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© DR - LES ENFANTS DU PARADIS p9
31/10/2012 09:29
La relation entre Baptiste et Garance est fascinante. C’est la chronique de l’amour fou que ressent Baptiste pour Garance, lui qui est aimé par Maria Casarès avec qui il finira par se marier, mais qui gardera à jamais en lui cette lueur d’un amour sans issue. C'est l'occasion de beaux échanges entre les deux. Baptiste, lorsqu'il est pour la première fois avec Garance, lui dit : « Je tremble parce que je suis heureux et je suis heureux parce que vous êtes là tout près de moi. Je vous aime et vous Garance, m'aimez-vous ? » ; Garance objecte qu'il parle « comme un enfant, c'est dans les livres qu'on aime comme ça, et dans les rêves, mais pas dans la vie ! » Un peu plus tard elle sera plus explicite : « Je vous en prie Baptiste, ne soyez pas si grave, vous me glacez. Il ne faut pas m'en vouloir mais je ne suis pas... comme vous rêvez. Il faut me comprendre, je suis simple, tellement simple. Je suis comme je suis, j'aime plaire à qui me plaît, c'est tout. Et quand j'ai envie de dire oui, je ne sais pas dire non. »
Baptiste, quelques instants plus tôt, lui avait fait cette confidence qui est à la base d'une des thématiques "prévertienne" et "carnésienne" puisqu'on la retrouve par exemple dans Juliette ou la clé des songes: « Quand j'étais malheureux, je dormais, je rêvais mais les gens n'aiment pas qu'on rêve. Alors ils vous cognent dessus histoire de vous réveiller un peu. Heureusement j'avais le sommeil plus dur que leurs coups et je leur échappais en dormant. Oui je rêvais, j'espérais, j'attendais. » Notons le parallèle évident avec cet autre grand film sur l'amour fou qu’est Peter Ibbetson de Henry Hattaway. Dans ce film, le héros rencontre en songe son amour et il finira par préférer vivre dans ce rêve et donc renoncer à la vie, tout comme le personnage de Michel joué par Gérard Philipe dans Juliette ou la clé des songes réalisé par Carné en 1950. Comme l'écrit Danièle Gasiglia-Laster dans un numéro de CinémAction : « Baptiste qui respecte Garance ne la comprend pas et ne devine pas ce qu'elle attend de lui. Il l'imagine conforme aux stéréotypes de la femme idéale, complique les choses, alors que la jeune femme, elle le dit elle-même, est simple"
Ainsi la première fois où il pourrait passer la nuit avec elle, il fuit. Mais Baptiste, obnubilé par cet amour d'autant plus qu'il fait tout pour le rendre inaccessible, ne se rend pas compte qu'auprès de lui se trouve Nathalie (Maria Casarès) qui est l'incarnation de la jeune fille simple et pure (certains diront transparente) que l'on retrouve dans beaucoup de films de Carné. Nathalie, dont l'amour est si pur et en lequel elle place toute sa confiance, comme elle le dira lorsqu'elle aura surpris Baptiste et Garance ensemble : « Ce n'est pas seulement parce que je suis jalouse mais j'ai tellement confiance. Oui je suis tellement certaine que Baptiste et moi nous sommes faits pour vivre ensemble tous les deux. » C'est Nathalie qui voit la métamorphose de Baptiste lorsque celui-ci a rencontré Garance : « Qu'est-ce que tu as Baptiste ?... Tu as quelque chose ! Tu es beau... Tu le sais bien que tu es beau puisque tu es beau mais aujourd'hui tu es plus beau que tous les autres jours. » Elle dira aussi cette belle autre phrase : « Mais je me moque moi que tu m'aimes bien, ce que je veux c'est que tu m'aimes. » L'histoire retiendra que c'est Marie Déa, la Anne des Visiteurs du soir, qui devait jouer Nathalie mais celle-ci avait déjà un engagement au théâtre. C'est un fait que la plupart des critiques qui ont disserté sur ce film oublient systématiquement (ou le minimise) ce personnage de Nathalie. Maria Casarès, pour son premier rôle à l'écran, est bouleversante dans les quelques scènes que lui a écrites Prévert. Comme celle de la fin, où elle surprend à nouveau Baptiste avec Garance, qui se revoient pour la première fois depuis leurs mariages respectifs, et où elle apostrophe sa concurrente : « Vous partez, on vous regrette. Le temps travaille pour vous et vous revenez, tête nouvelle embellie par le souvenir... Mais rester et vivre avec un seul être, partager avec lui la petite vie de tous les jours, c'est autre chose. » Puis elle demande des explications à Baptiste qui ne peut lui répondre : « Mais tu dis tout de même beaucoup de choses en te taisant, et ces choses je les comprends. » La scène se termine sur Garance fuyant, poursuivie par Baptiste, Nathalie lui hurlant dans un cri déchirant « Et moi Baptiste, et moi ? »
Notons que cette scène ne figurait pas dans le scénario original et, selon son biographe Yves Courrière, Prévert fut inspiré par la fin de sa liaison avec la jeune Claudie Carter. Si certains ont vu dans ce personnage l'incarnation de la femme au foyer qui emprisonne son rêveur de mari, c’est une erreur. Garance et Nathalie sont deux incarnations de l'amour romantique. L'une est idéalisée par Baptiste ; l'autre, confiante et sûre d'elle, réaliste, incomprise dans son malheur. Le fait que ce soit Garance qui soit idéalisée est ironique, car elle est au contraire le personnage le plus libéré et le plus émancipé des Enfants du Paradis. Garance ne porte pas de masques, elle est comme elle est. Elle ne triche pas comme Lacenaire, elle est « la femme qui se fout de tout, qui rit quand elle a envie de rire, qui ne se laisse pas diriger par les pensées des autres » comme Arletty l'explique à Edward Turk en 1979.
Bien sûr, Prévert s'est inspiré de la vie de l’actrice et de son caractère : « Je refuse qu'on m'impose des idées. Je suis indépendante et je prends les risques de l'indépendance » dira-t-elle lors de cette même interview. Arletty est la preuve qu'il est bien difficile d'être simplement comme on est car" la société enferme parfois les individus dans des rôles dont ils ne veulent pas », comme l'écrit Danièle Gasiglia-Laster. On pense alors à cet amour trouble d'Arletty avec un officier nazi qui lui vaudra une arrestation à la fin du tournage et un placement en résidence surveillée durant dix-huit mois. L’actrice raconte, dans l'un des bonus du DVD, qu'elle conserve un bon souvenir de son séjour à La Houssaye en Seine-et-Marne grâce aux livres et à la nature du lieu : « Il y avait des couchers de soleil merveilleux. » Elle y sera toujours lorsque le film sortira sur les écrans. Elle raconte dans la biographie que lui consacre Denis Demonpion qu'on l'avait seulement autorisée à sortir pour faire un raccord son à l'automne 1944. Et c'est au moment où cette femme admirable de quarante-cinq ans est au sommet de sa gloire qu'elle est poussée dehors (par des "jaloux" dira Michel Simon dans l'un des bonus) et qu'elle ne tournera plus qu'épisodiquement.
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© DR - LES ENFANTS DU PARADIS fin
31/10/2012 09:36
Les Enfants du Paradis est également remarquable pour ses personnages qui entourent Garance et qui sont tous amoureux d'elle. Frédérick Lemaître (Pierre Brasseur) incarne le comédien « romantique, rebelle par excellence » selon Edward Turk. Ambitieux, c'est une grande gueule, un cabotin, sûr de son talent, à qui tout réussit et qui réussit tout avec humour. La scène où il joue Robert Macaire et fait tourner en bourrique les auteurs de la pièce L'Auberge des Adrets, dont il moque la pauvreté de l'histoire, est en soi éloquente. Ce comédien, tellement amoureux de lui-même, lorsqu'il se rend compte que Garance continue à aimer Baptiste tout en étant avec lui s'exclame : « Et si ça me plaisait à moi ? Si cela m'était utile, à moi, d'être jaloux, utile et même nécessaire...Grâce à toi je vais enfin pouvoir jouer Othello...Je cherchais le personnage mais je ne le sentais pas. C'était un étranger, maintenant c'est un ami, un frère. » Il triomphe au théâtre dans la deuxième partie tandis que Baptiste, lui, triomphe aux Funambules. Il sait bien au fond que Baptiste « joue comme un dieu » et il l'envie. Garance dit un peu plus tôt que Baptiste « n'a pas de métier, il ne joue pas, il invente des rêves », et le fait est que les trois pantomimes dont on aperçoit des extraits dans le film montrent un Barrault au corps élastique et à la souplesse féline. Il n'est pas interdit d'y voir un hommage à certains acteurs du Muet, Chaplin et Keaton en premier lieu. Un autre personnage emblématique du film est Lacenaire (Marcel Herrand). Lacenaire est un dandy assassin, un personnage en perpétuelle révolte contre la société. Misanthrope, il en explique en partie des raisons lors de sa premières scène : « Quand j'étais enfant, j'étais déjà plus lucide, plus intelligent que les autres, ils ne me l'ont pas pardonné. IIs voulaient que je sois comme eux. » Lacenaire est un personnage trouble et fascinant par son recul par rapport au monde qui l'entoure. Refusant, tout comme Garance, de jouer le jeu des apparences en société, il interpelle ainsi le comte de Montray qui lui demande qui il est : « Vous ne trouvez pas que c'est une question saugrenue que de demander aux gens qui ils sont ?... Ils vont au plus facile : nom, prénoms, qualités, mais ce qu'ils sont réellement ? Au fond d'eux-mêmes, ils le taisent, ils le cachent soigneusement. » Edward Turk mettra en évidence que Lacenaire représente pour Carné « une idéalisation ». A l'époque, Carné « porte toujours un masque qui ne correspond pas à son identité réelle. Son comportement agressif et autoritaire sur le plateau est une stratégie destinée à détourner l'attention de ceux qui auraient tendance à stigmatiser ses écarts, hors studio, par rapport aux critères dominants de la masculinité. »
En effet, le vrai Lacenaire était homosexuel et il est permis d'y voir un rapport avec Vautrin, un autre homosexuel criminel que voulait mettre en scène le cinéaste (le film est tourné en 1944 par Pierre Billon). Carné explique dans l'interview qu'il accorda à Edward Turk en 1980 que pour lui il est très clair qu'Avril, joué par Fabien Loris dans le film, est « son ami » mais que sous Vichy « on ne pouvait pas aller beaucoup plus loin. » Peut-être cela aurait-il été plus évident si Carné n'avait pas coupé au montage une scène plus explicite entre Lacenaire et Garance où celle-ci lui demande « Qu'est-ce qu'elles vous ont fait les femmes ? » et Lacenaire de se défendre : « Rien, absolument rien ! » Garance : « Et vous, qu'est-ce que vous leur avez fait, aux femmes, Pierre-François ? Pas grand chose, sans aucun doute ! », Arletty soulignant cette dernière phrase d’un "petit rire désobligeant". Pour la défense de Carné, il faut réaliser ce que la morale de ce film en pleine guerre sous le gouvernement de Vichy implique. Edward Turk le remarque avec pertinence lorsqu’il écrit : « En contestant l'autorité de la famille, la persécution des déviances sexuelles et l'obligation pour une femme de dépendre d'un homme, Les Enfants du Paradis s'attaque aux fondements mêmes de l'ordre social de Vichy. » Il aurait été facile pour Carné d’accentuer le lyrisme d'une telle histoire, une épopée en costumes qui aurait pu se transformer en "grandiloquence hollywoodienne" à la Autant en emporte le vent comme le remarque Bernard Landry, premier journaliste à écrire sur Carné en 1952. Au lieu de cela, Carné persiste dans le style qu'il a fait sien en refusant tout effet de style. Sa caméra est peu mobile et « chaque mouvement d'appareil est commandé par une nécessité descriptive. » Carné confie dans une interview en 1972 à Marcel Oms qu'aux mouvements d'appareil il préfère « les mouvements du coeur ». Il refuse le pittoresque et réalise ses films avec la plus grande rigueur trouvant que « la virtuosité de la caméra, c'est bien souvent au détriment de l'histoire, et surtout des acteurs. » Ce qui induit une certaine forme de sobriété, un classicisme que certains ont pris pour de la sécheresse ou de la froideur. Mais ce classicisme ne signifie pas pour autant que Carné fait du cinéma académique. Académique au sens de tourner suivant une formule, des règles pré-établies, qui peuvent aboutir à un film bien fait mais ennuyeux, manquant d'âme à l’image des réalisations de Régis Wargnier ou Jean Delannoy par exemple. Alors que de l'âme, de l'émotion, de la poésie dans Les Enfants du Paradis, vous n'avez que ça ! Cela n'a pu se faire que grâce à un travail collectif aussi remarquable que quasi unique dans l'histoire du cinéma français. Prévert, Carné, Trauner, Kosma, Mayo ont œuvré ensemble, de l'élaboration du scénario au tournage. Il n'y a pas de secret, c'est la seule solution. Il est intéressant d'ailleurs de lire les commentaires élogieux concernant le film sur le site de référence IMDB où une nouvelle génération découvre ce film qui repose sur "un bon scénario, des bons acteurs, une bonne réalisation et une bonne équipe technique". Des choses souvent oubliées de nos jours où il est de bon ton depuis "la Politique des Auteurs" de dénigrer le scénario (voir un récent dossier de Télérama sur ce sujet).Pour terminer, laissons la parole à François Truffaut qui en 1956 se chargea avec ses amis des Cahiers du Cinéma de tirer à boulets rouges sur Marcel Carné « qui n'a jamais su évaluer un scénario, n'a jamais su choisir un sujet... Pendant des années, on nous a offert des films de Jacques Prévert mis en images par Marcel Carné. » Truffaut qui finira en 1984 par avouer à Carné, lors d'une rencontre à Romilly, qu'il a fait 23 films et qu'il les « donnerait tous pour avoir fait Les Enfants du Paradis. » Comme on le comprend.
Par Philippe Morisson - le 16 octobre 2006
Autour du film On trouve dans le film l'amorce d'un poème de Jacques Prévert qui figurera dans Paroles : « je suis comme je suis », chanté par Garance. L'histoire donne à voir les coulisses du théâtre, lui rendant ainsi hommage, et est également dédié au peuple modeste qui va se percher tout en haut, aux places les moins chères, dans le poulailler… le paradis ! C’est le public préféré de Prévert, le vrai public, celui qui réagit, celui qui participe, écrit Carole Aurouet dans Jacques Prévert, Portrait d'une vie.
Le film a été restauré en haute définition en 2011, et ressort en salle aux États-unis en mars 2012 et en France en octobre 2012
Distinctions 1947 : Nomination pour l'Oscar du cinéma du meilleur scénario original. 1995 : Les Enfants du paradis a été élu meilleur film de tous les temps(et allez...) par les critiques à l'occasion du centenaire du cinéma.
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© DR - CASQUE D'OR de Jacques Becker (1952)
01/11/2012 06:55
Casque d’or
est un film dramatique français réalisé par Jacques Becker, sorti en 1952.
Il est inspiré de l’histoire vraie d’Amélie Élie, surnommée « Casque d’or ».
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Résumé DVD Classik
Dans une guinguette animée du début du siècle, le menuisier Georges Manda, ancien voyou des faubourgs populaire, fait la connaissance de Marie dite Casque d’Or, prostituée de son état et membre de la bande à Leca. Le coup de foudre est réciproque mais le compagnon de Marie ne l’entend pas ainsi. Un duel à mort sera nécessaire pour que les deux amants vivent leur passion. Cependant Félix Leca, qui a des vues sur Casque d’or, manigance un stratagème pour récupérer la belle et se débarrasser de Manda. Les ressorts de la tragédie sont réunis.
External Reviews
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© DR - CASQUE D'OR de Jacques Becker (1952) p2
01/11/2012 07:19
ANALYSE ET CRITIQUE
de DVD CLASSIK
C’est un véritable bonheur pour l’auteur de ces lignes que d’avoir eu à tester ce DVD. Pour un bon nombre de raisons que nous allons évoquer, Casque d’Or demeure un film phare du cinéma français toutes époques confondues. C’est l’œuvre d’un artiste méticuleux et discrètement romantique , peintre impressionniste d’univers cloisonnés et gouvernés par des cérémonials dont la représentation à l’écran apparaît la plus naturelle qui soit. Le cinéma de Jacques Becker, comme d’ailleurs celui de Jean-Pierre Melville, fait habilement la transition entre le cinéma français d’avant-guerre avec son classicisme merveilleux et l’effervescence moderniste des années 60. C’est ainsi qu’il fut l’un des rares cinéastes célébrés par les jeunes trublions contestataires des Cahiers du Cinéma.
Si ces derniers eurent trop souvent, et parfois injustement, la dent dure envers les réalisateurs français des années 50, ils ne passèrent évidemment pas à côté de celui qui apporta, à sa manière, une touche de néoréalisme au cinéma français. Jacques Becker, élevé au sein de la bourgeoisie intellectuelle, fit tôt la connaissance de Jean Renoir chez les Cézanne. Il devint son l’assistant, ainsi même que l’un de ses plus proches collaborateurs, de Boudu sauvé des eaux (1932) à La Marseillaise (1938). Auparavant, la petite histoire veut que le grand cinéaste américain King Vidor (La Grande Parade, La Foule, Notre pain quotidien) lui propose de travailler avec lui comme assistant et acteur, mais Becker déclina l’offre.
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© DR - CASQUE D'OR de Jacques Becker (1952) p3
01/11/2012 07:22
Prisonnier de guerre en Allemagne, Jacques Becker revint en France en 1942 pour entamer une carrière de réalisateur (trois ans après un essai manqué avec L’or de Cristobal terminé par Jean Stelli). C’est surtout la chronique paysanne Goupi Mains Rouges, en 1943, qui marqua les esprits avec sa représentation minutieuse (et tendant légèrement vers le fantastique) de la paysannerie, chose assez rare au cinéma. Son style, fait de naturel, de droiture et de clarté s’impose progressivement avec les années. Après avoir investi les milieux de la mode avec Falbalas, et l’univers de la jeunesse remuante, mais anxieuse, d’après-guerre avec Rendez-vous de Juillet (un film générationnel qui annonce à sa façon la Nouvelle Vague), Becker porte son regard vers le monde des Apaches dans le Paris populaire du début du XXème siècle.
Un regard tendre et déchirant sur une romance improbable au destin funeste. Ce sera bien évidemment Casque d’Or.A sa sortie en salles, Casque d’Or fut très mal accueilli par le public et la critique. Ce fut probablement l’échec le plus spectaculaire et douloureux de la carrière de Jacques Becker. Rétrospectivement, à la vision d’un tel chef-d’œuvre, on s’est beaucoup interrogé sur la nature d’un tel revers. La franchise du cinéaste vis-à-vis de ses personnages, la mise à l’écart de toute surcharge psychologique,son attention portée aux petits détails,ainsi que sa modernité en sont les explications les plus probantes.
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