Publikart.net(enfin une vraie bonne critique)
Par Gaël Bissuel -Oct 8, 2015
Petit garçon de 11 ans, Stet perd brutalement sa mère qui l’élevait seule. Fils illégitime d’un père marié préférant le garder dans l’ombre d’une liaison oubliée, il va être placé dans l’internat très élitiste du National Boychoir malgré l’avis plus que mitigé de la commission d’admission.Cette chorale parmi les plus réputées du pays n’a qu’une ambition : se produire à New York pour le plus grand prestige. Mais seules les meilleures chorales – et choristes – y ont le droit.
[…] un grand film, si ce n’est un chef d’oeuvre […]
Partant de loin, on assiste à la difficile ascension de Stet au sein de son école, martyrisé par ses camarades et mis à rudes épreuves par ses professeurs qui ne le ménagent pas. Parmi eux, le personnage de Dustin Hoffman joue un rôle central. Doyen des professeurs de chants, il fait et défait les courtes carrières de ses élèves. Ces derniers, amenés à muer, finissent leur cursus le jour où leur voix se modifie et où leur don s’évapore avec.
Mais cette formidable course ascensionnelle vécue à travers Stet, interprété avec une immense profondeur par Garrett Wareing -acteur d’une maturité hors norme -, ne peut résumer à elle seule le virtuose. Le film est en effet ponctué de chants presque célestes, où le souffle à peine perceptible de dizaines d’enfants se transforme en un seul son, unique et multiple, d’une harmonie sans pareille. La bande originale est simplement époustouflante, magnifiée par une mise en scène majestueuse et inspirée.
Le Virtuose est un grand film, si ce n’est un chef d’oeuvre, à l’esthétique singulièrement musicale et émouvante. A voir impérativement !