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 CINEMA :Les blessures narcissiques d'une vie par procuration
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CINEMA :Les blessures narcissiques d'une vie par procuration

VIP-Blog de tellurikwaves
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  • Créé le : 10/09/2011 19:04
    Modifié : 09/08/2023 17:55

    Garçon (73 ans)
    Origine : 75 Paris
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    ©-DR- AMERICAN HONEY d'Andrea Arnold (2016) p5

    13/01/2018 15:20

    ©-DR- AMERICAN HONEY d'Andrea Arnold (2016) p5







    ©-DR- AMERICAN HONEY d'Andrea Arnold (2016) p6

    13/01/2018 15:22

    ©-DR- AMERICAN HONEY d'Andrea Arnold (2016) p6


    La critique de Guillaume Gas (ABUS DE CINE)

    On a sans doute eu tendance à labelliser un peu trop vite Andrea Arnold après les excellents "Red Road" et "Fish Tank" : loin d’une énième émule de Ken Loach ou d’un travail de réflexion sur un contexte sociopolitique précis, la réalisatrice s’en tient avant tout à explorer ce genre de contexte par le biais de la fiction et à laisser tout jugement moral au placard. "American Honey", son premier film tourné aux Etats-Unis, nous permet déjà d’oublier le semi-échec de son adaptation des "Hauts de Hurlevent" et de la retrouver sur un terrain qu’elle maîtrise, à savoir la peinture d’êtres lancés dans leur obsession sans prudence ni protection.

    Son idée d’investir le milieu des jeunes vendeurs de porte-à-porte offre déjà un repère sociologique : une jeunesse sans cesse en mouvement, sans domicile fixe, et qui, sous couvert d’un tempérament assez « hippie » (sexe, drogue, musique…),devient malgré elle un énième vecteur du libéralisme sous l’effet des sociétés non réglementées qui les engagent. Ou comment le miel libertaire de la jeunesse finit par rentrer dans la ruche du système.

     L’angle choisi par Andrea Arnold se révèle être le bon : l’activité qu’elle filme tient davantage du mode de vie que du travail lucratif, et tout ce petit groupuscule, au fil des rencontres effectuées (familles établies, cowboys milliardaires, camionneurs louches, etc.) et des motels miteux où ils résident aléatoirement, en arrive à adopter l’état d’esprit d’un groupuscule plus ou moins inquiétant, où le recours à la combine implique aussi celui à la force brute.

    La réalisatrice se plait donc à superposer deux idées pendant tout le film : d’une part un désir de liberté qui sonne chez l’héroïne (excellente Sasha Lake) comme un moyen de quitter l’adolescence, d’autre part une perte d’innocence qui rejoint en définitive le tableau d’une fuite en avant dans la délinquance (le vol et la menace au revolver sont assez courants dans l’équipe).

    Cela dit, elle fait néanmoins davantage d’étincelles lorsqu’elle se focalise sur l’histoire d’amour toxique entre l’héroïne et le meilleur vendeur de la bande (un Shia LaBeouf de plus en plus remarquable à chaque film), ainsi que sur la vénéneuse patronne de l’équipe (Riley Keough, vêtue à un moment d’un bikini aux couleurs du drapeau sudiste !).Entre passion de l’inconnu et soumission aux règles du groupe, le film effectue un remarquable mouvement de balancier, le tout sous l’effet d’une mise en scène crue et énergique en caméra portée qui rappelle avec bonheur les premiers films de Larry Clark.

    On pourra certes juger le film un peu trop long (2h38 !) ou considérer que le scénario s’essouffle un peu dans son dernier tiers, mais pour un road-trip exalté qui assume sa logique sans savoir de quoi demain sera fait, ce voyage en van sur fond d’une BO d’enfer vaut franchement la peine d’être vécu. Présenté à Cannes 2016, le long métrage d’Andrea Arnold a reçu le prix du jury !

     






    ©-DR- AMERICAN HONEY d'Andrea Arnold (2016) p7

    13/01/2018 15:23

    ©-DR- AMERICAN HONEY d'Andrea Arnold (2016) p7







    ©-DR- AMERICAN HONEY d'Andrea Arnold (2016) p8

    14/01/2018 09:44

    ©-DR- AMERICAN HONEY d'Andrea Arnold (2016) p8


    CINEFILIC

    Décidément, en cette année 2016, les meilleurs observateurs de l’Amérique d’aujourd’hui semblent être Britanniques. Après David Mackenzie et son très bon Hell or High Water, c’est au tour d’Andrea Arnold de nous livrer son regard sur les États-Unis. Son film possède d’ailleurs un petit quelque chose qui nous fait penser à Harmony Korine, quelque part entre Gummo et Spring Breakers.

    Nous retrouvons en effet du premier le regard frontal sur la pauvreté et l’exclusion sociale, et du second l’envie de vivre à tout prix en essayant de prendre si possible part au rêve américain. Cependant, le regard d’Andrea Arnold est beaucoup plus nuancé et optimiste… et représente en quelque sorte l’envers de la médaille décrite par Korine (ce qui ne fait pas pour autant d’American Honey un film aveuglément optimiste, bien au contraire). Elle choisit de montrer une jeunesse qui n’est pas condamnée d’avance et qui choisit de vivre sans foncer forcément droit dans le mur… malgré les difficultés.

    Pour donner vie à son ensemble de personnages, elle opte pour une distribution composée principalement d’inconnus recrutés à l’occasion de castings sauvages. Ils apportent une fraîcheur et un sentiment de “vrai” qu’on ne retrouve pas assez dans le cinéma américain (non en raison d’un manque de talents des acteurs… mais en raison de critères physiques requis qui les éloignent trop souvent de l’Américain moyen). En complément, elle s'appuie toutefois sur quelques acteurs plus expérimentés, à l’image de Shia LaBeouf, dont les choix de carrière ont souvent laissé perplexe, mais qui semble ici avoir enfin trouvé le rôle majeur de sa jeune carrière.

    Au-delà de ces qualités, Arnold s’appuie sur un travail de mise en scène / direction photo (signée Robbie Ryan) remarquable. Elle donne à ses acteurs le moyen d’exprimer un sentiment de liberté et d’envie de vivre comme on en voit rarement. De plus la caméra, mobile mais sans excès, ose parfois s’approcher presque trop près des personnages, mais le fait avec une telle justesse qu’au lieu d’avoir un effet négatif (une caméra trop “visible” peut atténuer la sensation de réel) elle projette littéralement le spectateur aux côtés de ses jeunes héros.

    Durant 2h45 de musique, de fête, d’envie de vivre… mais aussi de moments plus intimes ou plus sombres, le spectateur est donc invité à se faire une place dans cette Amérique où il est difficile (mais possible) de rêver et où la solidarité peut avoir sa place (mais pas tout le temps), c’est-à-dire dans cette Amérique inégalitaire, parfois injuste, mais dans laquelle Arnold parvient à nous faire croire qu’il est possible de vivre.






    ©-DR- AMERICAN HONEY d'Andrea Arnold (2016) p9

    14/01/2018 14:57

    ©-DR- AMERICAN HONEY d'Andrea Arnold (2016) p9







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