline coupled with some gloomy and gleaming but pleasing black and white photography. I think Renoir called it fascist in a patriotic outburst; for Carne to get past the disapproving censor Gabin couldn't even be called a deserter in the film (although his one night stand with Nelly was cheerfully depicted). Needless to say, this has probably led to some confusion over the years as to why Gabin is on the run (more like stroll) anyway!
*
Anyway, Fascism and fascism are both dark and depressing for the majority of us so that would make QDB a faithful representation! This was the 2nd of Carne's classic 6 consecutive films, culminating in 1945 with "Enfant du Paradis". To my mind the quality of this series remains unsurpassed in world cinema - unless you can think of another director who made 6 timeless classics one after another? All subjective, of course!Nevertheless, one of my favourite films, not to be watched too often but always an effective antidote to the real world.
.
| |
|
|
|
|
|
|
|
© DR - LE QUAI DES BRUMES de Marcel Carné (1938) p8
10/11/2012 07:18
J'aurai bien voulu avoir la photo (fenêtre) en grand, bien nette....
*
*
*
Fiche technique
Titre : Le Quai des brumes Réalisation : Marcel Carné Scénario d'après Le Quai des brumes de Pierre Mac Orlan (Gallimard, 1927) Adaptation et dialogues : Jacques Prévert Société de production : Ciné-Alliance Chef de production : Gregor Rabinovitch Directeur de production : Simon Schiffrin Distribution : Ciné Alliance Mondial - Les films Osso Photographie : Eugen Schüfftan (Bravo mec!) Opérateur : Louis Page, assisté de Marc Fossard et Pierre Alekan Assistants réalisateurs : Claude Walter et Guy Lefranc Son : Antoine Archimbaud Montage : René Le Hénaff, assisté de A. Chourat Décors : Alexandre Trauner assisté de Paul Bertrand Maquillage : Paule Déan Photographe de plateau : R. Kahan (merci pour les toffs) Régisseur général : Mme Goulian Costumes : Chanel Musique : Maurice Jaubert Affiche : Clément Hurel Genre : Drame Durée : 91 minutes Format : 35 mm, noir et blanc - 1,37:1 Mixage : RCA Photophone System Tournage : janvier et février 1938 Pays : France Lieux de tournages : Studios de Joinville et Le Havre pour les plans extérieurs Dates de sorties en salles: France : 18 mai 1938 à Paris, 29 janvier 1941 (ressortie) Italie : 8 août 1938 (Festival de Venise) Finlande : 1er janvier 1939, 22 février 1957 (ressortie) États-Unis : 29 octobre 1939 Japon : 29 décembre 1949 Allemagne de l'Ouest : 7 janvier 1955
| |
|
|
|
|