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DR - LE PARFUM de Tom Tykwer (2006) p15
14/01/2013 07:34
Avis de Mal1kom1sap1 :(fin)
Le mauvais moment du film à oublier, reste lorsque notre ami réussi à charmer une foule grâce à son parfum "parfait" alors que le bourreau était prêt à l'exécuter.Le pire c'est que tout le monde se retrouve dans un état second, empli de bien-être et d'amour...et que l'ensemble de la foule se met à se déshabiller. S'ensuit une orgie où même l'évêque prend part, d'assez mauvais goût. Je me demande si cela figurait dans le roman de Patrick Süskind dont est tiré le film, car cette scène détonne du reste, et gâche un peu la bonne impression que l'on a pu se faire de ce qui précède. (ben oui...je trouve aussi)
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DR - LE PARFUM de Tom Tykwer (2006) p16
14/01/2013 07:50
Photo du bas : Alan Rickman
(ROBIN DES BOIS ,PIEGE DE CRISTAL,etc...)
Critique du film 2
Si j’en crois ce que j’ai lu, Kubrick et Scorsese avaient renoncé à la réalisation de ce best-seller de Süskind. Car que faire devant cette gageure : filmer un roman dans lequel les odeurs sont reines et omniprésentes ? Après tout, « le livre non plus ne sentait pas », a rétorqué Tom Tykwer (le réalisateur) à tous ceux qui songeaient que ce roman était inadaptable. Bien sûr,l’adaptation idéale,dans une perspective totalisante, aurait souhaitée que des odeurs soient instillées, qu’elles soient nauséeuses ou délicieuses,de toutes parts dans la salle.Toutefois, deux arguments, simplistes réduisent à néant cette ambition :
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DR - LE PARFUM de Tom Tykwer (2006) p17
14/01/2013 08:05
Critique du film (suite)
1) Tout d’abord, les odeurs, horribles, des misères parisiennes, que nous sommes bien incapables de restituer à notre époque hygiénique dans laquelle tout le monde fuit les odeurs (d’ailleurs le mot « odeur » ne tend-il pas à rendre compte des mauvaises odeurs, en contraste avec le mot… parfum ?), feraient assurément vomir ou fuir les spectateurs dès les premières images (terribles !) du film…
2) Enfin, il est tout bonnement impossible de rivaliser, dans notre réalité, avec la perfection absolue du Parfum final, ce graal de l’odeur, irrésistible et puissant.L’objectif de cet article ne consiste pas en une critique personnelle du film, mais en une présentation plus ou moins succincte de quelques uns de ses éléments les plus intéressants,qui montre bien à quel point ce film est source de débats.
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DR - LE PARFUM de Tom Tykwer (2006) p18
14/01/2013 08:16
Une oeuvre initiatique
a) Une quête de la figure maternelle.
De bout en bout, Jean-Baptiste Grenouille ne cesse de chercher cette figure inconnue et cruelle. Il faut savoir que sa mère, une pauvre poissonnière (le comble pour celui qui a le nez fin !) blasée par des grossesses qui s'achèvent toutes par la mort, est morte pour l'avoir abandonné sous son étal nauséabond, à même la fange, la sueur des entrailles poisseuses et le sang visqueux.Elevé dans un orphelinat surpeuplé, Grenouille est vite écarté du commun des mortels à cause de sa curieuse monomanie:sentir.
Toujours sentir. Assimiler les objets par son odorat. Les animaux (dont nous faisons partie, n'est-ce pas ?) se reconnaissent par leurs odeurs singulières.De même Jean-Baptiste part-il en quête de ce "parfum" inconnu, et originel : celui de sa mère. Ne recherche-t-il pas sa mère au travers de ces multiples femmes qu'il tue, sans les avoir violées, (et en les aimant à sa façon) ?
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DR - LE PARFUM de Tom Tykwer (2006) p19
14/01/2013 08:23
Une oeuvre initiatique (suite)
b) Une quête d'identité.
Ne pas connaître sa mère, ses parents (Qui est donc son père ?), n'est-ce pas aussi ne pas se connaître soi-même ? Un détail est troublant dans l'oeuvre : Jean-Baptiste Grenouille n'a pas d'odeur.Or, si nous suivons ce que nous avons précédemment évoqué à propos des animaux : dans le règne animal, ne pas avoir d'odeur, c'est ne pas faire partie d'un groupe, d'une meute. C'est être seul, et sans véritable identité. C'est ne pas exister.
C'est passer inaperçu,comme dans cette scène dans laquelle Grenouille traverse une espèce d'auberge sans même que le chien ne le sente venir ni marcher.Finalement, ce que recherche Jean-Baptiste c'est l'affection qu'il n'a jamais reçue.Il veut faire partie d'une meute.Il veut aimer et être aimer(comme beaucoup, me direz-vous). Sans odeur individuelle, il part en quête du parfum universel, "parfait", instinctif.
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