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©-DR- TAMARA DREWE de Stephen Frears (2010) p4
03/08/2014 17:32
Gemma Arterton : Tamara Drewe -avant son nez refait et sa euh...métamorphose
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critique de presse
Une paisible bourgade, une maison d'hôtes réservée à une brochette d'écrivains frustrés, tout est parfaitement calme avant que ne débarque une jeune femme, une enfant du pays. Il n'en fallait pas plus pour que Stephen Frears retrouve du mordant, un humour caustique, une certaine jeunesse et plus encore. Tamara Drewe est d'abord une BD, la peinture colorée d'une Angleterre corsetée dans son arrogance, une éducation hautaine et ce vu à travers le microcosme d'un village.
Les portraits croqués ne manquent ni de sel et encore moins de piment. Tous frisent la jubilation, que ce soit la bande d'écrivains à la plume asséchée et aux réflexions sur le monde trempées dans une encre fielleuse, un couple chahuté par les pulsions d'un mari volage, deux adolescentes délirantes aussi friponnes que désœuvrées, un rockeur capricieux, une jeune femme aux charmes dévastateurs revenue vendre la maison de son enfance...
En s'inspirant de l'ouvrage de Posy Simmonds, Stephen Frears s'est amusé comme un beau diable. Loin d'un Loach un tantinet obsédé par le social au sens quasi syndicaliste, d'un Mike Leigh militant, le réalisateur de The Queen fait oublier l'espace d'une réplique, d'une scène délirante, un Chéri atrocement guindée drapée dans l'ennui.En plantant sa caméra au beau milieu de la campagne verdoyante de son pays, le réalisateur cultive les contradictions de l'être humain avec gourmandise et un humour succulent, atrocement vache. Sans la moindre préparation il enjambe les genres, passe du drame au marivaudage avec aisance, une souplesse offrant au spectateur – chose d'une grande rareté – la joie de pleurer et de rire alors qu'il devrait être consterné, effondré de tristesse.
Tel un funambule, le cinéaste balance entre douche froide et moments de grande profondeur. Rien n'est gratuit. Le trait du moindre protagoniste est d'une incroyable finesse, d'une cruauté réjouissante. Sans dévoiler l'intrigue, tout part d'un quiproquo, d'un mail balancé par deux pestouilles souhaitant juste se distraire, se venger de leur oisiveté étouffante. Tamara Drewe est d'une délicieuse fraîcheur, un pur moment de totale jouissance. Miroir nullement déformant sur les frustrations, l'insatisfaction de vies programmées par le manque de désirs, il se gave d'une folie se cachant derrière le moindre buisson, d'un délire transcendé par une pléiade de comédiens tous ébouriffants de drôlerie, de justesse.
Inutile d'en sortir un du lot, l'ensemble est à se pâmer, fonctionne à l'unisson avec néanmoins une mention spéciale pour les deux fillettes en jupette, un délice. Bucolique, romantique, irrésistible, ironique, cynique, caustique, grave, léger, tous les qualificatifs conviennent, se télescopent avec harmonie, intelligence, sensualité. Le coup de pinceau est parfait, pas la plus petite tache. Stephen Frears a colorié le tableau avec douceur, âpreté, insolence, une désinvolture apparente mise au service d'une dénonciation sans fard, celle de la difficulté actuellement en vigueur empêchant tout un chacun de profiter du simple bonheur qui lui tend les bras. Foncez !
Par Gwen Douguet (13/07/2010 )
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©-DR- TAMARA DREWE de Stephen Frears (2010) p5
03/08/2014 17:40
Développement du projet
À l'origine, Tamara Drewe est un roman graphique de Posy Simmonds, basé sur Loin de la foule déchaînée de Thomas Hardy. Paru en 2007, Tamara Drewe obtient le Prix de la critique de l'Association des critiques et des journalistes de bande dessinée en 2009. Le charme particulier et les possibilités offertes par le roman graphique ont séduit le réalisateur Stephen Frears, qui dira : « J’ai adoré sa réelle originalité. Christine Langan (directrice de la création chez BBC Films) m’a envoyé le livre en me disant : "J’ai quelque chose pour vous." J’étais dans l’avion pour New York quand je me suis décidé à ouvrir cette enveloppe. J’ai immédia-tement aimé ce que j’étais en train de lire.Je me souviens que cela s’est passé comme ça avec The Snapper" L'écriture du scénario de l'adaptation du roman est confié par la production à Moira Buffini, et Frears accepta tout de suite de le réaliser, tant la première version du script était satisfaisante. Le roman graphique se présente comme un story-board, ce qui a beaucoup aidé la scénariste. « C’est visuellement très complet et c’est presque déjà un film. Dans ses dessins, Posy donne énormément d’indications sur les personnages. Le roman graphique est littéralement un story-board. Il nous est souvent arrivé de tourner une scène, puis de regarder dans le livre en nous disant qu’on ne pouvait pas faire mieux », dira Buffini à ce sujet. * Avant que Frears accepte, Andrea Arnold fut pressentie pour réaliser Tamara Drewe, mais déclina l'offre.Tamara Drewe marque le retour de Stephen Frears dans le registre de la comédie, après l'avoir délaissé après Héros malgré lui, au profit d'un registre plus dramatique comme avec The Queen, malgré quelques exceptions comme The Snapper et High Fidelity, mais avait besoin de changer d'air et de sortir des conventions des films d'époque mais aussi du style de langage. * Il a par ailleurs confié que réaliser ce film a été libérateur car « Le scénario m’a fait rire. Je l’ai trouvé drôle, sexy et contemporain. Adapter un roman graphique, c’est libérateur. On peut laisser courir son imagination, ça libère d’une façon extraordinaire (...) c’est une BD intelligente, fine, qui parle de choses qu’on connaît »,ajoutant qu'il n'avait « jamais fait de film comme Tamara Drewe » et qu'il a « dû tout inventer ». Il parle d'un « élément rare » qui est proposé dans le scénario : « les Anglais ne font pas de films sur la bourgeoisie », car selon lui, « c’est davantage une tradition française », ajoutant une références aux films de Claude Chabrol sur la bourgeoisie. * Frears aime bien dire que « Tamara Drewe est une comédie pastorale ! ». Le réalisateur a également confié avoir réalisé « un film à la Clint Eastwood » et insiste sur les multiples références au western que l'on peut trouver dans Tamara Drewe, notamment les scènes d'attaques de bétail.
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©-DR- TAMARA DREWE de Stephen Frears (2010) p6
03/08/2014 17:52
Casting
Pour le rôle-titre, il fallait une bonne actrice pour interpréter notre emblématique héroïne, car « Tamara devait être super sexy, intelligente, un peu paumée, un peu malicieuse aussi car elle devait pouvoir jouer l’ironie tout en attirant la sympathie des spectateurs », selon Alison Owen, une des productrices. Le choix s'est porté sur Gemma Arterton, car elle « paraissait rassembler toutes ces caractéristiques et Stephen est tombé sous son charme », selon Owen, ajoutant que « c'était vraiment Tamara comme on l’avait imaginée ». Frears souligne les autres qualités d'Arterton : « elle est très flexible, comme une ligne qui ondulerait à sa guise… Et c’est une fille très sympathique, chaleureuse et drôle. Je me suis dit que j’aimerais la regarder pendant 90 minutes. C’est aussi simple que ça ».
Afin d'incarner le romancier coureur de jupons Nicholas Hardiment, Frears avait uniquement l'acteur Roger Allam en tête, après l'avoir fait tourner dans The Queen dans lequel il tenait le rôle du secrétaire particulier de la reine, car il le trouvait « génial ». Pour interpréter le rôle de l'épouse trompée de Nicholas, Beth, le choix de Frears, complètement à l'opposé du personnage dans le roman graphique, s'est porté sur Tamsin Greig, car si elle est beaucoup plus jeune que son personnage, il leur fallait « une actrice qui puisse être à la fois spirituelle, émouvante et expérimentée ».
Dominic Cooper est choisi pour le rôle du rockeur Ben Sergeant après une lecture au cours duquel il était hilarant, selon Frears, mais aussi par que ce « les filles étaient excitées et m’ont dit : "Allez, prends Dominic Cooper !" ». Il avoue avoir obéi, car il « était dans Mamma Mia ! et les adolescentes tueraient père et mère pour lui ».(!?) Frears le trouve « très crédible et colle au rôle ». Luke Evans, choisi pour le rôle d'Andy Cobb, fidèle homme à tout faire des Hardiment, correspond au personnage par son côté incroyablement « campagnard chic et discrètement sexy ».
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©-DR- TAMARA DREWE de Stephen Frears (2010) p7
04/08/2014 03:26
Bronagh Gallagher (THE COMMITMENTS) : Eustacia - Géniale de drôlerie !
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Photographs
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©-DR- TAMARA DREWE de Stephen Frears (2010) p8
04/08/2014 04:10
Luke Evans : Andy Cobb
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Tournage
Le tournage de Tamara Drewe s'est déroulé en septembre 2009, essentiellement dans le Dorset, où fut tournés les scènes de Stonefield et du pub. D'autres scènes furent tournés à Londres, à Hertfordshire et dans le Somerset, ainsi qu'aux Pinewood Studios.
Réception critique
Tamara Drewe est bien reçu par les critiques professionnelles : le site Rotten Tomatoes note que 66% des 119 commentaires collectés sont positives, pour une moyenne de 6,3/108, tandis que le site Metacritic, qui recense les critiques de magazines anglophones, attribue au long-métrage un score de 64/100, pour un total de 28 critiques.En France, le long-métrage obtient un excellent accueil de la part des critiques profession- nelles, avec une note de 4/5 sur le site AlloCiné, pour 22 commentaires collectés
Box-office
Tamara Drewe a rapporté un total de 11 910 695 $ de recettes mondiales, dont 11 350 304 $ à l'international et 560 391 $ aux États-Unis, où il est distribué en sortie limitée (atteignant un seuil maximal de 59 salles en dixième semaine).Au Royaume-Uni, le long-métrage a totalisé 2,58 millions de £, se classant en seizième position des meilleures recettes dans le pays au cours de l'année 2010 pour une production ou co-production britannique et en sixième position des meilleures recettes au cours de la même anné pour une production ou co-production britannique indépendante.
En France, sorti dans une combinaison de salles assez modeste (atteignant un seuil maximal de 210 salles en deuxième semaine), Tamara Drewe parvient à se placer durant huit semaines dans le top 20 hebdomadaire, dont trois dans le top 10, avec près de 550 700 entrées. Au bout de quatorze semaines restés à l'affiche, le long-métrage a déjà cumulé 588 397 entrées . Après dix-huit semaines resté en salles, Tamara Drewe finit sa carrière avec 595 772 entrées la semaine du 10 novembre 2010.
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