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©-DR- LE TEMPS RETROUVE - Marcel Proust 4
13/02/2012 02:57
Catherine Deneuve,Emmanuelle Béart et Edith Sicob
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L'influence de son homosexualité sur son œuvre semble pour sa part importante, puisque Marcel Proust fut l'un des premiers romanciers européens à traiter ouvertement de l'homosexualité (masculine et féminine) dans ses écrits, plus tard. Pour l'instant, il n'en fait aucunement part à ses intimes, même si sa première liaison (avec Reynaldo Hahn) date de cette époque.
Vers 1900, il abandonne la rédaction de ce roman qui nous est parvenu sous forme de fragments manuscrits découverts et édités dans les années 1950 par Bernard de Fallois. Il se tourne alors vers l'esthète anglais John Ruskin, que son ami Robert de Billy, diplomate en poste à Londres de 1896 à 1899, lui fait découvrir. Ruskin ayant interdit qu'on traduise son œuvre de son vivant, Proust le découvre dans le texte, et au travers d'articles et d'ouvrages qui lui sont consacrés, comme celui de Robert de La Sizeranne, Ruskin et la religion de la beauté.
À la mort de Ruskin, en 1900, Proust décide de le traduire. À cette fin, il entreprend plusieurs « pèlerinages ruskiniens », dans le nord de la France, à Amiens, et surtout à Venise, où il séjourne avec sa mère, en mai 1900, à l'hôtel Danieli, où séjournèrent autrefois Musset et George Sand. Il retrouve Reynaldo Hahn et sa cousine Marie Nordlinger qui demeurent non loin, et ils visitent Padoue, où Proust découvre les fresques de Giotto, Les Vertus et les Vices qu'il introduit dans La Recherche. Pendant ce temps, ses premiers articles sur Ruskin paraissent dans La Gazette des Beaux Arts. Cet épisode est repris dans Albertine disparue. Les parents de Marcel jouent d'ailleurs un rôle déterminant dans le travail de traduction. Le père l'accepte comme un moyen de mettre à un travail sérieux un fils qui se révèle depuis toujours rebelle à toute fonction sociale et qui vient de donner sa démission d'employé non rémunéré de la Bibliothèque Mazarine. La mère joue un rôle beaucoup plus direct. Marcel Proust maîtrisant mal l'anglais elle se livre à une première traduction mot à mot du texte anglais ; à partir de ce déchiffrage, Proust peut alors « écrire en excellent français, du Ruskin », comme le nota un critique à la parution de sa première traduction, La Bible d'Amiens (1904). À l'automne 1900, la famille Proust déménage au 45 rue de Courcelles. C'est à cette époque que Proust fait la connaissance du prince Antoine Bibesco chez sa mère, la princesse Hélène, qui tenait un salon, où elle invitait surtout des musiciens (dont Fauré qui est si important pour la Sonate de Vinteuil) et des peintres. Les deux jeunes gens se retrouvent après le service militaire en Roumanie ,en automne 1901. Antoine Bibesco deviendra un confident intime de Proust, jusqu'à la fin de sa vie, tandis que l'écrivain voyage avec son frère Emmanuel Bibesco, qui aime aussi Ruskin et les cathérales gothiques. Proust continue encore ses pèlerinages ruskiniens en visitant notamment la Belgique et la Hollande en 1902 avec Bertrand de Fénelon (autre modèle de Saint-Loup) qu'il a connu par l'intermédiaire d'Antoine Bibesco et pour qui il éprouve un attachement qu'il ne peut avouer. Le départ du foyer familial du fils aîné, Robert, qui se marie en 1903, transforme la vie quotidienne de la famille. L écriture de la recherche
La première pierre, la première phrase de l'œuvre entière est posée en 1907. Pendant quinze années, Proust vit en reclus dans sa chambre tapissée de liège, au deuxième étage du 102, boulevard Haussmann, où il a emménagé le 27 décembre 1906 après la mort de ses parents, et qu'il quittera en 1919. Portes fermées, Proust écrit, ne cesse de modifier et de retrancher, d'ajouter en collant sur les pages initiales les « paperoles » que l'imprimeur redoute. Plus de deux cents personnages vivent sous sa plume, couvrant quatre générations. Après la mort de ses parents, sa santé déjà fragile se détériore davantage en raison de son asthme. Il s’épuise au travail, dort le jour et ne sort — rarement — que la nuit tombée et dînant souvent au Ritz, seul ou avec des amis. Son œuvre principale, À la recherche du temps perdu, sera publiée entre 1913 et 1927, c'est-à-dire en partie à titre posthume. Le premier tome, Du côté de chez Swann (1913), est refusé chez Gallimard sur les conseils d'André Gide, malgré les efforts du prince Antoine Bibesco. Gide exprimera ses regrets par la suite. Finalement, le livre est édité à compte d'auteur chez Grasset. L'année suivante, le 30 mai, Proust perd son secrétaire et ami, Alfred Agostinelli, dans un accident d'avion. Ce deuil, surmonté par l'écriture, traverse certaines des pages de La Recherche. Les éditions Gallimard acceptent le deuxième volume, À l’ombre des jeunes filles en fleurs, pour lequel Proust reçoit en 1919 le prix Goncourt. Il ne reste plus à Proust que trois années à vivre. Il travaille sans relâche à l’écriture des cinq livres suivants de À la recherche du temps perdu, jusqu'en 1922. Il meurt épuisé, le 18 novembre 1922, emporté par une bronchite mal soignée. Il demeurait au 44, rue Hamelin à Paris. Les funérailles ont lieu en l'église Saint-Pierre-de-Chaillot, le 21 novembre suivant, avec les honneurs militaires dus à un chevalier de la légion d'Honneur. L'assistance est fort nombreuse. Barrès dit à Mauriac sur le parvis de l'église: « Enfin, c'était notre jeune homme ! »
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©-DR- LE TEMPS RETROUVE - Marcel Proust / fin
13/02/2012 03:00
Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise à Paris, division 85
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* Des critiques ont écrit que le roman moderne commençait avec Marcel Proust. En rompant avec la notion d’intrigue, l’écrivain devient celui qui cherche à rendre la vérité de l’âme. La composition de La Recherche en témoigne : les thèmes tournent selon un plan musical et un jeu de correspondances qui s’apparentent à la poésie. Proust voulait saisir la vie en mouvement, sans autre ordre que celui des fluctuations de la mémoire affective. Il nous laisse des portraits uniques, des lieux recréés, une réflexion sur l’amour et la jalousie, uneimage de la vie, du vide de l'existence, et de l’art. Il nous laisse surtout un style composé de phrases souvent longues, pareilles à une respiration dans laquelle on « s’embarque ». "Par l’art seulement nous pouvons sortir de nous, savoir ce que voit un autre de cet univers qui n’est pas le même que le nôtre, et dont les paysages nous seraient restés aussi inconnus que ceux qu’il peut y avoir dans la lune. Grâce à l’art, au lieu de voir un seul monde, le nôtre, nous le voyons se multiplier, et autant qu’il y ait d’artistes originaux, autant nous avons de mondes à notre disposition, plus différents les uns des autres que ceux qui roulent dans l’infini et qui, bien des siècles après qu’est éteint le foyer dont il émanait, qu’ils’appelât Rembrandt ou Vermeer, nous envoient encore leur rayon spécial. "Ce travail de l’artiste, de chercher à apercevoir sous de la matière, sous de l’expérience, sous des mots, quelque chose de différent, c’est exactement le travail inverse de celui que, chaque minute, quand nous vivons détournés de nous-mêmes, l’amour-propre, la passion, l’intelligence, et l’habitude aussi accomplissent en nous, quand elles amassent au- dessus de nos impressions vraies, pour nous les cacher entièrement, les nomenclatures, les buts pratiques que nous appelons faussement la vie ". (Le Temps retrouvé) *
L'œuvre de Marcel Proust est aussi une réflexion majeure sur le temps. La « Recherche du Temps Perdu » permet de s'interroger sur l'existence même du temps, sur sa relativité et sur l'incapacité à le saisir au présent. Une vie s'écoule sans que l'individu en ait conscience et seul un événement fortuit constitué par une sensation — goûter une madeleine, buter sur un pavé — fait surgir à la conscience le passé dans son ensemble et comprendre que seul le temps écoulé, perdu, a une valeur (notion de « réminiscence proustienne »). Le temps n'existe ni au présent, ni au futur, mais au seul passé, dont la prise de conscience est proche de la mort. La descente de l'escalier de Guermantes au cours de laquelle le Narrateur ne reconnaît pas immédiatement les êtres qui ont été les compagnons de sa vie symbolise l'impossibilité qu'il y a à voir le temps passer en soi comme sur les autres. On garde toute sa vie l'image des êtres tels qu'ils nous sont apparus le premier jour et la prise de conscience de la dégradation opérée par le temps sur leur visage nous les rend méconnaissables jusqu'à ce que les ayant reconnus l'individu prenne conscience de sa mort prochaine. Seule la conscience du temps passé donne son unité au quotidien fragmenté. L'analyse du snobisme et de la société aristocratique et bourgeoise de son temps fait de l'œuvre de Proust une interrogation majeure des mobiles sociaux de l'individu et de son rapport aux autres, instruments de l'ascension sociale. Comme Honoré de Balzac, Marcel Proust a su créer un monde imaginaire, peuplé de personnages devenus aujourd'hui des types sociaux ou moraux. Comme Le Père Goriot, Eugénie Grandet, La Duchesse de Langeais ou Vautrin chez Balzac, Madame Verdurin, la duchesse de Guermantes, Charlus ou Charles Swann sont, chez Proust, des personnages en lesquels s'incarnent une caractéristiqueparticulière : ambition, désintéressement, suprématie mondaine, veulerie. L'amour et la jalousie sont également analysés sous un jour nouveau. L'amour n'existe chez Swann, ou chez le Narrateur, qu'au travers de la jalousie. La jalousie, ou le simple fait de ne pas être l'élu, génèrerait l'amour, qui une fois existant, se nourrirait non de la plénitude de sa réalisation, mais de l'absence. Swann n'épouse Odette de Crécy que lorsqu'il nel'aime plus. Le Narrateur n'a jamais autant aimé Albertine que lorsqu'elle a disparu (voir Albertine disparue). * On n'aime que ce en quoi on poursuit quelque chose d'inaccessible, on n'aime que ce qu'on ne possède pas, écrit par exemple Proust dans La Prisonnière. Cette théorie développée dans l'œuvre reflète exactement la pensée de Proust, comme l'illustre la célèbre rencontre entre l'écrivain et le jeune Emmanuel Berl, rencontre que ce dernier décrira dans son roman Sylvia (1952). Lorsque Berl lui fait part de l'amour partagé qu'il éprouve pour une jeune femme, Proust dit sa crainte que Sylvia ne s'interpose entre Berl et son amour pour elle, puis devant l'incompréhension de Berl, qui maintient qu'il peut exister un amour heureux, se fâche et renvoie le jeune homme chez lui. La Recherche réserve également une place importante à l'analyse de l'homosexualité, en particulier dans Sodome et Gomorrhe où apparaît sous son vrai jour le personnage de Charlus.Enfin, l'œuvre se distingue par son humour et son sens de la métaphore. Humour, par exemple, lorsque le Narrateur note les fautes de langage du directeur de l'hôtel de Cabourg (la ville de Cabourg était nommée Balbec par Proust), qui dit un mot pour un autre (« le ciel est parcheminé d'étoiles », au lieu de « parsemé »). Sens de la métaphore, lorsque le Narrateur compare le rabâchage de sa gouvernante, Françoise, une femme d'extraction paysanne qui a tendance à revenir régulièrement sur les mêmes sujets, au retoursystématique du thème d'une fugue de Bach. Filmographie sur Proust
Percy Adlon : Céleste, film allemand avec pour personnage principal Céleste Albaret, 1981. Raoul Ruiz : Le Temps retrouvé, 1998. Volker Schlöndorff : Un amour de Swann, 1984. Chantal Akerman : La Captive, 2000. Nina Companéez : À la recherche du temps perdu, téléfilm en deux parties sur France 2, février 2011.
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©-DR- Cary GRANT -L'éternelle séduction-Le génie du comique
14/02/2012 05:17
Cary Grant & Ann Sheridan
dans I WAS A MALE WAR BRIDE (Allez coucher ailleurs) de Howard Hawks
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I WAS A MALE WAR BRIDE( Allez coucher ailleurs)
est un film américain de Howard Hawks, sorti en 1949.
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Résumé Le capitaine Français Henri Rochard (Cary Grant) tombe amoureux de la lieutenant américaine Catherine Gâtes (Ann Sheridan). On est en 1945 et la romance pourrait être parfaite… si les règlements militaires n'étaient pas aussi absurdes ! Notre capitaine n'a plus qu'une solution pour pouvoir passer la nuit auprès de sa chère et tendre : se déguiser en femme…
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Fiche technique
Titre: Allez coucher ailleurs Titre original: I Was a Male War Bride Réalisation: Howard Hawks Scénario:Charles Lederer,Leonard Spigelgass &Hagar Wilde
d'après une histoire de Henri Rochard Production: Sol C. Siegel Société de production : 20th Century Fox Directeur musical : Lionel Newman Musique: Cyril J. Mockridge Photographie : Osmond Borradaile et Norbert Brodine Direction artistique : Albert Hogsett et Lyle R. Wheeler Montage : James B. Clark Pays d'origine : États-Unis Format : Noir et blanc - Son : Mono
(Western Electric Recording) Genre : Comédie Durée : 105 minutes Date de sortie : 19 août 1949 (USA)
Cast (à voir impérativement en V.o s/t) Cary Grant : Capitaine Henri Rochard Ann Sheridan : Lieutenant Catherine Gates Marion Marshall : Lieutenant Kitty Lawrence Randy Stuart : Lieutenant Eloise Billings Bill Neff : Capitaine Jack Ramsey
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©-DR- BLONDE VENUS- 1932
14/02/2012 06:24
Cary Grant et Marlène Dietrich dans BLONDE VENUS
de Joseph Von Sternberg
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©-DR- BLONDE VENUS- 1932 fin
14/02/2012 06:33
Un rôle plutôt insignifiant pour Cary Grant dans ce film...
je n'ai pas pu résister à inclure cette photo de Marlène
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Résumé
Atteint d'une leucémie à la suite de radiations, le physicien Edward Faraday doit être soigné en Europe. Pour payer son traitement, son épouse, Helen, autrefois chanteuse en Allemagne, reprend son ancien métier et débute dans un club new-yorkais sous le nom de Helen Jones.
Acteurs
| Charlie Blaine |
Francis Sayles |
| ledétectiveWilson |
Sidney Toler |
| Dan O'Connor |
Robert Emmett |
| TaxiBell"Hooper" |
Rita La Roy |
| Ben Smith |
Gene Morgan |
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Johnny Faraday
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Dickie Moore |
| Nick Townsend |
Cary Grant |
| Edward Faraday |
HerbertMarshall |
| Helen Faraday |
MarleneDietrich |
| Morgan Wallace |
Dr Pierce |
EquipeTechnique
| Réalisateur |
Josef von Sternberg |
| Scénario Scénariste |
Jules Furthman |
| Scénariste 2 |
S.K. Lauren |
| Auteur |
Josef von Sternberg |
| Compositeur |
Oscar Potoker |
| Chef décorateur |
Wiard Ihnen |
| Chef monteur |
Josef von Sternberg |
| Chef opérateur |
Bert Glennon |
| Distribution |
Les Grands Films Classiques |
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