Titre
Le titre du film renvoie à la baie où se dirigent les deux personnages principaux, Sam et Suzy, lors de leur fugue amoureuse. Trouvant le nom de la baie laid et inapproprié (« Goulet de marée au mile 3.25 »), ils décident de le rebaptiser, de manière poétique, Moonrise Kingdom, et écrivent ce nom en galets sur la plage où ils se trouvent.
Accueil
La performance de Jared Gilman (Sam) et Kara Hayward (Suzy), pourtant novices du 7e art, a été très remarquée. Bien que l'accent publicitaire ait été mis sur les trois grandes stars du film (Bruce Willis, Edward Norton et Bill Murray), ils sont tous les deux à l'écran lors de la majeure partie du film. Leur manière naïve de jouer colle parfaitement avec leur romance déconnectée de la réalité.
Réception critique
La critique est divisée . Il obtient cependant une moyenne de 3,7/5 de la part de la presse et des spectateurs sur AlloCiné et 94 % sur Rotten Tomatoes, ce qui est rare et en fait un film très apprécié. Si le côté onirique, poétique, tendre, drôle et déconnecté de la réalité a été salué par la presse, certains critiquent le manque de profondeur et la simplicité du divertissement.
Selon L'Express, Moonrise Kingdom « n'échappe pas au maniérisme. Habile et virtuose, c'est sûr, car Anderson est un grand cinéaste, mais quand même. On se lasse (on!on!...parles pour TOI connard!!!) un peu de ses afféteries narratives et esthétiques. » Wes Anderson reste fidèle à son style surprenant : couleurs criardes, musique surprenante (après Joe Dassin dans À bord du Darjeeling Limited, c'est ici Françoise Hardy qui fait son apparition), travellings appuyés et personnages fantasques.
Le Nouvel Observateur est enchanté par ce style : « Rien que pour son style, le film est un pur plaisir de cinéphile, une vraie bouffée d'oxygène qui va à l'encontre de toute forme de cinéma formaté et timide. »
Distinctions
Moonrise Kingdom est le premier film de Wes Anderson présenté au festival de Cannes. Il a eu l'honneur de faire l'ouverture de la 65e édition, tout en étant en compétition. Thierry Fremaux, délégué général du festival, a justifié ce choix en expliquant que « Wes Anderson est l'une des forces montantes du cinéma américain auquel il apporte une touche très personnelle, en particulier dans Moonrise Kingdom, qui témoigne à nouveau de la liberté créative dans laquelle il continue d'évoluer. Sensible et indépendant, cet admirateur de Fellini et Renoir est, lui aussi, un cinéaste brillant et inventif. »
(il est vrai que ça change agréablement des films Hollywoodiens actuels : CIA, FBI, maffia, Traffic de coke,mitraillages etc...)
