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 CINEMA :Les blessures narcissiques d'une vie par procuration
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CINEMA :Les blessures narcissiques d'une vie par procuration

VIP-Blog de tellurikwaves
  • 12842 articles publiés
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  • 1 visiteur aujourd'hui
  • Créé le : 10/09/2011 19:04
    Modifié : 09/08/2023 17:55

    Garçon (73 ans)
    Origine : 75 Paris
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    © DR -SERAPHINE de Martin Provost (2008) p9

    12/01/2013 07:00

     © DR -SERAPHINE de Martin Provost (2008)  p9


     Commentaire/Analyse/critique (suite 2)

    Cette dernière association est la plus volatile : quiconque se souvient, entre autres, de la fine prestation de Moreau en bourgeoise commère dans Une vieille maîtresse de Catherine Breillat se doute bien que la comédienne est bien moins prisonnière de son image populaire qu’on pourrait le croire.
     
    Ici, en l’occurrence, elle pourra surprendre : économe de mots et physiquement expressive comme on l’a rarement vue, son jeu complète idéalement la mise en scène de bon élève naturaliste de Martin Provost pour le portrait d’une figure plus tortueuse qu’il n’y paraît.
     
    Drôle de femme que cette provinciale au passé obscur, menant moins sa vie que se laissant mener par elle, ne semblant encline que par intermittences à manifester sa personnalité. Effacée, voire éteinte dans son travail de ménage et ses rapports avec les autres ; à contrario épanouie et très éprise d’elle-même lorsqu’elle peint (et la caméra de capter en gros plan son visage ouvert chaudement éclairé à la bougie). 
     





    © DR -SERAPHINE de Martin Provost (2008) p10

    12/01/2013 07:08

    © DR -SERAPHINE de Martin Provost (2008)  p10


     

    Commentaire/Analyse/critique (suite 3)
     
    Ses contacts réguliers avec la nature, d’où elle tire les composants de ses toiles, s’apparentent à un rituel tout sauf « naïf », toujours pris au sérieux par le cinéaste, entre artisanat et mysticisme.Toute l’ambiguïté est là, dans cette personnalité irrégulière où on distingue de loin les signes d’un trouble profond (Séraphine Louis décédera en 1942 dans un hôpital psychiatrique), et chez qui l’acte de créer paraît relever autant du réflexe irréfléchi, illuminé, que d’une pratique savante.
     





    © DR -SERAPHINE de Martin Provost (2008) p11

    12/01/2013 07:19

     © DR -SERAPHINE de Martin Provost (2008)  p11


     

    Commentaire/Analyse/critique (suite 4)
     
    La part d’insaisissable chez Séraphine fait un assez bon écho aux convictions affichées par le personnage du collectionneur d’art Wilhem Uhde qui croise sa route, lequel défend le courant pictural dit "naïf "en préférant le terme d’"art primitif", moins suspect de condescendance. La représentation du rapport entre ces deux personnages non académiques est d’ailleurs une autre finesse du film.
     
    Bien que la femme de ménage soit au départ théoriquement subordonnée à ce bourgeois étranger descendu de Paris,(campé par l’excellent Ulrich Tukur*)il apparaît dès leur rencontre que cette convention sociale leur est un poids à tous les deux, chacun empiétant sur le territoire de l’autre et peu désireux de communiquer.
     
     
    * Yes very,beaucoup,molto, mucho,zer EXZELLENTUM!





    © DR -SERAPHINE de Martin Provost (2008) p12

    12/01/2013 07:28

     © DR -SERAPHINE de Martin Provost (2008)  p12


     

    Commentaire/Analyse/critique (suite 5)
     
    Une fois qu’ils ont établi l’inconsistance du rapport de classes, se noue progressivement entre les deux individus un peu en marge,un lien presque exclusif basé sur la perception mutuelle des sensibilités, que ne viendra troubler que le contact de chacun avec le monde, le"grand" : l’un est au fait de ses subtilités et tâche d’en jouer pour parvenir à ses fins, l’autre n’en connaît que son territoire à elle et se met soudain à rêver d’y faire pleinement sa place.
     
    Dans la dernière partie, lorsque leurs relations se relâchent un peu et que Séraphine réoccupe presque seule l’écran, le film devient un peu moins intéressant, revenant plus sagement dans les rails de la destinée tragique d’un talent victime de ses excès.





    © DR -SERAPHINE de Martin Provost (2008) p13

    12/01/2013 08:01

     © DR -SERAPHINE de Martin Provost (2008)  p13


     Yolande Moreau / Anne Brennent /Nico Rogner

     

     

    Commentaire/Analyse/critique (suite 6)
     
    Si le film travaille ainsi, modestement,à débarrasser une certaine forme d’art de la gentille étiquette"mineur" qu’on aurait tendance à lui accoler, il lui manque sans doute encore ce qu’on escompte en général d’une biographie d’artiste : un point de vue plus affirmé et personnel sur l’acte de création, une prise de recul par rapport à l’individu pour considérer la place de son œuvre et de son courant dans l’époque. La posture modeste du personnage, mais aussi la relative neutralité de la mise en scène tout appliquée autour de lui, ne favorisent pas vraiment l’approfondissement de la question. 





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