As Time Goes By
La chanson As Time Goes By n'a pas été écrite pour le film. Elle est l'œuvre de Herman Hupfeld qui l'a composée en 1931 pour une revue musicale de Broadway, Everybody's Welcome. À sa sortie, la chanson marche bien sans être un véritable succès. Malgré plusieurs reprises, dont une de Rudy Vallee, ce n'est qu'avec Casablanca qu'elle entre dans la mémoire collective. Interprétée dans le film par Dooley Wilson, As Time Goes By possède le ton nostalgique recherché par la production.
Une fois la partition musicale du film achevée, Max Steiner envisage de remplacer la chanson par l'une de ses propres compositions mais la décision de retourner les scènes avec une nouvelle chanson est abandonnée,(Ben tant mieux!!..Non mais qu'est-ce que ces que ces manières?) Ingrid Bergman s'étant entre-temps coupé les cheveux pour jouer dans Pour qui sonne le glas (For Whom the Bell Tolls). As Time Goes By et le reste de la bande originale contribuent encore au succès universel du film à travers les décennies.
Bande originale
Pour écrire la musique de Casablanca Hal B. Wallis engage son compositeur préféré, Max Steiner, qui est l'auteur de celle de Sergent York (Sergeant York) ou encore Autant en emporte le vent (Gone with the Wind). La musique de Steiner est un élément important du film car c'est sur elle que repose le flashback montrant la romance entre Rick et Ilsa à Paris. Sa conception avant-gardiste de la musique de film permet à Steiner d'intégrer n'importe quelle mélodie à n'importe quel film.
Ce qu'il fait dans Casablanca avec As Time Goes By mais aussi La Marseillaise, citées tout au long du film dans différents tons en fonction des scènes. En ces temps troublés, la Warner contribue grandement à "l'effort de guerre"et Casablanca en est une illustration. L'un des moments forts du film est d'ailleurs la "confrontation"entre Die Wacht am Rhein (un hymne non-officiel de l'Allemagne nazie) et La Marseillaise, qui causa à Murray Burnett beaucoup d'émotion lors de son écriture.
À noter que Madeleine Lebeau (Yvonne) n'a pas dû avoir à forcer son émotion dans la séquence de la Marseillaise. Au moment de ce tournage, la France était toujours occupée, et elle était une véritable exilée politique, étant venue aux USA avec son compagnon, Dalio, menacé par les lois antijuives.