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© - DR -Humphrey Bogart- CASABLANCA p2
06/03/2012 06:31
Fiche technique
Titre : Casablanca Réalisation : Michael Curtiz Scénario : Julius J. Epstein, Philip G. Epstein,
Howard Koch et Casey Robinson (non crédité) d'après la pièce Everybody Comes to Rick's de
Murray Burnett et Joan Alison Photographie : Arthur Edeson Montage : Owen Marks Direction artistique : Carl Jules Weyl Costumes : Orry-Kelly Musique : Max Steiner Production : Hal B. Wallis (producteur) et
Jack Warner (producteur délégué) Sociétés de production : Warner Bros. et
First National Pictures Société de distribution : Warner Bros. Budget : 1 039 000 $[3] Format : Noir et blanc - Son monophonique
(RCA Sound System) - 1,37:1 - 35 mm Genre : Drame romantique Durée : 102 minutes Pays d'origine : États-Unis Dates de sortie: États-Unis : Avant-première à New York le
26 novembre 1942.
Sortie nationale le 23 janvier 1943 France : 23 mai 1947 Belgique : 31 juillet 1947
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© - DR -Humphrey Bogart- CASABLANCA p3
06/03/2012 06:45
Cast (partiel) Humphrey Bogart : Rick Blaine Ingrid Bergman : Ilsa Lund Paul Henreid : Victor Laszlo Claude Rains : Capitaine Renault Conrad Veidt : Major Strasser Sydney Greenstreet : Señor Ferrari Peter Lorre : Ugarte S. Z. Sakall : Carl Madeleine Lebeau : Yvonne Dooley Wilson : Sam (le pianiste) Joy Page : Annina Brandel John Qualen : Berger Leonid Kinskey : Sascha Curt Bois : le pickpocket
Acteurs non mentionnés dans le générique Marcel Dalio : Émile, le croupier Leo White : Émile, le serveur
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Analyse du film /Genèse
Dans les années 1940, Casablanca ne représente rien d'autre qu'une ville jusqu'au jour où Hal B. Wallis, producteur de la Warner Bros., tombe sur la pièce Everybody Comes to Rick's écrite en 1938 par Murray Burnett et Joan Alison. C'est Irene Lee Diamond, qui a pour mission de trouver de nouvelles idées de scénarios pour le studio, qui découvre la pièce lors d'un voyage à New York. Cette pièce, qui n'a pas été produite, est inspirée des voyages en Europe dans les années 30 de Murray Burnett.
Sa femme ayant de la famille un peu partout sur le Vieux Continent, il peut assister à Vienne à la vie des réfugiés face au nazisme. Lors de ce même voyage, en France, Burnett se rend avec des amis dans une boîte de nuit de Cap Ferrat où il découvre un pianiste noir. Il dit alors à sa femme : « Quel cadre idéal pour une pièce ! ».
Everybody Comes to Rick's, acheté 20 000 $ par la Warner[11], est la pièce inédite la plus chère que Jack Warner ait eu à acheter et, fidèle à la tradition hollywoodienne, il en change le titre. Casablanca est alors choisi selon la volonté de Hal B. Wallis et d'autres dirigeants qui pensent que le titre doit évoquer des lieux romantiques et exotiques, comme le titre d'un succès de 1938, Casbah (Algiers) en version originale, Alger en anglais ; le film est un reprise de Pépé le Moko avec Jean Gabin,qui se déroule dans la capitale algérienne)Le titre Casablanca est d'autant mieux choisi, que la ville est contrôlée par Vichy à cette période.
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© - DR -Humphrey Bogart- CASABLANCA p4
06/03/2012 06:50
Scénario
Ce sont Julius J. et Philip G. Epstein qui sont engagés par Wallis pour adapter la pièce au grand écran. Réputés pour leur esprit ironique, les deux frères introduisent plusieurs personnages secondaires hauts en couleurs ainsi que des dialogues donnant un ton fascinant aux conversations entre les protagonistes du film. Malgré leur empreinte sur le film, les Epstein quittent rapidement le projet pour se consacrer à la série de films de propagande commandés par le Gouvernement américain et réalisés pour la plupart par Frank Capra, Why We Fight.
À ce moment de la production, le scénario en est arrêté au flashback, ce qui représente à peu près à la moitié du film, et ne possède pas de fil narratif évident. Pour reprendre la suite des frères Epstein, Hal B. Wallis engage alors Howard Koch, un scénariste du studio, qui développe la dimension politique et morale du film. Il met en place les valeurs qui justifient les sacrifices, notamment celui de la fin, lorsque Rick décide de ne pas partir avec Ilsa. Howard Koch fait du personnage de Humphrey Bogart un homme mystérieux et libéral mais qui est du « bon côté ».
Le scénariste déclare après coup que c'est la confrontation de son approche face à celle de Michael Curtiz qui donne finalement cet équilibre au film. Une fois le travail de Koch terminé, le scénario est transmis à Casey Robinson, un autre scénariste sous contrat avec la Warner et qui a travaillé sur bon nombre des films de Bette Davis. Il ne trouve rien à redire à l'aspect comique et mélodramatique du film mais souligne que l'histoire d'amour est vraiment faible. Robinson est alors engagé pour réécrire des scènes de flashback mettant en scène Rick et Ilsa à Paris.
Pendant que le scénario passe de mains en mains, le tournage débute le 25 mai 1942. Mais pour ne rien arranger, le scénario doit être modifié sur la demande du censeur Joseph I. Breen afin de faire disparaître les références sexuelles de la pièce, qui sont finalement remplacées par des sous-entendus.
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© - DR -Humphrey Bogart- CASABLANCA p5
06/03/2012 06:54
Sortie et accueil
Après un tournage qui aura duré du 25 mai au 3 août 1942, le film atteint finalement un budget d'un peu plus d'un million de dollars, soit 75 000 $ de plus qu'initialement prévu, ce qui représente une somme pas forcément très élevée pour un studio comme la Warner Bros. mais qui reste supérieure à la moyenne des autres productions.
La commercialisation du film tombe à la même période que la conférence de Casablanca, en 1943. Ce sommet, permettant de préparer la stratégie des alliés pour la suite de la guerre, permet au film de bénéficier d'une publicité gratuite. Mais afin d'éviter le moindre débordement, et pour ne pas provoquer les partisans du régime de Vichy établis dans la région, le film n'est pas projeté en Afrique du Nord.
Bogart et Bergman, nouveaux symboles du romantisme au cinéma.Les trois Oscars remportés par le film en 1944 l'aident également à remplir les salles de cinéma et ainsi devenir l'un des plus grands succès cinématographiques de l'année, en rapportant 3,7 millions de dollars à travers le pays. Considéré comme une œuvre de propagande antinazie par les autorités du Troisième Reich, le film sort en Europe après la guerre. Cependant, c'est une version raccourcie qui est projetée en Allemagne, les scènes faisant référence au nazisme et le personnage du major Strasser étant supprimés.
En 1955, Casablanca a rapporté près de 6,8 millions de dollars, faisant de lui le troisième plus grand
succès de la Warner en ne prenant en compte que les films réalisés pendant la guerre (derrière L'amour est une mélodie (Shine On, Harvest Moon) et This Is the Army).
Si la notoriété de Bergman et Bogart garantit par avance l'afflux du public, le succès du film va au-delà, faisant des deux acteurs de véritables icônes de la culture contemporaine et des symboles du romantisme moderne. Malgré les années, le film demeure l'une des plus grandes réussites des années 1940 et un monument du cinéma. Tandis que les autres succès de la même période ont été oubliés, Casablanca s'est ancré dans la culture, devenant en 1977 le film le plus diffusé à la télévision.
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© - DR -Humphrey Bogart- CASABLANCA p6
06/03/2012 07:13
As Time Goes By La chanson As Time Goes By n'a pas été écrite pour le film. Elle est l'œuvre de Herman Hupfeld qui l'a composée en 1931 pour une revue musicale de Broadway, Everybody's Welcome. À sa sortie, la chanson marche bien sans être un véritable succès. Malgré plusieurs reprises, dont une de Rudy Vallee, ce n'est qu'avec Casablanca qu'elle entre dans la mémoire collective. Interprétée dans le film par Dooley Wilson, As Time Goes By possède le ton nostalgique recherché par la production. Une fois la partition musicale du film achevée, Max Steiner envisage de remplacer la chanson par l'une de ses propres compositions mais la décision de retourner les scènes avec une nouvelle chanson est abandonnée,(Ben tant mieux!!..Non mais qu'est-ce que ces que ces manières?) Ingrid Bergman s'étant entre-temps coupé les cheveux pour jouer dans Pour qui sonne le glas (For Whom the Bell Tolls). As Time Goes By et le reste de la bande originale contribuent encore au succès universel du film à travers les décennies. Bande originale Pour écrire la musique de Casablanca Hal B. Wallis engage son compositeur préféré, Max Steiner, qui est l'auteur de celle de Sergent York (Sergeant York) ou encore Autant en emporte le vent (Gone with the Wind). La musique de Steiner est un élément important du film car c'est sur elle que repose le flashback montrant la romance entre Rick et Ilsa à Paris. Sa conception avant-gardiste de la musique de film permet à Steiner d'intégrer n'importe quelle mélodie à n'importe quel film. Ce qu'il fait dans Casablanca avec As Time Goes By mais aussi La Marseillaise, citées tout au long du film dans différents tons en fonction des scènes. En ces temps troublés, la Warner contribue grandement à "l'effort de guerre"et Casablanca en est une illustration. L'un des moments forts du film est d'ailleurs la "confrontation"entre Die Wacht am Rhein (un hymne non-officiel de l'Allemagne nazie) et La Marseillaise, qui causa à Murray Burnett beaucoup d'émotion lors de son écriture. À noter que Madeleine Lebeau (Yvonne) n'a pas dû avoir à forcer son émotion dans la séquence de la Marseillaise. Au moment de ce tournage, la France était toujours occupée, et elle était une véritable exilée politique, étant venue aux USA avec son compagnon, Dalio, menacé par les lois antijuives.
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