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 CINEMA :Les blessures narcissiques d'une vie par procuration
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CINEMA :Les blessures narcissiques d'une vie par procuration

VIP-Blog de tellurikwaves
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  • Créé le : 10/09/2011 19:04
    Modifié : 09/08/2023 17:55

    Garçon (73 ans)
    Origine : 75 Paris
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    ©-DR- LE TEMPS RETROUVE - Marcel Proust 4

    13/02/2012 02:57

    ©-DR- LE TEMPS RETROUVE - Marcel Proust  4


    Catherine Deneuve,Emmanuelle Béart et Edith Sicob

     

     

    *

    L'influence de son homosexualité sur son œuvre semble pour sa part importante, puisque Marcel Proust fut l'un des premiers romanciers européens à traiter ouvertement de l'homosexualité (masculine et féminine) dans ses écrits, plus tard. Pour l'instant, il n'en fait aucunement part à ses intimes, même si sa première liaison (avec Reynaldo Hahn) date de cette époque.

    Vers 1900, il abandonne la rédaction de ce roman qui nous est parvenu sous forme de fragments manuscrits découverts et édités dans les années 1950 par Bernard de Fallois. Il se tourne alors vers l'esthète anglais John Ruskin, que son ami Robert de Billy, diplomate en poste à Londres de 1896 à 1899, lui fait découvrir. Ruskin ayant interdit qu'on traduise son œuvre de son vivant, Proust le découvre dans le texte, et au travers d'articles et d'ouvrages qui lui sont consacrés, comme celui de Robert de La Sizeranne, Ruskin et la religion de la beauté.
     
    À la mort de Ruskin, en 1900, Proust décide de le traduire. À cette fin, il entreprend plusieurs « pèlerinages ruskiniens », dans le nord de la France, à Amiens, et surtout à Venise, où il séjourne avec sa mère, en mai 1900, à l'hôtel Danieli, où séjournèrent autrefois Musset et George Sand. Il retrouve Reynaldo Hahn et sa cousine Marie Nordlinger qui demeurent non loin, et ils visitent Padoue, où Proust découvre les fresques de Giotto, Les Vertus et les Vices qu'il introduit dans La Recherche. Pendant ce temps, ses premiers articles sur Ruskin paraissent dans La Gazette des Beaux Arts.
     
    Cet épisode est repris dans Albertine disparue. Les parents de Marcel jouent d'ailleurs un rôle déterminant dans le travail de traduction. Le père l'accepte comme un moyen de mettre à un travail sérieux un fils qui se révèle depuis toujours rebelle à toute fonction sociale et qui vient de donner sa démission d'employé non rémunéré de la Bibliothèque Mazarine. La mère joue un rôle beaucoup plus direct. Marcel Proust maîtrisant mal l'anglais elle se livre à une première traduction mot à mot du texte anglais ; à partir de ce déchiffrage, Proust peut alors « écrire en excellent français, du Ruskin », comme le nota un critique à la parution de sa première traduction, La Bible d'Amiens (1904).
     
    À l'automne 1900, la famille Proust déménage au 45 rue de Courcelles. C'est à cette époque que Proust fait la connaissance du prince Antoine Bibesco chez sa mère, la princesse Hélène, qui tenait un salon, où elle invitait surtout des musiciens (dont Fauré qui est si important pour la Sonate de Vinteuil) et des peintres. Les deux jeunes gens se retrouvent après le service militaire en Roumanie ,en automne 1901. Antoine Bibesco deviendra un confident intime de Proust, jusqu'à la fin de sa vie, tandis que l'écrivain voyage avec son frère Emmanuel Bibesco, qui aime aussi Ruskin et les cathérales gothiques.
     
    Proust continue encore ses pèlerinages ruskiniens en visitant notamment la Belgique et la Hollande en 1902 avec Bertrand de Fénelon (autre modèle de Saint-Loup) qu'il a connu par l'intermédiaire d'Antoine Bibesco et pour qui il éprouve un attachement qu'il ne peut avouer. Le départ du foyer familial du fils aîné, Robert, qui se marie en 1903, transforme la vie quotidienne de la famille.
     
    L écriture de la recherche

    La première pierre, la première phrase de l'œuvre entière est posée en 1907. Pendant quinze années, Proust vit en reclus dans sa chambre tapissée de liège, au deuxième étage du 102, boulevard Haussmann, où il a emménagé le 27 décembre 1906 après la mort de ses parents, et qu'il quittera en 1919. Portes fermées, Proust écrit, ne cesse de modifier et de retrancher, d'ajouter en collant sur les pages initiales les « paperoles » que l'imprimeur redoute. Plus de deux cents personnages vivent sous sa plume, couvrant quatre générations.
     
    Après la mort de ses parents, sa santé déjà fragile se détériore davantage en raison de son asthme. Il s’épuise au travail, dort le jour et ne sort — rarement — que la nuit tombée et dînant souvent au Ritz, seul ou avec des amis. Son œuvre principale, À la recherche du temps perdu, sera publiée entre 1913 et 1927, c'est-à-dire en partie à titre posthume.
     
    Le premier tome, Du côté de chez Swann (1913), est refusé chez Gallimard sur les conseils d'André Gide, malgré les efforts du prince Antoine Bibesco. Gide exprimera ses regrets par la suite. Finalement, le livre est édité à compte d'auteur chez Grasset. L'année suivante, le 30 mai, Proust perd son secrétaire et ami, Alfred Agostinelli, dans un accident d'avion. Ce deuil, surmonté par l'écriture, traverse certaines des pages de La Recherche.
     
    Les éditions Gallimard acceptent le deuxième volume, À l’ombre des jeunes filles en fleurs, pour lequel Proust reçoit en 1919 le prix Goncourt. Il ne reste plus à Proust que trois années à vivre. Il travaille sans relâche à l’écriture des cinq livres suivants de À la recherche du temps perdu, jusqu'en 1922. Il meurt épuisé, le 18 novembre 1922, emporté par une bronchite mal soignée.
     
    Il demeurait au 44, rue Hamelin à Paris. Les funérailles ont lieu en l'église Saint-Pierre-de-Chaillot, le 21 novembre suivant, avec les honneurs militaires dus à un chevalier de la légion d'Honneur. L'assistance est fort nombreuse. Barrès dit à Mauriac sur le parvis de l'église: « Enfin, c'était notre jeune homme ! »





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