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 CINEMA :Les blessures narcissiques d'une vie par procuration
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CINEMA :Les blessures narcissiques d'une vie par procuration

VIP-Blog de tellurikwaves
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  • Créé le : 10/09/2011 19:04
    Modifié : 09/08/2023 17:55

    Garçon (73 ans)
    Origine : 75 Paris
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    © DR - CASQUE D'OR de Jacques Becker (1952) p4

    01/11/2012 07:27

    © DR - CASQUE D'OR de Jacques Becker (1952)  p4


    Simone Signoret et Dominique Davray

     

    Résumé Wiki
     
    Du coup de foudre à l'échafaud, Casque d'or est une tragédie Belle Époque à la beauté mélancolique. L'histoire d'un amour impossible, marqué par le destin, que portent Signoret et Reggiani, inoubliables.Les apaches de la bande à Leca, des voyous qui hantent le quartier de Belleville, ont investi avec leurs femmes une guinguette du bord de Marne, à Joinville-le-Pont. Marie, une prostituée surnommée Casque d'Or en raison de son étincelante chevelure, s'est fâchée avec son amant du moment, le distingué Roland.Surgit alors Raymond, accompagné de son ami d'enfance, Manda, un ancien apache reconverti en charpentier sérieux et convaincu.Entre la belle et le charpentier, le coup de foudre est immédiat. Une passion destructrice, sur fond de rivalité au sein du gang, unit les deux amants…
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    DVD CLASSIK (suite)
    Le génie de Becker s’impose dans la description des milieux interlopes des Apaches dans le Paris des Faubourgs. Les Apaches fut le surnom donné aux voyous des grandes villes. Cette expression, lancée par deux journalistes en 1902, désigne surtout les voyous parisiens rassemblés en bandes. Ils étaient différents de la pègre traditionnelle par leur us et coutumes, leur sectorisation et l’importance qu’ils donnèrent à leur apparence vestimentaire. Ils éprouvaient également un fort sentiment d’appartenance à leur clan, dirigé par un chef charismatique qui donnait souvent son nom au groupe.
    Les femmes également, bien qu’exploitées comme prostituées, affichaient cette fidélité au clan et choyaient leurs hommes. Les hommes comme les femmes ne dissimulaient en rien leur goût pour le plaisir et pour l’amour libre. Leurs lieux de prédilection furent évidemment les guinguettes et les "bals musette", où ils n’hésitaient pas à côtoyer des classes sociales supérieures devant lesquelles ils aimaient à s’afficher fièrement. C’est précisément là que commence Casque d’or. Becker introduit ses personnages par une jolie séquence bucolique près de la Marne sur laquelle ils font du canot, comme de vrais bourgeois désœuvrés dont ils singent le comportement.
    Mais les personnages se révèlent vite tels qu’ils sont dès qu’ils ouvrent la bouche. En effet Becker n’hésite pas un seul instant à les faire parler le plus crûment possible en ayant recours aux insultes et expressions les plus grossières. On retrouvera cet amusant décalage bien des années plus tard chez Scorsese et sa Little Italy bouillonnante des Affranchis.
     





    © DR - CASQUE D'OR de Jacques Becker (1952) p5

    01/11/2012 07:31

    © DR - CASQUE D'OR de Jacques Becker (1952)  p5


    Au centre (casquettes) Raymond Bussieres et Serge Reggiani

    *

    *

    Le personnage de Marie, surnommée Casque d’Or à cause de son imposante chevelure blonde ramassée sur le devant, est directement inspiré de Amélie Hélie, véritable prostituée appartenant au monde des Apaches dans les années 1900. Mais Becker prend vite ses distances avec la réalité des faits car ce qui l’intéresse avant toute chose reste l’histoire d’amour, pure et évidemment tragique, entre Marie et Georges Manda, ancien malfrat devenu menuisier dans la fiction.C’est parce qu’il a su prendre le temps de mettre en images, avec justesse, les lieux et les personnages du récit que Becker peut se laisser aller ensuite à plus de romantisme.

    Il filme délicatement les amours de Marie et Manda au sein d’une nature harmonieuse, loin de la ville, loin du danger. Les amants arpentent les bois, se couchent sur l’herbe. Les bruits de la forêt sont amplifiés derrière une musique discrète.Becker, généralement, fait peu appel à la musique ou du moins avec parcimonie ; il privilégie plutôt les silences. Les dialogues, pour leur part, vont à l’essentiel. Becker aime donner du temps à une séquence et joue de sa science des gros plans.

    Ceux-ci surgissent presque au milieu de la scène pour mettre en valeur les visages des amants et la violence des sentiments. Chez Becker, on ne s’attend pas un instant à entendre des phrases comme "T’as de beaux yeux, tu sais" ; les regards intenses se suffisent à eux-mêmes. Ainsi dans la scène du petit matin : Marie et Manda, au sortir du lit, prennent leur déjeuner. Sans s’échanger un mot, ils se regardent.Marie boit son café et embrasse Manda.Becker, comme à son habitude, met en scène paisiblement tous les petits rites du quotidien pour donner à son histoire un cachet d’authenticité.(scène sublime!)

     

    Fiche technique
    Titre : Casque d’or
    Réalisation : Jacques Becker,
    assisté de Marcel Camus et Michel Clément
    Scénario : Jacques Becker, Jacques Companeez
    Adaptation et dialogues : Jacques Becker
    Photographie : Robert Lefebvre(BRAVO!!!)
    Son : Antoine Petitjean
    Décors : Jean d'Eaubonne
    Décorateur de plateau : Maurice Barnathan
    Montage : Marguerite Renoir
    Costumes : Georgette Fillon, dessinés par Mayo
    et exécutés par Marcelle Desvignes
    Coiffures : Alex Archambaudt
    Maquillage : Boris Karabanoff et
    Maguy Vernadet
    Musique : Georges Van Parys
    Production : Raymond Hakim,
    Robert Hakim et André Paulvé
    Sociétés de production : Speva-Films et
    Paris-Films-Production
    Sociétés de distribution : Discina
    Pays :  France
    Genre : Drame
    Tournage du 24 sep au 22 nov 1951
    Format : Noir et blanc - 35 mm -
    1,37:1 - Son : Mono (Optiphone)
    Durée : 96 minutes
    Dates de sortie :  France : 12 mars 1952 ; 
    États-Unis : 18 août 1952





    © DR - CASQUE D'OR de Jacques Becker (1952) p6

    01/11/2012 07:43

    © DR - CASQUE D'OR de Jacques Becker (1952)  p6


    A ce sujet, il nous faut faire mention de ce raccord sublime : la séquence dans les bois s’achève par un gros plan lumineux de Simone Signoret en attente d’un baiser. Becker enchaine alors en fondu sur un plan des deux amants dans leur lit, une fois l’acte d’amour accompli. Manda, nu, se lève et s’habille. Marie dort, sa chevelure d’ange cette fois largement déployée sur l’oreiller. Elle irradie comme un soleil incandescent dans une impression de plénitude.
     
    Le film n’a jamais aussi bien porté son titre . Marie / Casque d’or est une jeune femme resplendissante qui attire à elle tous les hommes. Simone Signoret, mutine et radieuse, trouve là le rôle de sa vie. Sa voix délicieusement éraillée, son accent titi et sa gouaille font merveille. Il ne lui est point nécessaire d’avoir beaucoup de dialogues pour exister. Sa présence, sa gestuelle et la mise en valeur de son visage lors des gros plans se chargent de la rendre incontournable.
    .
    Dans le premier tiers du film, Becker la place régulièrement au centre de l’image : elle est soit accompagnée en retrait par ses deux suivantes, soit le centre de gravité de la caméra qui tourne autour d’elle en suivant les membres de la bande à Leca.
    *
    *
    *
    Cast (partiel)
    Simone Signoret : Marie, dite « Casque d'or »
    Serge Reggiani : Georges dit « Jo » Manda
    Claude Dauphin : Félix Leca
    Raymond Bussières : Raymond
    William Sabatier : Roland Dupuis
    Gaston Modot : Danard, le patron
    Paul Barge : L'inspecteur Juliani
    Odette Barencey : La mère Eugène
    Loleh Bellon : Léonie Danard
    Dominique Davray : Julie
    Yette Lucas : Adèle
    Yvonne Yma : La patronne de l’Ange Gabriel
    Pâquerette : La grand-mère d'Anatole
    Roland Lesaffre : Anatole
    Emile Genevois : Billy
    Fernand Trignol : Le patron de l’Ange Gabriel
    Daniel Mendaille : Le patron de la guinguette
    Pomme : La loueuse de chambres





    © DR - CASQUE D'OR de Jacques Becker (1952) p7

    01/11/2012 07:45

    © DR - CASQUE D'OR de Jacques Becker (1952)  p7


    Félix Leca, le chef du clan, est traité sur le même mode, mais en plus fourbe et cruel, que le futur parrain joué par Jean Gabin dans Touchez pas au grisbi. Respecté de tous, il veille sur ses hommes comme un père, autoritaire mais bienveillant. Le génie de Becker est encore une fois d’accentuer son côté paternaliste - il distribue l’argent et la nourriture - dans des scènes où le cinéaste prend son temps pour mettre en exergue ces rapports de domination, en s’arrêtant sur tous les petits gestes du quotidien.
    *
    Serge Reggiani, quant à lui, apporte au personnage de Georges Manda une droiture, une sévérité et
    une retenue qui siéent parfaitement au rôle. La tendresse dont il est capable de faire preuve est ainsi bien plus poignante lorsqu’elle s’exprime.La direction d’acteur du metteur en scène s’accordait parfaitement avec sa vision réaliste de l’art cinématographique. Dans le cinéma de Jacques Becker, connu pour être un réalisateur très directif, les gifles sont réelles et non feintes. Elles claquent avec violence. Les baisers sont goulus et appuyés.
    Tous les outils et techniques mis à la disposition du cinéaste concourent à la recherche d’une authenticité rare dans le paysage du cinéma français, plutôt guindé et déclamatoire à cette époque (ce qu'est encore le théatre -le peu que j'ai vu-ce pourquoi je l'éxècre).L’interprétation, tantôt posée tantôt brutale, de Claude Dauphin confère au personnage de Leca cette dimension inquiétante. Il est ce troisième membre du triangle maudit qui va précipiter dans le drame la relation amoureuse de Marie et Manda.Il est impossible de ne pas évoquer les dernières séquences qui traduisent à merveille la simplicité et la beauté de l’art de Becker.
     
    Alors que Manda doit être exécuté, Marie, en compagnie de l’un des hommes de la bande, entre dans un hôtel. Le réalisateur les filme montant les marches comme s’ils se rendaient dans un petit hôtel de passe (la tenancière du lieu leur accorde justement une durée limitée). On s’aperçoit en fait que l’endroit est situé en face de la prison. Cette dernière démarche de la part de Marie, celui d’assister à l’exécution de son amant, est donc en fait un dernier acte d’amour.On suit alors Manda se diriger jusqu’à l’échafaud et s’abaisser devant la guillotine.
    *
    Le réalisateur coupe sur la lame qui s’abat et revient sur Marie qui baisse la tête. En trois plans et trois mouvements, Becker unit les deux amants dans la mort. Après un fondu enchaîné, le dernier plan les montre seuls dans la guinguette danser la valse endiablée du début du film : l’histoire d’amour de Casque d’Or et de Manda est ainsi inscrite pour l’éternité. Casque d’Or le film, de son côté, acquiert son aura mythique. On n’oubliera pas non plus l’utilisation bouleversante de la chanson Le Temps des cerises qui soutient habilement le ton mélancolique de l’œuvre.
     
    Sublime, on vous dit.
     
     
     
     





    © DR - CASQUE D'OR de Jacques Becker (1952) p8

    01/11/2012 07:50

    © DR - CASQUE D'OR de Jacques Becker (1952)  p8


    Autour du film
    Le film est tiré d’un fait divers qui se déroula dans le milieu des apaches parisiens, autour d’Amélie Élie, au début du xxe siècle. Jacques Becker s’inspira de gravures anciennes.
    *
    Le tournage a eu lieu dans les studios de Billancourt et, pour les extérieurs, à Annet-sur-Marne, Meaux (le mur de la prison) et Ménilmontant (notamment au 44, rue des Cascades pour la maison Leca).
     
    Remarque :
    Le film est librement inspiré d'une affaire réelle datant de janvier 1902 : deux bandes rivales s'affrontent en une véritable bataille rangée dans le 20e arrondissement de Paris. L'objet de la querelle est une prostituée, Amélie Elie surnommée Casque d'or en raison de son abondante chevelure blonde ramenée sur le sommet de la tête. L'affaire est montée en épingle par la presse et c'est à cette occasion qu'un journaliste du Petit Journal crée le mot « apache » pour désigner les voyous qui agissent en bande : « Ce sont là des mœurs d'Apaches, du Far West, indignes de notre civilisation. Pendant une demi-heure, en plein Paris, en plein après-midi, deux bandes rivales se sont battues pour une fille des fortifs, une blonde au haut chignon, coiffée à la chien ! »(« Fortifs » est un mot familier, tombé aujourd'hui en désuétude, qui désigne les fortifications qui ont entouré Paris jusqu'en 1919.)
    *
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    La critique anglo de Cinepassion
    The eponymous golden helmet is Simone Signoret's tawny bouffant, a mane when unleashed but kept mostly rolled up, crownlike; her corset not quite hiding her sultry voluminousness, the demimondaine is first spotted with the rest of the Belle Époque entourage by the river, Signoret at the oars. From "Seine at Asnieres" to "Luncheon of the Boating Party,"eyes locked with Serge Reggiani's:an ex-con,now a mustached carpenter, laconic and slender and weary of trouble, one arm kept in his pocket for his twirl with Signoret across the dance floor of an al fresco tavern. Both arms are later need for a knife duel with Raymond Bussières, Signoret's dandy beau and member of the apache gang presided over by Claude Dauphin, who fronts as a wealthy wine merchant -- the swells by the tables savor the thrill of sitting next to cutthroats, though the fight in the backyard remains an unglamorous affair, Reggiani "winning" the gal and, in the process, carving the path to the guillotine.
     
    The degrading pitfalls of passion, had Clouzot filmed it, but 1890s Paris to Jacques Becker is radiantly impressionist, so the linchpin is an open-air idyll for the two lovers: Reggiani lays in the sunny field by the stream, Signoret comes rowing by and rouses him from sleep, and Becker lyrically alternates POVs, hers (a tracking shot of anticipation) and his (a close-up, aglow).The morning after brings luxuriantly tussled sheets, a bowl of coffee by the window, and the fragility of happiness, maybe; a wedding glimpsed from the back of a church seals their bond, yet personal honor calls Reggiani back to the city where Dauphin awaits.
    *
    Cheese and wine offered before a robbery's booty is divvied up Signoret and Simone walking in the woods, a friend dead on a bistro's table: "Tenderness and violence" was Truffaut's verdict, illustrating Becker's Renoirian apprenticeship (with Gaston Modot at hand) and awareness of how life's mercilessly shifting moods can be soothed by love, friendship, or the memory of a waltz. With Loleh Bellon, Dominique Davray, Paul Barge, Paul Azaïs, and Odette Barencey. In black and white.
    --- Fernando F. Croce





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