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 CINEMA :Les blessures narcissiques d'une vie par procuration
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CINEMA :Les blessures narcissiques d'une vie par procuration

VIP-Blog de tellurikwaves
  • 12842 articles publiés
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  • 1 visiteur aujourd'hui
  • Créé le : 10/09/2011 19:04
    Modifié : 09/08/2023 17:55

    Garçon (73 ans)
    Origine : 75 Paris
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    © DR - L'ANNEE DERNIERE à MARIENBAD de Alain Resnais (1961) p7

    10/01/2013 19:07

    © DR - L'ANNEE DERNIERE à MARIENBAD de Alain Resnais (1961)  p7


     

    Analyse du film (suite 1)
     
     
    Espace temporel et espace physique
     
    Que ce soit dans la mise en scène de Resnais ou le scénario de Robbe-Grillet, le temps est considéré comme un espace à explorer. L’espace temporel et l’espace physique sont intimement liés.
     
    L’ouverture du film donne également l’idée d’une durée qui va de pair avec l’espace : une voix d’homme répète en boucle une description de l’hôtel, tandis que la caméra, sans cesse en mouvement, parcourt l’espace de l’hôtel : murs, plafonds, couloirs, portes, et galeries.
     
    Les travellings avant et les panoramiques latéraux nous font ressentir cet espace dans toute son étendue et son immensité, dans tout le luxe de son architecture allemande et de ses décorations.La notion de temps qui accompagne cette visite est quant à elle rendue sensible par le commentaire en voix off, et surtout par l’orgue qui jouera durant une heure et demie.
     
    Une voix au léger accent italien qui ressasse les mêmes descriptions, mais avec de légères variations dans l’agencement des phrases. Les nombreuses énumérations donnent un aspect traînant au récit, tandis que les répétitions l’inscrivent dans le temps.
     
    En plaçant d’emblée le motif de la boucle comme base de la narration, Resnais rend sensible le temps de la narration.
     





    © DR - L'ANNEE DERNIERE à MARIENBAD de Alain Resnais (1961) p8

    10/01/2013 19:14

      © DR - L'ANNEE DERNIERE à MARIENBAD de Alain Resnais (1961)  p8


     

    Analyse du film (suite 2)
     
    Robbe-Grillet, pilier du Nouveau Roman, participait alors, en littérature, à l’élaboration d’un nouveau genre de la description clinique. Comme dans Les Gommes ou La Jalousie, il a élaboré avec Resnais un scénario a priori explicatif qui plonge en fait l’œil dans un récit déconstruit mais unique : celui de la pensée mentale, et non celui d’un point de vue, celui de la déambulation dans un imaginaire plus que dans une histoire linéaire. La description est présente pour donner à voir.
     
     





    © DR - L'ANNEE DERNIERE à MARIENBAD de Alain Resnais (1961) p9

    11/01/2013 04:57

     © DR - L'ANNEE DERNIERE à MARIENBAD de Alain Resnais (1961)  p9


    Giorgio Albertazzi : X, l'homme

     

     

    Analyse du film (suite 3)
     
    Le temps : un labyrinthe
     
    La figure du labyrinthe revient à plusieurs reprises dans le film, et l’on peut bien entendu y voir une analogie avec la structure même du film. La première image du labyrinthe apparaît dans le générique que nous venons d’analyser, sous la forme d’un cadre accroché au mur dans l’un des couloirs.
     
    L’image représente un jardin aux lignes symétriques. Il ne s’agit pas d’un labyrinthe à proprement parler, mais l’alignement des arbustes et la symétrie globale y font penser. Plus tard, dans l’un des salons, un invité regarde une reproduction du jardin, lui aussi frappant de symétrie et de droiture.
     
    La caméra se balade dans les différentes pièces, puis revient à ce tableau, tandis que deux voix, celles des futurs protagonistes, prononcent les mots suivants : « Dont il n’y a pas moyen de s’échapper ? », « Dont il n’y a pas moyen de s’échapper », acquiesce l’homme. Voici d’ailleurs comment Resnais décrit la structure de son film :
     
        Je suis parti de cette idée : une forme d’itinéraire qui pouvait aussi être une forme d’écriture, un labyrinthe c’est à dire un chemin qui a toujours l’air guidé par des parois strictes, mais qui néanmoins à chaque instant conduit à des impasses et oblige à revenir en arrière, à repasser plusieurs fois aux même endroits sur des parcours plus ou moins longs, à explorer une nouvelle direction et à retomber sur une nouvelle impossibilité.
     





    © DR - L'ANNEE DERNIERE à MARIENBAD de Alain Resnais (1961) p10

    11/01/2013 05:08

    © DR - L'ANNEE DERNIERE à MARIENBAD de Alain Resnais (1961)  p10


                                  Sacha Pitoëff : M, le joueur invétéré (peut-être le mari?)

     

     

    Analyse du film (suite 4)
     
     
    De même que l’on peut déambuler dans les innombrables couloirs de l’hôtel, de même Resnais se promène dans les couloirs de temps, chaque couloir représentant une possibilité dans le déroulement du temps et des événements.
     
    Il explore ainsi les différentes versions de l’histoire, jusqu’à atteindre la sortie, la vérité. La structure temporelle elle-même du film est donc un labyrinthe, dans lequel nous nous perdons : parfois on ne sait tout simplement plus où l’on se trouve dans le temps.
     
    Cette idée rejoint d’ailleurs le rapprochement fait précédemment entre l’espace et le temps, puisqu’il faut alors considérer le temps, non plus comme un axe horizontal, une ligne droite, mais comme une surface s’étendant, spatialement, bien au-delà des limites de cette ligne.
     





    © DR - L'ANNEE DERNIERE à MARIENBAD de Alain Resnais (1961) p11

    11/01/2013 05:15

     © DR - L'ANNEE DERNIERE à MARIENBAD de Alain Resnais (1961)  p11


     

    Analyse du film (suite 5)
     
     
    Univers parallèles et déchronologie
     
    De nombreux commentateurs ont évoqué la notion d’"univers parallèles" en parlant du film de Resnais. Certains indices dans la mise en scène semblent en effet corroborer cette idée. Juste après le générique, l’action commence, et nous assistons à la fin d’une représentation théâtrale.
     
    La caméra, balayant le couloir de l’hôtel, filme l’affiche de la représentation, intitulée Rosmer, puis entre dans l’obscurité de la pièce : c’est le premier trou noir, relativement fugitif. Poursuivant son mouvement, la caméra se promène le long d’un plafond, puis, dans un travelling avant, nous fait pénétrer dans une pièce, et nous plonge cette fois dans un inquiétant trou noir de plusieurs secondes.
     
    Nous venons d’entrer dans un univers parallèle, tout au moins est-ce une interprétation que l’on peut donner à ce noir total qui précède le début du récit. Ce qui suit n’est que le premier univers, et le film est en fait constitué d’une multitude d’autres univers, qui sont autant de points de vue choisis par Robbe-Grillet et Resnais pour observer le déroulement de l’histoire: 
     
     "Nous voulions nous trouver un peu comme devant une sculpture qu’on regarde sous tel angle, puis sous tel autre, dont on s’éloigne, dont on se rapproche."





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